Nuage de Cendres....Trafic aérien stoppé....
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Nuage de Cendres....Trafic aérien stoppé....
L'éruption d'un volcan en Islande a provoqué la formation d'un énorme nuage de cendres et de poussières. Sous l'effet des vents de sud, ce nuage se propage progressivement vers le nord de l'Hexagone. Une zone de précaution aéronautique a été étendue aux grands aéroports français.
Qui pouvait imaginer qu'une éruption volcanique, fût-elle lointaine, pouvait perturber à ce point le trafic aéroportuaire dans le ciel de l'Europe. Hier, l'énorme nuage de roches et de vapeur d'eau craché par un volcan islandais situé au sommet du glacier Eyjafjallajokull a progressivement paralysé la plupart des grands aéroports clouant au sol les avions. Porté par les vents, le nuage s'est dirigé vers le sud, a traversé l'Islande, la Scandinavie et le Royaume-Uni. Les poussières ont atteint la pointe nord de la France en début de soirée vers 20 heures et devraient arriver cette nuit vers 2 heures du matin au-dessus de la région parisienne. La zone de précaution aéronautique définie par le centre londonien de veille volcanique en collaboration avec Météo-France a été étendue hier soir à l'espace aérien français. Peu à peu, c'est l'ensemble de l'Hexagone qui voyait ses plateformes fermées, à commencer par Roissy et Orly. Ce nuage très épais a plongé dans le noir l'Islande, livrant des images impressionnantes de fin du monde.
L'inquiétude a pris peu à peu le relais, liée d'abord à l'incertitude qui pèse sur la durée de ce phénomène dangereux pour les avions. Les poussières limitent la visibilité des pilotes et pénètrent dans les réacteurs. C'est d'ailleurs pour cette raison que la direction de l'aviation civile a pris à son tour des mesures d'interruption de trafic. Paris a fermé ses pistes à 21 heures, impactant de fait les aéroports de liaison comme Toulouse. Mais on sait que les perturbations sur les grands hubs généreront des retards ce matin sur Toulouse-Blagnac.
La direction prise par le nuage pèsera sur les prochaines décisions. Impossible de dire pour l'heure si ce nuage poursuivra sa descente tout en perdant de l'altitude. Une chose est sûre, si cette hypothèse se confirmait, ce sera à Météo France Toulouse de gérer le système d'alerte pour l'ensemble de l'Europe. Il existe dans le monde neuf Centres consultatifs pour les cendres volcaniques (en anglais VAAC). Toulouse est l'un d'entre eux.
Source de perturbations majeures, cette éruption islandaise pourrait bien s'éterniser. « La durée d'une éruption sur l'île est extrêmement variable, cela peut aller de plusieurs jours à plus d'un an. Mais si on en juge par son intensité, elle pourrait se prolonger longtemps », explique Magnus Tumi Gudmunson, un géophysicien. Voilà un siècle, un volcan a libéré ainsi ses cendres pendant un an, rappelle de son côté Thorsteinn, prévisionniste de la météo islandaise !
Trafic aérien très perturbé à Blagnac
L'énorme nuage de cendres perturbe, depuis hier 16 h 30, le trafic de l'aéroport de Blagnac. Douze arrivées et autant de départs pour le nord de la France (Lille) et de l'Europe ont dû être annulés. Ce matin, tous les vols depuis et pour Paris sont supprimés. Il pourrait en être de même pour de nombreuses autres destinations comme Londres, Amsterdam, Bruxelles et Francfort. Quant aux vols en provenance de ces villes, ils risquent bien aussi, d'être pour la plupart annulés. Enfin, 50 % des vols transatlantiques devraient aussi être annulés aujourd'hui.
L'europe privée d'ailes
En France, pas moins de 25 aéroports, dont Roissy et Orly, ont été contraints de fermer, au moins jusqu'à 14 heures aujourd'hui. Au total, ce sont déjà près de 5 000 vols qui ont été affectés ou annulés. Air France en a ainsi annulé une centaine sur les 1 700 qu'elle assure en moyenne quotidiennement. Comme Blagnac, la plupart des plateformes aériennes ayant fermé hier pourraient connaître encore d'importantes perturbations aujourd'hui et peut-être même demain, le temps que le nuage se dissipe enfin. Plusieurs autres du nord de l'Europe pourraient même rester fermées, comme Londres Heathrow, au plus gros trafic international, Bruxelles, Francfort et Amsterdam.
