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ALAIN REFALO

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Message  Admin Mer 26 Nov - 12:52

Convoqué par l'inspecteur d'académie pour désobéissance
L'instituteur refuse d'appliquer la réforme et le fait savoir dans une lettre déjà lue 13 000 fois sur son blog.


ALAIN REFALO 20081121


Le refus d'obéissance d'Alain Refalo sur le blog «résistance et pédagogie», a été lu par 13000 internautes.

Dans une lettre de « désobéissance », adressée à l'inspecteur de l'Éducation nationale, Alain Refalo, 44 ans, enseignant à Colomiers, à l'école Jules-Ferry, entre en résistance contre l'Éducation nationale. Envoyée sur le blog « Résistance et pédagogie », vendredi dernier, sa lettre - qui dit son ras-le-bol des réformes sans concertation, suppressions de postes et autres mesures douloureuses pour l'Éducation nationale - a déjà été consultée 13 000 fois. Elle circule sur d'autres sites et provoque des vagues de plus en plus fortes au ministère de l'Éducation nationale qui a diligenté une enquête sur cette affaire.

Pourquoi faire acte de désobéissance publique sur un blog ?
Le blog a été créé par des enseignants. Le premier à avoir osé est un directeur d'école d'Alsace.

Votre refus d'obéir se manifeste comment ?
Je refuse de travailler dans l'esprit des programmes de 2008, recentrés sur le français et les maths qui privilégient la mémorisation. Or, les enfants ont besoin d'avoir le temps d'expérimenter et d e s'approprier les connaissances. J'ai décidé de continuer de travailler dans l'esprit des programmes 2 002. Je refuse l'instruction morale et civique par rapport à l'ancienne éducation civique. Par ces nouveaux termes, l'Éducation nationale marque la volonté d'un retour en arrière, alors que c'est en travaillant sur la notion de « vivre ensemble » que l'on va réussir à améliorer les relations entre les élèves. Je refuse le dispositif d'aide personnalisé de 2 heures tel qu'il est conçu. Moi, j'ai décidé de prendre pendant ces deux heures, les élèves en demi-groupe pour faire un projet théâtre.

Le blog fait davantage avancer les choses que les pétitions ?
Les pétitions restent lettres mortes et lorsque nous manifestons notre opposition aux réformes, on a l'impression de ne pas être entendu. Mais on ne baisse pas les bras et on se donne rendez-vous pour une grosse grève le 20 novembre.

Vous avez été convoqué par l'inspecteur de circonscription ?
J'ai été convoqué lundi soir. L'entretien a été très courtois. Je lui ai confirmé les termes de la lettre. Mais je précise que je suis dans une totale démarche de non-violence.

Vous insérez sur votre blog un appel d'offre émanant du ministère de l'Éducation nationale qui fait froid dans le dos ?
Le ministère de l'Éducation national organise une veille sur internet pour repérer les leaders et les thématiques développées.

Les enseignants sont solidaires ?
Ils sont nombreux via le blog à m'avoir fait savoir qu'ils vont s'engager dans une démarche similaire. Le ministère semble être très inquiet.

Vos craintes pour l'Éducation nationale ?
Qu'on démantèle un modèle certes imparfait pour aller ver un modèle privé à l'anglaise. C'est-à-dire vers une autonomie des établissements et une mise en concurrence des établissements. Vers un directeur qui gère le budget alloué par la commune. Qu'il n'y ait plus de carte scolaire.

Les risques que vous encourez ?
Je m'expose à une deuxième convocation par l'Inspection d'académie dans les prochains jours. Je risque une sanction qui peut aller du blâme à la révocation. J'appellerai à la mobilisation sans violence.

Vous avez peur ?
Non. Ma réflexion est le fruit d'une longue maturation.

Source : La Dépêche du Midi


Dernière édition par Admin le Jeu 25 Juin - 11:17, édité 1 fois

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Message  Admin Mer 26 Nov - 12:53

Contenu de la Lette de Mr Reffalo....

