Jean Pierre Mader chante pour Molex...

Le chanteur et producteur toulousain Jean-Pierre Mader («Macumba», «Disparue»...) participe, ce soir à Villemur au concert de soutien organisé par l'association Solidarité Molex, aux côtés des Grandes Bouches et d'Equidad Barres notamment.

Jean-Pierre Mader, quelles raisons vous ont poussé à faire ce geste ?

Les Molex m'ont demandé de participer. Je trouve que c'est la moindre des choses. Ces hommes et ces femmes vivent dans un monde beaucoup moins privilégié que celui de la musique. Nous recevons beaucoup d'amour de la part du public. Je trouve que c'est la normal de donner en retour. C'est un geste d'empathie, une rencontre humaine. Il y aura des groupes montés par l'intersyndicale qui feront des reprises génialement abominables de Hendrix ou des Beatles… Moi aussi j'ai commencé comme ça ! Ca me ramènera trente ans en arrière. Je mangerai avec eux. Je mets de côté la question politique. Je veux juste leur apporter un peu de légèreté.

Est-ce important pour vous de répondre à ce genre de demande ?

La solidarité arrive là où la justice s'arrête. Et elle s'arrête vite ! Ca fait vingt ans que je participe à ce genre d'actions avec mes copains des restaus du cœur. En juillet dernier, les artistes du RFM tour 80, on a participé aux « Vendanges du cœur à Ouveillan » dans l'Aude. La vente de la cuvée spéciale a rapporté 70 000 € aux Restaus.

Qu'allez vous chanter pour les Molex ?

Je ferai 35 à 40 minutes de titres des années 80 avec mon guitariste Jean Noël.

Qui produisez-vous en ce moment ?

J'ai beaucoup travaillé pour les autres en tant que producteur arrangeur dans les années 90. (Ute Lemper, Michel Fugain, Philippe Léotard, Lavilliers, Dick Annegarnetc ndlr) mais cette envie s'est un peu estompée. Depuis quatre ans, j'ai envie de reprendre un peu mon chemin avec mon répertoire.

Etes vous à l'écoute de la jeune scène toulousaine ?

J'ai un esprit curieux et je suis toujours friand de savoir ce qui se passe dans la jeune génération qui fait un peu aujourd'hui le même chemin que moi. C'est plus difficile pour eux de vivre de la musique. Les médias sont plus formatés. Ca ne fonctionne plus comme dans les années 70 où dès qu'on enregistrait un disque, il passait sur les radios le lundi suivant…

A part ce geste de solidarité, quelle est votre actualité ?

Je sors de 40 dates et dès le 15 octobre, et jusqu'au 18 décembre, je suis sur la tournée RFM Party 80 avec 17 artistes dont Jeanne Mas, Jimmy Sommerville, Début de soirée… C'est très agréable. Nous serons à Pau le 16 octobre et reviendrons à Toulouse en mai.

Un dernier mot ?

Venez nombreux demain. C'est gratuit. Perdre son travail c'est la pire des choses qui puisse arriver dans un parcours humain. Mais malgré un climat social tendu en ce moment, on va essayer de faire la fête et de retrouver un peu d'optimisme