Toutes ces suppressions de vols ont été décidées par précaution. Chacun a en mémoire qu'en 1982, un avion de la British Airways avait perdu toute la puissance de ses réacteurs en traversant un nuage de ce type au-dessus de l'Indonésie. Il avait alors fait une chute de plusieurs milliers de pieds avant d'atteindre une nappe d'air non-polluée sur laquelle ses moteurs avaient pu redémarrer.
Entre ce nuage et la grève à la SNCF, les Toulousains et les habitants de la région risquent bien de vivre un week-end noir s'ils ont à se déplacer.
Pour se renseigner sur un vol, se connecter aux sites des compagnies. Pour Blagnac : www.toulouse.aeroport.fr ou 0 825 380 000 (0,15€ TTC/mn)
Qui pouvait imaginer qu'une éruption volcanique, fût-elle lointaine, pouvait perturber à ce point le trafic aéroportuaire dans le ciel de l'Europe. Hier, l'énorme nuage de roches et de vapeur d'eau craché par un volcan islandais situé au sommet du glacier Eyjafjallajokull a progressivement paralysé la plupart des grands aéroports clouant au sol les avions. Porté par les vents, le nuage s'est dirigé vers le sud, a traversé l'Islande, la Scandinavie et le Royaume-Uni. Les poussières ont atteint la pointe nord de la France en début de soirée vers 20 heures et devraient arriver cette nuit vers 2 heures du matin au-dessus de la région parisienne. La zone de précaution aéronautique définie par le centre londonien de veille volcanique en collaboration avec Météo-France a été étendue hier soir à l'espace aérien français. Peu à peu, c'est l'ensemble de l'Hexagone qui voyait ses plateformes fermées, à commencer par Roissy et Orly. Ce nuage très épais a plongé dans le noir l'Islande, livrant des images impressionnantes de fin du monde.
L'inquiétude a pris peu à peu le relais, liée d'abord à l'incertitude qui pèse sur la durée de ce phénomène dangereux pour les avions. Les poussières limitent la visibilité des pilotes et pénètrent dans les réacteurs. C'est d'ailleurs pour cette raison que la direction de l'aviation civile a pris à son tour des mesures d'interruption de trafic. Paris a fermé ses pistes à 21 heures, impactant de fait les aéroports de liaison comme Toulouse. Mais on sait que les perturbations sur les grands hubs généreront des retards ce matin sur Toulouse-Blagnac.
La direction prise par le nuage pèsera sur les prochaines décisions. Impossible de dire pour l'heure si ce nuage poursuivra sa descente tout en perdant de l'altitude. Une chose est sûre, si cette hypothèse se confirmait, ce sera à Météo France Toulouse de gérer le système d'alerte pour l'ensemble de l'Europe. Il existe dans le monde neuf Centres consultatifs pour les cendres volcaniques (en anglais VAAC). Toulouse est l'un d'entre eux.
Source de perturbations majeures, cette éruption islandaise pourrait bien s'éterniser. « La durée d'une éruption sur l'île est extrêmement variable, cela peut aller de plusieurs jours à plus d'un an. Mais si on en juge par son intensité, elle pourrait se prolonger longtemps », explique Magnus Tumi Gudmunson, un géophysicien. Voilà un siècle, un volcan a libéré ainsi ses cendres pendant un an, rappelle de son côté Thorsteinn, prévisionniste de la météo islandaise !
Trafic aérien très perturbé à Blagnac
L'énorme nuage de cendres perturbe, depuis hier 16 h 30, le trafic de l'aéroport de Blagnac. Douze arrivées et autant de départs pour le nord de la France (Lille) et de l'Europe ont dû être annulés. Ce matin, tous les vols depuis et pour Paris sont supprimés. Il pourrait en être de même pour de nombreuses autres destinations comme Londres, Amsterdam, Bruxelles et Francfort. Quant aux vols en provenance de ces villes, ils risquent bien aussi, d'être pour la plupart annulés. Enfin, 50 % des vols transatlantiques devraient aussi être annulés aujourd'hui.