Monsieur l’Inspecteur,

Je vous écris cette lettre car aujourd’hui, en conscience, je ne puis plus me taire ! En conscience, je refuse d’obéir. Depuis un an, au nom des indispensables réformes, un processus négatif de déconstruction de l’Education Nationale s’est engagé qui désespère de plus en plus d’enseignants. Dans la plus grande précipitation, sans aucune concertation digne de ce nom, au mépris de l’opinion des enseignants qui sont pourtant les « experts » du quotidien sur le terrain, les annonces médiatiques de « réformes » de l’école se succèdent, suscitant tantôt de l’inquiétude, tantôt de la colère, et surtout beaucoup de désenchantement et de découragement. La méthode est détestable. Elle témoigne de beaucoup de mépris et d’arrogance vis-à-vis de ceux qui sont les premiers concernés. La qualité d’une réforme se juge autant par son contenu que par la façon dont est elle est préparée, expliquée et mise en oeuvre. L’Education Nationale n’est pas l’armée ! Il n’y a pas d’un côté ceux qui décident et d’un autre côté ceux qui exécutent ! L’honneur de notre métier est aussi de faire oeuvre de raison, de critique et de jugement. Aujourd’hui, la coupe est pleine ! Le démantèlement pensé et organisé de l’Education Nationale n’est plus à démontrer tant les mesures décidées et imposées par ce gouvernement l’attestent au grand jour : des milliers de suppressions de postes qui aggravent une situation d’enseignement déjà difficile, la diminution du volume horaire hebdomadaire, la préférence accordée à la semaine de 4 jours, pourtant dénoncée par tous les chronobiologistes, l’alourdissement des programmes scolaires malgré une rhétorique qui prétend le contraire, la suppression des IUFM, la disparition annoncée des RASED alors qu’aucun bilan de leur action n’a été réalisé, la réaffectation dans les classes des enseignants travaillant pour les associations complémentaires de l’école, ce qui mettra à bas grand nombre de projets éducatifs dont l’utilité n’est plus à démontrer, la mise en place d’une agence chargée du remplacement avec l’utilisation de vacataires, la création des EPEP où les parents et les enseignants seront minoritaires dans le Conseil d’Administration, la dévalorisation du métier d’enseignant dans les écoles maternelles et les menaces qui pèsent sur celles-ci, la liste est longue des renoncements, des coupes franches et finalement des mauvais coups portés à notre système éducatif. Sans compter, ce qui m’est le plus insupportable, l’insistance à dénoncer le soit disant « pédagogisme », c’est-à-dire les mouvements pédagogiques qui, depuis des décennies, apportent des réponses innovantes, crédibles, raisonnables à l’échec scolaire. Le démantèlement des fondements de l’Education Nationale est un processus que je ne peux accepter sans réagir. L’objet de ma lettre est de vous informer que je ne participerai pas à ce démantèlement. En conscience, je refuse de me prêter par ma collaboration active ou mon silence complice à la déconstruction d’un système, certes imparfait, mais qui a vocation à éduquer et instruire, à transmettre tout autant un « art de faire » qu’un « art de vivre », en donnant toutes ses chances à chaque élève, sans aucune distinction. 1. Les « nouveaux » programmes constituent une régression sans précédent. Ils tournent le dos à la pédagogie du projet qui permet aux élèves de s’impliquer dans les savoirs, de donner du sens à ce qu’ils font, de trouver des sources de motivation dans leur travail. Cette vision mécaniste et rétrograde des enseignements, qui privilégie l’apprentissage et la mémorisation, va certainement enfoncer les élèves en difficulté et accentuer l’échec scolaire. Ces programmes sont conçus pour pouvoir fournir des résultats « quantifiables, publiables et comparables » Or, « en éducation, tout n’est pas quantifiable, ni même évaluable en termes d’acquisitions immédiatement repérables ». (Philippe Meirieu). Nous sommes bien dans une logique d’entreprise et de libéralisation de l’école. Désormais, les enseignants seront évalués sur les progrès des acquis des élèves, c’est-à-dire sur la progression des résultats chiffrés. C’est notre liberté pédagogique qui est ainsi menacée. Dans la mesure où les programmes de 2002 n’ont fait l’objet d’aucune évaluation sérieuse et que d’autre part nous ne savons toujours pas qui a élaboré et rédigé les programmes 2008, d’ailleurs sans aucune concertation digne de ce nom, nous sommes en présence d’un déni de démocratie et de pédagogie. Pour toutes ces raisons, je considère que ces programmes sont totalement illégitimes. C’est pourquoi en conscience, j’ai décidé de ne pas les appliquer et de continuer à travailler dans l’esprit des programmes de 2002. 2. Tout particulièrement, je refuse de m’inscrire dans la logique d’une « Instruction morale et civique » aux relents passéistes. C’est une insulte faite aux enseignants et aux élèves de penser que l’inscription d’une règle de morale au tableau, apprise par coeur par les élèves, fera changer un tant soit peu leur comportement ! Aujourd’hui, plus que jamais nous avons besoin de mettre en place dans nos classes des dispositifs qui offrent aux élèves la possibilité de se connaître, de se rencontrer, d’échanger, de se respecter. Nous avons besoin d’une éducation au vivre ensemble, car si nous ne le faisons pas, qui le fera ? L’éducation citoyenne est l’un des piliers de l’école pour construire une société ouverte, démocratique et libérée de l’emprise de la violence. La priorité aujourd’hui est d’apprendre aux élèves à se respecter, à réguler positivement les inévitables conflits du quotidien par la parole, la coopération, la médiation. Aujourd’hui, comme hier, en conscience, j’ai fait le choix d’une éducation citoyenne qui permette aux élèves de découvrir leur potentiel créatif et émotionnel au service du mieux vivre ensemble. 3. La réduction du volume horaire de la semaine scolaire de 26h à 24h apporte des bouleversements tels dans l’organisation des écoles, qu’il faut aujourd’hui parler de désorganisation structurelle. Le dispositif d’aide personnalisée pour « les élèves en difficulté » n’est qu’un prétexte démagogique pour supprimer les RASED. Ce dispositif porte un coup fatal à la crédibilité du métier d’enseignant. En effet, de nombreuses expériences pédagogiques d’hier et d’aujourd’hui ont montré et montrent que la difficulté scolaire se traite avec efficacité avec l’ensemble du groupe-classe, dans des dynamiques de coopération, de tutorat, de travail différencié, d’ateliers de besoin, etc. Le dispositif actuel considère que la difficulté doit être traitée de façon « médicale », avec un remède individuel, en dehors de toute motivation et de tout projet de classe. C’est une grave erreur. Ce dispositif est une faute contre l’esprit et la pédagogie. Dès la rentrée, en conscience, je n’appliquerai pas ce dispositif d’aide personnalisée tel qu’il est actuellement organisé. Ces deux heures seront mises à profit pour mener à bien un projet théâtre avec tous les élèves de la classe, répartis en demi-groupe, le mardi et le vendredi de 15h30 à 16h30, ceci avec l’accord des parents. 4. Les stages de remise à niveau pendant les vacances scolaires à destination des élèves de CM1 et CM2 sont eux aussi des dispositifs scandaleux et démagogiques destinés à caresser l’opinion publique dans le sens du poil. Mis en place sous le motif populiste qu’il est anormal que seuls les riches peuvent se payer des heures de soutien scolaire (dixit notre ministre), ces stages dont certains ne seront pas animés par des enseignants, ne règleront en rien l’échec scolaire. Ils sont destinés à appâter les enseignants qui souhaitent effectuer des heures supplémentaires avec bonne conscience, alors que dans le même temps des milliers de postes sont supprimés, aggravant ainsi les conditions de travail dans les écoles. Parce que je respecte profondément les élèves qui ont des difficultés et leurs parents et que je suis persuadé que ce dispositif est néfaste, je continuerai à refuser de transmettre des listes d’élèves pour les stages de remise à niveau. 5. La loi sur le service minimum d’accueil dans les écoles les jours de grève n’est pas autre chose qu’une loi de remise en question des modalités d’application du droit de grève. Il est demandé aux enseignants de se déclarer gréviste 48h avant la grève afin que ce service minimum d’accueil puisse se mettre en place. Ce qui signifie clairement que les enseignants doivent collaborer à la remise en cause du droit de grève ! On ne saurait être plus cynique ! La commune de Colomiers ayant décidé de ne pas organiser ce service minimum d’accueil les jours de grève, il devient inutile de se déclarer 48h avant. En conscience, je ne me déclarerai pas gréviste à l’administration et j’informerai les parents trois jours avant de mon intention de faire grève. Dans son dernier ouvrage, « Pédagogie : le devoir de résister », Philippe Meirieu écrit : « Nous avons le devoir de résister : résister, à notre échelle et partout où c’est possible, à tout ce qui humilie, assujettit et sépare. Pour transmettre ce qui grandit, libère et réunit. Notre liberté pédagogique, c’est celle de la pédagogie de la liberté. […] Nous n’avons rien à lâcher sur ces principes pédagogiques. Car ils ne relèvent pas de choix passagers de majorités politiques, mais bien de ce qui fonde, en deçà de toutes les circulaires et de toutes les réformes, le métier de professeur dans une société démocratique. Et devant les errances de la modernité, le professeur n’a rien à rabattre de ses ambitions, bien au contraire… Face à la dictature de l’immédiateté, il doit travailler sur la temporalité. Quand, partout, on exalte la pulsion, il doit permettre l’émergence du désir. Contre les rapports de force institués, il doit promouvoir la recherche de la vérité et du bien commun. Pour contrecarrer la marchandisation de notre monde, il doit défendre le partage de la culture. Afin d’éviter la sélection par l’échec, il doit incarner l’exigence pour tous. Personne ne prétend que la tâche est facile. Elle requiert détermination et inventivité. Echanges, solidarité et travail en équipe. Elle exige du courage. Et la force de nager à contre-courant. Il ne faut pas avoir peur de la marginalité. Car, plus que jamais et selon la belle formule de Jean-Luc Godard, « c’est la marge qui tient la page. » Si aujourd’hui je décide d’entrer en résistance et même en désobéissance, c’est par nécessité. Pour faire ce métier, il est important de le faire avec conviction et motivation. C’est parce que je ne pourrais plus concilier liberté pédagogique, plaisir d’enseigner et esprit de responsabilité qu’il est de mon devoir de refuser d’appliquer ces mesures que je dénonce. Je fais ce choix en pleine connaissance des risques que je prends, mais surtout dans l’espérance que cette résistance portera ces fruits. J’espère que, collectivement, nous empêcherons la mise en oeuvre de ces prétendues réformes. Cette action est une action constructive car dans le même temps il s’agit aussi de mettre en place des alternatives pédagogiques concrètes, raisonnables et efficaces. Monsieur l’Inspecteur, vous l’avez compris, cette lettre n’est pas dirigée contre vous, ni votre fonction, mais je me dois de vous l’adresser et de la faire connaître. Le propre de l’esprit responsable est d’agir à visage découvert, sans faux-fuyant, en assumant les risques inhérents à cette action. C’est ce que je fais aujourd’hui.

