CUGNAUX.....Solidarité

**Admin** Mar 28 Déc - 11:50

En marge du dernier conseil municipal, une délégation du Comité de Soutien, soutenue par la CSF et le Collectif des Sans Papier, a été reçue par le maire pour évoquer la situation sanitaire catastrophique de la famille Belabbes.

Originaire d'Algérie, ce couple a vécu de longues années en Espagne avec une carte de résidents long séjour. En 2009, le couple et ses deux enfants décide de venir s'installer en France, où réside la famille de madame, en espérant trouver de meilleures conditions de travail. Le mari, malgré des exigences administratives complexes, parvient à déposer une demande de carte de résident français assortie d'une promesse d'embauche. Mais la réponse de l'administration prendra plusieurs mois.

Victimes d'un marchand de sommeil
Victime d'un marchand de sommeil, le couple aménage dans un studio insalubre avec ses deux enfants de 10 et 6 ans dans un immeuble tristement célèbre de l'avenue Maillol, à Toulouse. Mme Belabbes décroche un emploi comme agent d'entretien auprès de la mairie de Cugnaux, où ses qualités et son sérieux sont rapidement appréciés… avant que la préfecture oppose son refus au contrat de travail et signifie un ordre de quitter le territoire à la famille, soit vers l'Algérie, soit vers l'Espagne. « Une situation grotesque, explique un des membres du comité de soutien, car il suffirait à Mme Belabbes de franchir la frontière et de revenir deux heures après pour légaliser sa situation, en tant que résidente de l'UE. ».

Dans l'attente que la situation administrative se débloque, le comité de soutien voulait attirer l'attention du maire sur l'aggravation des conditions de vie de la famille. Les deux aînés, scolarisés à Cugnaux, souffrent d'asthme, d'insomnie et d'anorexie. Plus grave, un troisième enfant né au début du mois doit à son tour survivre dans ces conditions déplorables.

Philippe Guérin, constatant qu'aucun logement d'urgence n'est disponible sur la commune, s'est engagé à plaider la cause de la famille Belabbes auprès du conseil général et la préfecture.