L'europe privée d'ailes
En France, pas moins de 25 aéroports, dont Roissy et Orly, ont été contraints de fermer, au moins jusqu'à 14 heures aujourd'hui. Au total, ce sont déjà près de 5 000 vols qui ont été affectés ou annulés. Air France en a ainsi annulé une centaine sur les 1 700 qu'elle assure en moyenne quotidiennement. Comme Blagnac, la plupart des plateformes aériennes ayant fermé hier pourraient connaître encore d'importantes perturbations aujourd'hui et peut-être même demain, le temps que le nuage se dissipe enfin. Plusieurs autres du nord de l'Europe pourraient même rester fermées, comme Londres Heathrow, au plus gros trafic international, Bruxelles, Francfort et Amsterdam.
Toutes ces suppressions de vols ont été décidées par précaution. Chacun a en mémoire qu'en 1982, un avion de la British Airways avait perdu toute la puissance de ses réacteurs en traversant un nuage de ce type au-dessus de l'Indonésie. Il avait alors fait une chute de plusieurs milliers de pieds avant d'atteindre une nappe d'air non-polluée sur laquelle ses moteurs avaient pu redémarrer.
Entre ce nuage et la grève à la SNCF, les Toulousains et les habitants de la région risquent bien de vivre un week-end noir s'ils ont à se déplacer.
Pour se renseigner sur un vol, se connecter aux sites des compagnies. Pour Blagnac : www.toulouse.aeroport.fr ou 0 825 380 000 (0,15€ TTC/mn)
Re: Nuage de Cendres....Trafic aérien stoppé....
« Une conjonction rare… »
Jacques-Marie Bardintzeff, est professeur au Laboratoire de Pétrographie-Volcanologie de l'Université Paris-Sud, volcanologue et auteur de nombreux livres.
Que se passe-t-il avec ce volcan islandais ?
C'est une situation classique, avec un phénomène de cocotte-minute et un panache qui s'élève à six kilomètres de haut. Le volcan était en sommeil depuis 1821, et il se réveille avec donc d'énormes réserves de magma. Il est en éruption depuis le 20 mars, mais au début, il était plutôt calme. Là, on est passé en phase plus violente. La situation n'a rien d'exceptionnel. Ce qui est exceptionnel, c'est la conjonction de l'éruption et des vents qui poussent le panache vers l'Europe. C'est quelque chose que l'on a connu aux Philippines ou au Mexique avec des fermetures d'aéroports, mais en Europe, de mémoire d'homme, jamais encore.
Pourquoi le panache est-il dangereux ?
Il est composé de gaz, de vapeur d'eau et de magma pulvérisé en particules très fines, comme du verre pilé. C'est une matière très agressive, en particulier pour les troupeaux, qui ne doivent pas manger l'herbe où les cendres se sont déposées. En Islande, les habitants sont habitués et portent des masques. Ici, le nuage sera moins dangereux car la matière sera diluée. Pour les avions, cela peut poser de gros problèmes : on a vu des appareils avec les quatre réacteurs stoppés d'un seul coup.
Cette situation peut-elle perdurer ?
Une éruption peut durer entre 15 jours et deux ans… Mais si les vents changent, nous ne serons plus concernés.
Un réel danger pour les moteurs d'avion
Les mesures de déroutement des avions ou de fermetures des aéroports répondent au principe de précaution. Car le nuage de poussière et de cendres représente un réel danger pour les moteurs d'avion. Quand l'appareil traverse un tel nuage, les particules ingérées par les moteurs peuvent bloquer les systèmes de ventilation du bloc de propulsion. Les températures grimpent alors en flèche dans les moteurs et lorsque la poudre du nuage entre dans la chambre de combustion, sous l'effet de la chaleur intense, elle peut être amenée à fondre.