Je vous prie de recevoir, Monsieur l’Inspecteur, l’assurance de mes sentiments déterminés et respectueux.

"La lettre "En conscience, je refuse d’obéir" d’Alain Refalo a agi comme un déclic chez beaucoup d’enseignants. (...) Des enseignants l’impriment, la diffusent, l’affichent. (...) Alain Refalo a été convoqué par son Inspecteur de circonscription qui l’a reçu, accompagné d’un représentant de l’Inspecteur d’Académie. L’inspection Académique a reçu ordre du Ministère d’ouvrir une enquête au sujet de cette affaire et de lui transmettre un rapport. L’entretien a duré 1h30 durant lequel il lui a été demandé s’il confirmait le contenu de la lettre. Alain Refalo a confirmé point par point les sujets sur lequels il considérait son devoir de désobéir. Les inspecteurs ont voulu connaître ses motivations. Alain Refalo a dit que depuis des mois les enseignants n’étaient pas entendus, malgré les pétitions, les grèves, les tribunes dans la presse. Il a affirmé avoir posé cet acte de désobéissance en souhaitant que d’autres prennent le relais, que ce mouvement s’amplifie afin de créer un débat public et un rapport de forces avec l’administration. Il est évident que ce qui embarrasse aujourd’hui le Ministère c’est la publicité donnée à cette lettre, sa diffusion comme une traînée de poudre sur internet. Une fois le rapport transmis à l’IA, Alain Refalo sera certainement convoqué pour un nouvel entretien avec l’IA. .......

