COMPTE RENDU CAFE DES AGES
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COMPTE RENDU CAFE DES AGES
Compte rendu du café des âges du 17 décembre 2009
(18 heures à 20 heures)
Thème : généalogie et transmission des valeurs familiales
(18 heures à 20 heures)
Thème : généalogie et transmission des valeurs familiales
27 personnes entre 8 et 65 ans étaient présentes dont :
- Fuchs Christophe, représentant de Monsieur Bricka (Association Actis).
- Charles Loubignac, Président du « Moulin des savoirs »
- Nathalie Besse, Présidente « l’association Harmonie » (un don de toit, un don de soi) »
Organismes organisateurs :
- SVQ Pole Accompagnement Social
- Association Bien Vivre Bien Vieillir en Midi-Pyrénées:
- CCASde Colomiers
modalités d’animation des débats :
Fabienne Laffont : Conseillère en Economie Sociale et Familiale
Jean-pierre Uguen : président de l’association « le cercle généalogique de Languedoc »
Jacques Laverhnes : philosophe
Lieu : Maison citoyenne Saint Exupéry, 12 rue du Lauragais, à Colomiers (ancien CAJ)
- Fuchs Christophe, représentant de Monsieur Bricka (Association Actis).
- Charles Loubignac, Président du « Moulin des savoirs »
- Nathalie Besse, Présidente « l’association Harmonie » (un don de toit, un don de soi) »
Organismes organisateurs :
- SVQ Pole Accompagnement Social
- Association Bien Vivre Bien Vieillir en Midi-Pyrénées:
- CCASde Colomiers
modalités d’animation des débats :
Fabienne Laffont : Conseillère en Economie Sociale et Familiale
Jean-pierre Uguen : président de l’association « le cercle généalogique de Languedoc »
Jacques Laverhnes : philosophe
Lieu : Maison citoyenne Saint Exupéry, 12 rue du Lauragais, à Colomiers (ancien CAJ)
Fabienne, a proposé un investissement des enfants du CLAS (contrat local associé à l’école), sur le thème du Café dans une dynamique inter-générationnelle. Sylvie, animatrice du CLAS a travaillé sur la transmission des valeurs familiales. De cette proposition, sont nés un texte écrit par « Mariama » et de beaux dessins.
Fabienne présente Monsieur Uguen, président du cercle généalogique du Languedoc, amorce la discussion sur les valeurs qui se transmettent de génération en génération . explique que les valeurs se transmettent de génération en génération. La période des fêtes de fin d’année est plus propice aux réunions familiales, pendant lesquelles peuvent se vivre l’inter génération et à travers lesquelles des valeurs transitent.
Nathalie Besse (Association Harmonie) précise qu’il y a d’autres moments que Noël pour se réunir quand le lien familial est présent. Souvent, un enfant à la retraite se rapproche d’un des parents. Au moment des fêtes (noël notamment), les personnes seules se retrouvent dans un grand désarroi et une grande solitude. Tout est festif autour de nous, magasins, médias etc.…d’où un sentiment de solitude exacerbé.
Fabienne reprend : il y a toutes sortes de valeurs : humaines, sociales, militantes… On se construit avec ce que nous a transmis nos parents.
Savoir d’où l’on vient, connaître qui étaient ses grands-parents, connaître son histoire familiale pour mieux se connaître.
Monsieur Uguen explique que les valeurs ont plusieurs sens.
Une valeur est d’abord une croyance à laquelle on tient particulièrement parce qu’on la juge capitale pour vivre, que ce soit vis à vis de soi-même ou vis-à-vis des autres. On peut parler en tant que valeur : le rapport à autrui, l’accomplissement personnel, les valeurs morales, valeurs civiques, les valeurs familiales d’où les relations entre enfants, parents et grand-parents dont l’âge ne cesse d’augmenter.
Ces valeurs ne dépendent pas uniquement de nous mais aussi de l’école, du milieu dans lequel on vit et on évolue. On pourrait y ajouter la religion qui par essence est porteuse de valeurs mais qui ne concerne pas l’ensemble des individus.
La transmission peut se faire aussi par un objet ou un souvenir entre générations (ex : médaille sainte Hélène ..) pourquoi ces objets ont-ils été conservés ?
Les objets transmis continuent à faire vivre les générations antérieures dans la mémoire de ceux qui les reçoivent .
Par la transmission, on essaie de se servir du bon et d’évacuer le mauvais, de s’élever au niveau socioculturel et de donner des conseils de vie.
Une personne évoque ses petits-enfants qu’elle ne voit pas à cause de la famille recomposée qui d’après M. Uguen n’a pas que du mauvais (ex : claude lelouch 6 fois remarié a réussi a réunir tous ses petits enfants d’où un enrichissement, une ouverture d’esprit).
Un peu d’histoire : les familles recomposés ont toujours existé. Si un des deux parents décédait, souvent par manque de soins, le parent restant se remarié et si c’était un homme, il cherchait une femme qui avait déjà des enfants pour allaiter les siens. Généalogiquement parlant, le divorce est récent.