Les particules de poussière et de cendres sont alors transformées en verre. Ces cristaux de verre deviennent collants et obstruent le moteur qui perd soudainement de la puissance et n'est plus en mesure de « soutenir » l'appareil qui plonge. Les particules du nuage peuvent également coller aux vitres du cockpit et masquer la visibilité aux pilotes. Même si la navigation s'effectue essentiellement aux instruments, la visibilité humaine est un élément primordial de sécurité.
Radars météo aveugles
La rencontre d'un nuage de ce type avec un avion a déjà eu lieu en Indonésie lors d'un vol international. Les quatre moteurs du long courrier se sont arrêtés mais le pilote a rapidement dévié sa route pour en sortir et les moteurs se sont remis en marche. « Le radar météo embarqué à bord de l'avion n'arrive pas à faire la différence entre un nuage de pluie et un nuage de cendres. C'est la difficulté, mais un avion peut s'en sortir sans dommage » analyse un spécialiste aéronautique. Tous les briefings des pilotes prendront en compte ce nouveau risque.
l'expert météo : Patrick Josse, responsable à Météo France Toulouse de la prévision aéronautique.
Toulouse, centre d'alerte
Le nuage peut-il arriver jusque dans le Grand Sud de la France ?
Il est impossible de le dire. Parti de Scandinavie, le nuage a rejoint la partie sud-ouest de l'Europe qui intègre toutes les îles britanniques. Puis il a gagné l'extrême nord de la France pour descendre progressivement vers le nord de la Bretagne. Nous sommes aussi très dépendants de la durée de cette éruption qui rend encore plus difficile toute prévision. Notre tâche immédiate est d'examiner en temps réel toutes les perspectives de fermeture d'aéroports, déjà pour répondre à la demande des compagnies.
Toulouse risque d'avoir un rôle à jouer dans la surveillance de ce nuage ?
En effet. Les cendres du nuage peuvent entraîner sur les avions des pertes de poussée, voire une extinction des réacteurs. La seule procédure opérationnelle, dans ces cas-là, est qu'aucun aéronef ne pénètre dans ce nuage. L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACT) a mis en place neuf Centres consultatifs mondiaux pour les cendres volcaniques (baptisés VAAC comme Volcanic Ash Advisory Centres). Toulouse en fait partie et exerce cette responsabilité sur l'Europe, l'Afrique et une partie de la Chine. Pour l'heure, le nuage se trouvant dans le nord de l'Europe, c'est le VAAC de Londres qui gère sa course. Si celui-ci venait à descendre au sud, Toulouse prendrait le relais. Nous devrions alors émettre à notre tour des bulletins d'information toutes les six heures.
Comment obtenez-vous les informations ?
À partir des renseignements fournis par les volcanologues, mais aussi grâce à nos modèles de prévisions météorologiques. Dans tous les cas, il s'agit d'un phénomène peu fréquent. Cette éruption a débuté mercredi à proximité d'une autre éruption qui dure et que les touristes viennent admirer. Mais cette fois, il ne s'agit pas de jolies fontaines de lave. C'est une éruption de type explosive qui projette verticalement entre 5 et 10 km d'altitude.
Jacques-Marie Bardintzeff, est professeur au Laboratoire de Pétrographie-Volcanologie de l'Université Paris-Sud, volcanologue et auteur de nombreux livres.
Que se passe-t-il avec ce volcan islandais ?
C'est une situation classique, avec un phénomène de cocotte-minute et un panache qui s'élève à six kilomètres de haut. Le volcan était en sommeil depuis 1821, et il se réveille avec donc d'énormes réserves de magma. Il est en éruption depuis le 20 mars, mais au début, il était plutôt calme. Là, on est passé en phase plus violente. La situation n'a rien d'exceptionnel. Ce qui est exceptionnel, c'est la conjonction de l'éruption et des vents qui poussent le panache vers l'Europe. C'est quelque chose que l'on a connu aux Philippines ou au Mexique avec des fermetures d'aéroports, mais en Europe, de mémoire d'homme, jamais encore.
Pourquoi le panache est-il dangereux ?