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Message  Admin Mer 26 Nov - 12:56

Anne LOCONTE
Adjointe classe élémentaire
Classe de CM1
Ecoles Jules Ferry
31770 COLOMIERS

Colomiers, le 23 novembre 2008,

IEN de la circonscription HG17


Monsieur l'Inspecteur,


Je vous écris cette lettre car aujourd'hui, en conscience, je ne puis plus me taire. En conscience, je refuse d'obéir.

Les dernières « réformes » de l'Education Nationale ont été mises en place dans la précipitation, sans considération pour l'Ecole et ceux qui la font, sans réelle concertation avec les enseignants qui travaillent chaque jour à « élever » les enfants dont ils ont la responsabilité, qui, à chaque instant, réfléchissent aux moyens, à la pédagogie qu'ils doivent mettre en place pour permettre à tous les élèves d'apprendre pour comprendre, de se développer, de se construire. Elles ont suscité très vite, des inquiétudes, de la colère ou du découragement dans le monde enseignant. Mais toutes les formes d'expression de notre mécontentement reçoivent lettre-morte…

Comment ne pas se sentir méprisés quand, à la veille d'une soi-disant consultation des enseignants sur les nouveaux programmes, nous recevons des spécimens de manuels scolaires étiquetés « conformes aux programmes 2008 » ?

Comment ne pas se sentir méprisés quand, pour manifester nos points de vue, nos désaccords et nos convictions, en choisissant de perdre une journée de salaire, nous nous entendons dire que nous ne voulons que défendre nos petits intérêts ?

La liste est longue des mesures décidées et imposées par le gouvernement visant à démanteler l'Education Nationale, mesures qui vont à l'encontre des valeurs du service public et qui tendent vers une libéralisation de l'Ecole. Les discours démagogiques, populistes et méprisants ne cachent qu'une logique d'entreprise, une volonté de rentabilité économique qui ne saurait-être compatible avec ce que doit être l'Ecole publique.

Alain Refalo dans la lettre qu'il vous a adressée, liste les mesures qui nous interpellent, je les rappelle ci-dessous :

- Suppression de milliers de postes aggravant, bien sûr, les conditions d'enseignement parfois déjà bien difficiles…
- Diminution du volume horaire pour chacun des élèves (Que penser d'une société qui propose « moins » d'école ?)
- Alourdissement des programmes scolaires et dénonciation des pédagogies qui permettent d'enseigner à tous dans le respect de chacun…
- Suppression des IUFM (Quelle formation pour les maîtres ? Une spécialité disciplinaire ne peut suffire à enseigner…)
- Disparition des RASED
- Volonté de fragiliser les associations complémentaires de l'école (OCCE, PEP, CEMEA, etc.)
- Probable mise en place d'une agence chargée des remplacements utilisant des vacataires
- Création des EPEP qui rendent minoritaires du point de vue décisionnel les enseignants et les parents d'élèves
- Dévalorisation du métier d'enseignants de maternelle et menace qui pèse sur ces écoles avec la création des jardins d'enfants…

Bien sûr, je pourrais choisir de me taire, je pourrais fermer la porte de ma classe et faire ce que l'on me demande (Tourner les pages d'un manuel « de qualité », jour après jour, imposer et faire mémoriser des savoirs en dépit du sens qu'ils ont, sans me soucier des élèves en difficulté considérant qu'ils ont suffisamment d'aide, deux heures par semaine…)

Ce serait tellement plus simple…

Mais je ne peux accepter sans réagir ce démantèlement des fondements de l'Education. En conscience, je refuse de me prêter par ma collaboration active ou mon silence complice à la déconstruction d'un système qui, malgré ses faiblesses, a vocation à éduquer, à construire les citoyens de demain que sont tous les élèves d'aujourd'hui.

- C'est pourquoi en conscience j'ai décidé de continuer à travailler dans l'esprit des programmes de 2002 qui mettaient l'élève au cœur de ses apprentissages, qui favorisaient la construction de sa pensée, qui permettaient la mise en place d'une pédagogie du respect et de la coopération qui offre à chacun la possibilité d'apprendre pour comprendre le monde et de s'y inscrire avec sa personnalité. De plus, je ne diminuerai pas dans l'emploi du temps de la classe les horaires des disciplines qui « questionnent ».

En toute humilité, je continuerai d'essayer de faire en sorte que les enfants aient le désir d'apprendre et d'être là, en classe, devant moi.

- A la rentrée de cette année scolaire, j'ai mis en place, dans l'urgence et tant bien que mal les deux heures d'aide-personnalisée pour les élèves de ma classe. J'avais, en fait, fait le choix de déplacer les temps de remédiation auparavant inscrit dans l'emploi du temps de la classe pendant ces moments d'aide-personnalisée. Le seul avantage de ce dispositif est qu'il me permet de ne pas avoir à intervenir auprès des autres élèves, mais…

- Ces conditions de remédiation manquent de souplesse et de plus, ne favorisent pas la coopération, le tutorat qui permettent souvent de dépasser les difficultés des élèves.

- Les enfants qui n'ont pas de difficultés perdent deux heures d'enseignement

- Ce temps ne permet pas d'aider réellement les élèves qui ont de grosses difficultés scolaires pour beaucoup liées à d'autres difficultés relationnelles, sociales ou comportementales…

- … Difficultés qui relèvent de l'aide-spécialisée des RASED dont la suppression est démagogiquement justifiée par la mise en place de ce dispositif.


C'est pourquoi, en conscience, dès la prochaine période, après en avoir parlé avec les enfants et les parents d'élèves, je prendrai ma classe entière pendant ces deux heures d'aide-personnalisée afin d'organiser des ateliers de besoin, des ateliers des savoirs… Je ne peux pas collaborer sciemment à la disparition des réseaux d'aide.