Quelques chiffres de couple/enfant non marié : en 1960 : - de 3 %
en 1990 : 47 %
On se met en couple généralement pour partager des valeurs communes. Les valeurs se perdent, les gens se marient moins.
En 2007, sur trois couples qui se marient, deux divorceront.
La transmission des valeurs par les parents n’est pas évidente. On ne transmet pas forcément ce que l’on a reçu. On veille souvent à ne pas reproduire les « erreurs » de nos parents ou ce que l’on juge comme tel. Les croyances éducatives évoluent.
Beaucoup de choses se transmettent de façon inconsciente à travers nos attitudes. Il est difficile de transmettre des valeurs si on ne les porte pas en soi. Il faut que l’enfant construise ensuite son propre système de valeur. Mais c’est aussi en transgressant « pour essai » les valeurs de ses parents que l’enfant se les appropriera réellement ou finira par les rejeter.
La mission de l’école n’est pas de transmettre des valeurs mais des savoirs. Les parents qui comptent trop sur l’école se déchargent de leur rôle. A côté de l’enseignement dispensé à l’école, l’enfant apprend aussi à vivre avec les autres et à mettre en pratique les valeurs qui régissent la vie sociale, en particulier le respect de l’autre, les questions de politesse, le civisme élémentaire.
Un brouhaha s’installe dans la salle , tout le monde parle : un couple souligne qu’à l’époque de leurs parents et grand-parents, la société n’acceptait pas les couples illégitimes, une autre dit que le divorce est traumatisant, que l’on portait un mauvais jugement sur la femme seule, si celle ci était enceinte, elle devait faire une déclaration de grossesse, on traitait de bâtard l’enfant né d’un couple illégitime. Une mamie s’est mise à utiliser Internet et la webcam pour correspondre avec ses petits enfants, une autre conserve des petits objets symboliques comme un petit chausson qu’elle donnera à sa petite fille, des photos, des lettres etc.…
Souvent, le mot valeur a été associé à des croyances révolutionnaires. On associait valeur à la tradition, par exemple cette devise : travail, famille, patrie.
Monsieur Uguen nous éclaire sur l’origine des noms.
80 % des noms sont d’origine germaniques (pays du nord)
Au XII siècle, les noms de famille se formaient suivant les particularités physiques des personnes, le métier
Ex : Lefèvre était forgeron
Dans le pays basque, on donnait le nom de la maison d’habitation
Il y a 1,7 % de noms composés.
Fabienne pose la question sur la non transmission des valeurs familiales qu’elle rencontre dans son travail. Est ce un risque demande t-elle si les valeurs n’ont pas été transmises ? Elle rencontre de jeunes mamans qui ne savent pas s’occuper de leur enfant, qui se sentent démunies, qui n’ont pas de repères éducatifs, et qui de ce fait qui ne semblent pas heureuses des valeurs reçues et qui de ce fait ont des positionnement s difficiles et sans cesse dans le doute sur l’éducation, les limites à l’enfant, voir la fabrication d’un repas basique pour un tout petit....
(ex : certaines familles ne peuvent pas partager un repas en comun, c’est trop difficile, chacun mange de son côté, la communication est donc plus compliquée.
A 19 h 45, Jacques Laverhnes arrive, il avait oublié son rendez-vous et s’en excuse.
Nous écoutons Jacques Lavernhes nous parler de l’évolution des valeurs familiales.
Les valeurs se transforment. Il y a eu une évolution capitale des sciences et des techniques qui transforment les relations des gens. On parle donc des valeurs différemment mais elles continuent à évoluer.
Les femmes du XVIIIème siècle n’étaient pas plus stupides qu’aujourd’hui explique t-il ! mais elles n’avaient pas le choix. L’espérance de vie était d’environ 45 ans. Les enfants mourraient faute de soins, il fallait prévoir « la perte » des enfants donc engendrer plus de petits. La famille se succède à elle-même. La famille nombreuse était une valeur sûre. Les mères de famille nombreuse étaient d’ailleurs décorées, elles assuraient la vieillesse (ce qui se passe aujourd’hui dans les pays du tiers monde). Ces femmes passaient la plupart de leur vie en maternité d’où leur infériorité citoyenne ce qui était vécu comme une situation normale.
Avec la deuxième guerre mondiale, les hommes partis à la guerre, les femmes se retrouvent seules et prennent leur place. La bourgeoisie s’occupe des enfants de la rue, créaient des orphelinats. La médecine fait d’énormes progrès, on commence à mettre en place la contraception, l’espérance de vie augmente, les outils ménagers se perfectionnent, la société est plus solidaire, les sciences transforment les relations des gens. La femme peut enfin commencer à choisir sa vie d’adulte (tout juste !)
Quelques citations issues de ce café des âges :
«Il ne fallait pas consommer avant le mariage ».
« le mariage est un manque d’expérience, le remariage est un manque de mémoire »
A 20 h 10, fabienne déclare la fin du café.
http://www.wmaker.net/bienvivre/comptes-rendus-cafes-des-ages_r16.html
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