Il est composé de gaz, de vapeur d'eau et de magma pulvérisé en particules très fines, comme du verre pilé. C'est une matière très agressive, en particulier pour les troupeaux, qui ne doivent pas manger l'herbe où les cendres se sont déposées. En Islande, les habitants sont habitués et portent des masques. Ici, le nuage sera moins dangereux car la matière sera diluée. Pour les avions, cela peut poser de gros problèmes : on a vu des appareils avec les quatre réacteurs stoppés d'un seul coup.
Cette situation peut-elle perdurer ?
Une éruption peut durer entre 15 jours et deux ans… Mais si les vents changent, nous ne serons plus concernés.
Un réel danger pour les moteurs d'avion
Les mesures de déroutement des avions ou de fermetures des aéroports répondent au principe de précaution. Car le nuage de poussière et de cendres représente un réel danger pour les moteurs d'avion. Quand l'appareil traverse un tel nuage, les particules ingérées par les moteurs peuvent bloquer les systèmes de ventilation du bloc de propulsion. Les températures grimpent alors en flèche dans les moteurs et lorsque la poudre du nuage entre dans la chambre de combustion, sous l'effet de la chaleur intense, elle peut être amenée à fondre.
Les particules de poussière et de cendres sont alors transformées en verre. Ces cristaux de verre deviennent collants et obstruent le moteur qui perd soudainement de la puissance et n'est plus en mesure de « soutenir » l'appareil qui plonge. Les particules du nuage peuvent également coller aux vitres du cockpit et masquer la visibilité aux pilotes. Même si la navigation s'effectue essentiellement aux instruments, la visibilité humaine est un élément primordial de sécurité.
Radars météo aveugles
La rencontre d'un nuage de ce type avec un avion a déjà eu lieu en Indonésie lors d'un vol international. Les quatre moteurs du long courrier se sont arrêtés mais le pilote a rapidement dévié sa route pour en sortir et les moteurs se sont remis en marche. « Le radar météo embarqué à bord de l'avion n'arrive pas à faire la différence entre un nuage de pluie et un nuage de cendres. C'est la difficulté, mais un avion peut s'en sortir sans dommage » analyse un spécialiste aéronautique. Tous les briefings des pilotes prendront en compte ce nouveau risque.
l'expert météo : Patrick Josse, responsable à Météo France Toulouse de la prévision aéronautique.
Toulouse, centre d'alerte
Le nuage peut-il arriver jusque dans le Grand Sud de la France ?
Il est impossible de le dire. Parti de Scandinavie, le nuage a rejoint la partie sud-ouest de l'Europe qui intègre toutes les îles britanniques. Puis il a gagné l'extrême nord de la France pour descendre progressivement vers le nord de la Bretagne. Nous sommes aussi très dépendants de la durée de cette éruption qui rend encore plus difficile toute prévision. Notre tâche immédiate est d'examiner en temps réel toutes les perspectives de fermeture d'aéroports, déjà pour répondre à la demande des compagnies.
Toulouse risque d'avoir un rôle à jouer dans la surveillance de ce nuage ?
En effet. Les cendres du nuage peuvent entraîner sur les avions des pertes de poussée, voire une extinction des réacteurs. La seule procédure opérationnelle, dans ces cas-là, est qu'aucun aéronef ne pénètre dans ce nuage. L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACT) a mis en place neuf Centres consultatifs mondiaux pour les cendres volcaniques (baptisés VAAC comme Volcanic Ash Advisory Centres). Toulouse en fait partie et exerce cette responsabilité sur l'Europe, l'Afrique et une partie de la Chine. Pour l'heure, le nuage se trouvant dans le nord de l'Europe, c'est le VAAC de Londres qui gère sa course. Si celui-ci venait à descendre au sud, Toulouse prendrait le relais. Nous devrions alors émettre à notre tour des bulletins d'information toutes les six heures.
Comment obtenez-vous les informations ?
À partir des renseignements fournis par les volcanologues, mais aussi grâce à nos modèles de prévisions météorologiques. Dans tous les cas, il s'agit d'un phénomène peu fréquent. Cette éruption a débuté mercredi à proximité d'une autre éruption qui dure et que les touristes viennent admirer. Mais cette fois, il ne s'agit pas de jolies fontaines de lave. C'est une éruption de type explosive qui projette verticalement entre 5 et 10 km d'altitude.
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