- Depuis l'an dernier sont proposés aux élèves de CM des « stages de remise à niveau ». Ce dispositif démagogique n'est pas adapté pour aider les élèves, il stigmatise les enfants en difficulté, en les privant d'une partie de leurs vacances… De plus l'offre aux enseignants de faire des heures supplémentaires défiscalisées justifie la suppression de milliers de postes et annonce le démantèlement de droits sociaux et une remise en cause des services publics.

C'est pour ces raisons qu'en conscience, je continuerai de refuser de transmettre des listes d'élèves pour ces stages de remise à niveau et que bien sûr je ne me porterai pas volontaire pour encadrer de tels stages.

- Le gouvernement propose des primes de 400 € aux enseignants qui feront passer dans leur classe des évaluations nationales. Bien sûr, il s'agit encore de diviser (pour mieux régner ?) les équipes pédagogiques. Ce budget ne pourrait-il pas être dépensé pour des actions concernant tous les enfants, tous les enseignants ?

Evidemment, en conscience, je refuserai de communiquer des résultats d'évaluations qui serviraient à réaliser des comparaisons et des classements ayant pour finalité de rentabiliser l'Ecole.

- Depuis la rentrée scolaire les enseignants et directeurs d'école ont dû remplir plusieurs tableaux rendant compte de notre temps de travail. Je considère qu'il s'agit là d'une nouvelle charge de travail qui montre de plus un déni de confiance inacceptable. Depuis que je suis enseignante je ne compte pas mes heures de préparation, de correction, de lecture, de réflexion, de rencontre avec les parents. Le contrôle exercé sur nous via ces tableaux nous pousse à compter… (et jusqu'à 108, c'est vite fait…) Notre métier peut s'en trouver réellement modifié et sans doute pas en bien…

En conscience donc, je refuserai de remplir dorénavant d'autres tableaux rendant compte de mes heures de travail.

- La loi sur le « service minimum d'accueil » dans les écoles les jours de grève est un dispositif de limitation du droit de grève. La commune où je travaille a, pour l'instant, décidé de ne pas organiser ce service minimum. Je vous informe par cette lettre que quoi qu'il en soit, je détournerai le système en déclarant systématiquement mon intention d'être gréviste auprès de l'Académie, que je sois effectivement gréviste ou non. En revanche, bien qu'on ne nous l'impose pas, je préviendrai les parents de mon intention de faire grève.

Aujourd'hui, j'ai encore l'envie de faire ce métier, j'ai du plaisir à enseigner et je pense très sincèrement que c'est dans l'intérêt de mes élèves que je fais le choix de résister, de refuser d'appliquer des mesures que nous sommes nombreux à contester.

Je fais ce choix en pleine connaissance des risques que je prends, mais surtout dans l'espérance de construire une école du respect, de la coopération, de la solidarité et de la réussite pour tous. J'espère aussi que cette résistance trouvera écho et que collectivement nous empêcherons la mise en œuvre de ces réformes en trouvant la motivation et la conviction nécessaire à notre métier.

Monsieur l'Inspecteur, cette lettre n'est évidemment pas dirigée contre vous, ni votre fonction mais je me dois de vous l'adresser et de la faire connaître afin d'exprimer à visage découvert ma détermination et par là-même mon attachement à un service public d'éducation qui participe à l'émancipation des élèves et qui respecte ses personnels.


Je vous prie de recevoir, Monsieur l'Inspecteur, l'assurance de mes sentiments respectueux.


Anne LOCONTE

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Message  Admin Mer 26 Nov - 13:58


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Message  Admin Mer 21 Jan - 12:39

Depuis qu'il a fait acte de désobéissance publique en refusant d'appliquer la réforme Darcos, Alain Refalo professeur des écoles de Colomiers de 44 ans enchaîne les interviews et les conférences comme hier soir à Toulouse, rue Delpech.

Seul enseignant à s'opposer au ministère de l'Éducation nationale le 6 novembre 2008, date de sa lettre ouverte à son inspecteur de circonscription, il a été rejoint depuis par milliers de collègues. Deux mois après sa lettre de désobéissance qui a fait l'effet d'une bombe, il répond à nos questions.

Que s'est-t-il passé depuis le 6 novembre ?

J'ai été rejoint et soutenu par 1300 professeurs des écoles qui ont adressé des lettres individuelles et collectives à leurs inspecteurs de circonscriptions et sur le blog « pédagogie et résistance ». Au-delà de ce chiffre, il y a des milliers d'enseignants qui refusent d'appliquer le dispositif de la réforme Darcos.

L'Inspecteur d'académie vous menace d'une sanction pouvant aller du blâme à la révocation, où en êtes-vous ?

J'ai reçu quatre fois la visite de mon inspecteur de circonscription pendant le projet théâtre mis sur pied dans le cadre du temps extra-scolaire pour résister au dispositif d'aide personnalisé de Xavier Darcos. Mais je n'ai pas reçu de convocation de l'Inspecteur d'académie.

Vous êtes serein ?

Je me sens soutenu par un mouvement qui ne cesse de grandir et je suis aussi soutenu par les parents d'élèves.

Votre vœu ?

Obtenir l'abrogation du décret qui régit le dispositif sur l'aide personnalisée, le maintien des postes de RASED, le retour aux 26 heures d'enseignement pour tous.

Votre position sur les évaluations qui ont débuté pour les CM2?

Le problème c'est qu'elles ont lieu en janvier et pas à la fin de l'année et que l'ensemble du programme n'aura pas été vu par l'ensemble des élèves, ce qui risque de générer un grand échec et de déstabiliser les élèves.

La lutte continue?

Il faut s'attendre à une action spectaculaire au plan national dans les prochains jours.

Un regret ?

Que personne parmi les dirigeants d'envergure du PS ne relaie les actions des enseignants en résistance. On se demande parfois s'ils ne laissent pas faire le sale boulot à la droite pour se reposer sur ces réformes s'ils revenaient au pouvoir.

Source : La Dépêche du Midi

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Message  Admin Mer 21 Jan - 22:47

Un instituteur de la banlieue de Toulouse, premier enseignant en France à être entré en "désobéissance pédagogique" pour protester contre les réformes dans l'Education nationale, s'est vu signifier une sanction financière, a-t-on appris mercredi auprès d'un réseau d'enseignants hostiles à la réforme Darcos.

Un retrait de salaire de deux journées par semaine à compter du 5 janvier a été prononcé contre Alain Refalo, professeur des écoles à Colomiers, pour avoir refusé d'organiser les deux heures hebdomadaires d'aide personnalisée en primaire décidées par le gouvernement, a-t-on précisé de même source.

Cette mesure d'aide aux élèves en difficulté avait été mise en place à la rentrée 2008 par le ministre Xavier Darcos.

"J'ai utilisé ces deux heures pour des activités théâtrales avec l'ensemble des élèves", a déclaré M. Refalo, qui enseigne depuis 18 ans.

"Dans ce cas de figure, l'administration applique de manière très stricte la réglementation. J'assume les risques liés à mon acte de désobéissance", a-t-il ajouté.

Cet enseignant de cours moyen 1e année à l'école Jules-Ferry de Colomiers a indiqué qu'il allait s'informer auprès des syndicats sur la possibilité d'un recours et qu'une telle sanction ne l'empêcherait pas de continuer son action de résistance.

Dans une lettre ouverte à son inspecteur de circonscription le 6 novembre dernier, M. Refalo avait été le premier à informer l'administration qu'il entrait en "désobéissance pédagogique" pour s'opposer à la mise en oeuvre de la réforme Darcos.

"Accepter cette réforme, c'était comme si je devais perdre mon âme d'enseignant", a-t-il dit. Selon lui, quelque 2.000 enseignants ont déjà fait connaître, par écrit, à leur inspection académique leur volonté de "désobéir".

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Message  Admin Mar 27 Jan - 11:15

Ils n'étaient qu'une poignée début novembre, ils sont aujourd'hui près de 2 000 professeurs des écoles à entrer officiellement en "résistance pédagogique" contre les réformes du ministère de l'éducation nationale, voire "plusieurs dizaine de milliers" à être en désobéissance "officieusement", précise Alain Refalo, professeur des écoles à Colomiers (Haute-Garonne), l'un des "meneurs" de cette fronde inédite au sein de l'éducation nationale.

Dans une lettre qui sera adressée le 27 janvier à Xavier Darcos, cent-cinquante de ces "désobéisseurs pédagogiques" demandent officiellement au ministre de l'éducation nationale le retrait de son dispositif d'aide personnalisée aux élèves en difficultés ainsi que des nouveaux programmes du primaire mis en place à la rentrée dernière.

Le "mouvement" a débuté le 6 novembre 2008 avec une lettre ouverte rédigée par Alain Refalo à travers laquelle il avait informé son inspecteur de circonscription qu'il entrait en désobéissance pédagogique et refusait d'appliquer les réformes du ministre de l'éducation nationale. Lundi 26 janvier, ils étaient officiellement 1937 dans trente départements différents, à avoir signé une lettre individuelle ou collective qui matérialise cet engagement.

"Nous espérons vous convaincre qu'il est temps d'écouter et de prendre en considération l'opinion des enseignants et de réviser d'urgence votre politique pour l'école", expliquent les professeurs des écoles. Selon eux, "ce dispositif d'aide personnalisée est totalement illégitime sur le plan structurel, inefficace sur le plan pédagogique et désastreux pour l'avenir de l'école", car il ""commercialise'" l'école. Sa présentation, son organisation différente d'une école à l'autre introduit l'idée dans l'opinion générale que l'école devient un supermarché où le client (ici les parents d'élèves) est roi. Les parents sont alors abusés et certains qui ne connaissent légitimement pas cet univers scolaire complexe, risquent de se comporter en véritables consommateurs déclinant leur souhait au gré de leurs envies ou humeur."

Face à cette mobilisation, Xavier Darcos estimait dans Le Figaro la semaine dernière qu'"on parle beaucoup de la centaine d'enseignants militants qui agissent par pure idéologie et pas assez des 380 000 professeurs des écoles qui font leur travail avec un grand dévouement. Quand un professeur refuse d'aider ses élèves, il rompt la confiance que la Nation place dans l'école".

Et lors de sa conférence de presse le 22 janvier, le ministre avait enfoncé clou. "Toute la réforme de l'école primaire consiste à sortir de l'anonymat ces élèves en difficultés qui venaient grossir chaque année les statistiques de l'échec scolaire, pour leur proposer les solutions les plus adaptées, qu'il s'agisse des deux heures d'aide individualisée par semaine, ou encore des stages de remise à niveau en français et en mathématiques offerts durant les congés scolaires aux élèves de CM1 et de CM2. Là encore, je voudrais dire qu'il est parfaitement insupportable à tout esprit républicain qu'on prétende priver d'aide scolaire des élèves qui en ont besoin et qui y ont droit."

"Notre volonté n'est pas de priver les élèves de toute aide. Au contraire, nous souhaitons les aider mais en rendant cohérents les dispositifs d'aide avec les projets éducatifs mis en place dans chaque école", défend Alain Refalo.

Au-delà de la réaction du ministre de l'éducation nationale, les autorités académiques commencent à sanctionner les enseignants récalcitrants. Ainsi, Alain Refalo s'est vu signifier, la semaine dernière, un retrait de salaire de deux journées par semaine pour refuser d'appliquer les deux heures hebdomadaires de soutien aux élèves en difficulté. Une sanction qu'avait déjà subie une douzaine de ses collègues fin décembre. Mais la sanction aide a popularisé cette cause selon Alain Refalo : "La mobilisation devrait s'en trouver renforcée".

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Message  Admin Mer 28 Jan - 20:46

Confronté à la grogne des enseignants, des parents d'élèves devant la réforme Darcos, Jean-Louis Baglan, inspecteur d'académie, répond à nos questions.

Comment allez-vous gérer le service minimum pour la grève de demain ?

J'ai écrit à tous les maires pour les aider à trouver du personnel ressource. Et au fur à mesure que j'en suis informé, je signale aux élus le taux de grévistes annoncés dans leurs écoles. Lundi soir, avec 1 300 préavis déclarés par les, 205 écoles sur 900 dépassaient le seuil de 25 % de grévistes.

Avec quels moyens assurerez- vous la rentrée 2009 ?

Il y aura partout des enseignants en plus. Dans le primaire, le département reçoit 15 postes supplémentaires pour 890 nouveaux élèves attendus (l'an passé nous en avions prévu 19, nous en avons eu 300 en moins). Dans les collèges, 29 équivalents temps plein pour 500 nouveaux inscrits. Dans les lycées, 13 postes pour 122 nouveaux. Et 26 dans les lycées professionnels malgré une baisse de 125 élèves.

Mais on supprime des Rased…

Oui, 56 en Haute-Garonne, en relation directe avec les mesures d'aide personnalisées. Mais nous en conservons les trois-quarts (136 sur 192) qui seront affectés en, renfort aux écoles les plus difficiles.

Pourquoi avez -vous été gêné par la Nuit des écoles ?

Ouvrir le débat sur l'école est une bonne chose en soi. Mais pas en véhiculant des informations erronées comme la soit disant suppression des maternelles (on crée au contraire un poste d'inspecteur spécialement en charge de ce secteur). Et pas au prix non plus du mépris des lois comme l'utilisation du matériel informatique de l'école ou la confiscation des livrets d'évaluation.

À ce propos, que vont contenir ces fichiers ?

Il ne s'agit pas de fichiers. Ni de ficher des élèves. Simplement d'évaluer anonymement le niveau d'une classe de manière à disposer d'un indicateur important et d'un outil indispensable à toute décision pédagogique.

Où en êtes vous avec le maître réfractaire de Colomiers ?

Nous lui avons demandé par écrit de mettre en œuvre les heures de soutien pour ceux qui en ont besoin. Il ne le fait pas. Son salaire est donc amputé pour ce travail non accompli, sur les bases du règlement de la fonction publique.

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Message  Admin Sam 7 Fév - 16:25

Alain Refalo serait-il en train de devenir une icône de la résistance pédagogique ? L'enseignant de l'école Jules Ferry, réfractaire aux lois de Darcos, qui fut le premier à les dénoncer sur un blog et à affirmer qu'il ne les appliquerait pas, a reçu avant hier un soutien massif.Une centaine de collègues, amis, associations et d'inconnus qui sont venus lui manifester son soutien devant l'inspection de circonscription de l'académie à Colomiers.

PAS DE SANCTION EN TARN-ET-GARONNE
Pendant près d'une heure, les enseignants « désobéisseurs » et tous ceux qui se définissent comme des citoyens attachés à leur liberté d'expression, ont dénoncé la sanction disproportionnée infligée par l'Inspecteur d'Académie à Alain Refalo. « Dans le Tarn-et-Garonne, nous sommes de nombreux enseignants à désobéir et à avoir refusé de mettre en place l'aide personnalisée et nous n'avons subi aucune sanction. Alain qui voit son salaire amputé de 8 jours par mois subit une injustice ». Le porte-voix a répercuté la parole de Ninon, enseignante du Tarn-et-Garonne et de ses collègues dans tout le Village.

Alain Refalo, héros de la résistance pédagogique reste déterminé dans son « combat légitime contre ces réformes scélérates qu'en conscience je ne pouvais appliquer ». À Colomiers, Alain Refalo est soutenu par les parents d'élèves de la FCPE.

Hier, notamment, de nombreux parents ont manifesté contre la réforme Darcos à l'école Hélène Boucher.

L'acte de désobeissance civile d'Alain Refalo relayée par la presse écrite, la radio et la télé (hier LCI aujourd'hui à 12h45 Canal +) a reçu le soutien de la mairie de Colomiers et du Conseil général qui ont adopté une motion contre « tout pourchasse des enseignants faites par le gouvernement ».

Et si hier matin des Columérins se sont émus face à l'intervention des services de la mairie place Verseilles pour décoller toutes les affichettes de soutien à l'enseignant, plaquée sur la façade de l'inspection de circonscription ce « n'est pas contre Alain Refalo c'est uniquement parce que l'affichage sauvage est interdit » a fait savoir le service de communication de la mairie.

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Message  Admin Mer 18 Fév - 16:35

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Contre le démantèlement de l'école, La FCPE soutient Alain Refalo
[/b]

La coordination FCPE Lycée, Collèges et Primaire de Colomiers a envoyé une lettre ouverteau ministre de l'éducation Nationale,au recteur de l'Académie de Toulouseet à l'inspecteur de Haute Garonne pour soutenir Alain Refalo. On peut y lire:

«Alain Refalo, enseignant à l'école primaire Jules Ferry de Colomiers, premier enseignant de France à avoir informé, dès le 6 novembre par lettre ouverte à son inspecteur, qu'il entrait en désobéissance pédagogique pour résister à la mise en œuvre des réformes du Ministre de l'éducation Nationale vient de se voir doublement sanctionné par l'Inspecteur d'Académie pour avoir mis à profit les deux heures d'aide personnalisée pour organiser une activité théâtre avec l'ensemble de ses élèves,ceci avec l' accord des parents.

Cette double sanction est disproportionnée au regard du légitime combat contre le démantèlement de l'école publique que mène Alain Refalo, rejoint par des milliers d'enseignants qui sont également entrés en résistance et en désobéissance pédagogique.

Ils sont 30 à Colomiers à avoir adressé une lettre de désobéissance annonçant la suspension du dispositif de l'aide personnalisée. Cela témoigne du profond malaise des enseignants du primaire et de leur volonté de ne pas collaborer à la casse du service public de l'Education Nationale.

Cette sanction n'a d'autre objectif que de faire plier ceux qui résistent aux réformes destructrices du Ministère»...

«Nous, parents d'élèves sommes plus que jamais décidés à ne pas laisser faire la déconstruction de l'école publique».

Source : La Dépêche du Midi

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Message  Admin Jeu 12 Mar - 11:45

2 300 personnes selon la police. 4 000 selon les manifestants.

Une seule certitude : la mobilisation hier à Toulouse contre « la casse du service public d'éducation, d'enseignement supérieur et de recherche », a rassemblé largement les syndicats et personnels de l'Éducation nationale, les enseignants chercheurs, les « biatos », les parents d'élèves, et les étudiants des universités toulousaine en grève.

Derrière les banderoles, le ramdam des stagiaires de l'IUFM, les sifflets et les cris scandés (« Les élections, les privatisations contre la LRU, tous dans la rue »), la marée humaine qui a défilé de la place du Capitole aux boulevards s'est étirée sur un bon kilomètre rue de Metz. Car ce mercredi, ce sont les étudiants qui ont densifié cette journée d'action contre la Loi Darcos pour le premier degré, la LRU pour les universités et la remise en cause du statut, et du décret contesté, des enseignants chercheurs. « Ce décret, comme la LRU remet en cause l'idée d'une université républicaine », s'indigne Jean-Pierre, prof de droit public à Toulouse I, seule université non-gréviste. « On assiste à une privatisation rampante qui se met en place où l'on dénigre le travail des enseignants de la maternelle aux universitaires », regrettent Frédéric et Patricia, deux enseignants chercheurs de Toulouse II Mirail « On radicalise et on ne lâchera pas », confirme Hegoa Garay, porte-parole des étudiants grévistes du Mirail. Une radicalisation palpable aussi parmi les personnels de l'université Toulouse III (Rangueil) : « On a des démissions de fonctions administratives prêtes à partir » assure Jean-Pierre Mignot, maître de conférence. La mobilisation encore, dans les écoles du premier degré, « est aujourd'hui très forte », constate Christian Belinguier, secrétaire départemental du SNUipp-FSU. Et cette poussée étudiante, lui redonne « l'espoir d'être entendu. Car la jeunesse dans la rue, ça fait toujours peur. »

Universités en grève: nouvelles assemblées générales aujourd'hui

Ce jeudi, en fin de matinée, des assemblées générales sont prévues dans les Universités en grève du Mirail, Rangueil et à Sciences Po, ainsi qu'à l'Arsenal, pour décider de la suite du mouvement étudiant. Vers une levée des blocages ? De son côté la direction de l'Université Toulouse II Mirail a annoncé hier la « levée de la fermeture administrative pour ce jeudi matin », observée depuis mardi suite à des incidents avec des étudiants. Le personnel du campus doit également se réunir à 9 heures avec le président, Daniel Filatre.
Les «désobéissants» en file indienne

Arborant des pancartes sur lesquelles on lisait une dizaine de slogans militants tels que «L'école n'est pas l'armée», «Assez de pression et d'intimidation», «Oui au dialogue, non à la répression»... une trentaine d'enseignants et parents a défilé hier jusqu'aux grilles de la cité administrative, Alain Refalo en tête. Ce professeur des écoles de Colomiers est connu pour être entré en désobéissance, entraînant dans son sillage quelques 70 enseignants en Haute-Garonne (2200 en France) qui refusent d'appliquer certaines réformes pédagogiques dans lesquelles ils voient un «démantèlement de l'école publique». Le petit cortège s'est dirigé en file indienne vers les bureaux de l'inspecteur d'académie. Empêchés d'entrer par des policiers, les manifestants ont observé une demi-heure de présence silencieuse avant de rejoindre la grande manif au Capitole.

Sept interpellations et un embouteillage

L'opération de « réappropriation », conduite par une cinquantaine d'intermittents du spectacle, de chômeurs, de précaires et d'étudiants dans les rayons du supermarché Casino du boulevard Honoré-Serres a tourné court hier après-midi, en amont de la manifestation. Poussés par les militants les chariots emplis à la hâte ont été récupérés manu militari par les forces de police alors que le comité interluttes commençait sa redistribution devant les grilles du lycée Saint Sernin. Sept jeunes gens ont été prestement interpellés, menottés et conduits au commissariat central où ils ont été placés en garde à vue.

Le reste du groupe s'est alors dirigés à pied et escortés de policiers armés de flashball et de matraques vers les grilles du commissariat central du boulevard de l'Embouchure où leurs camarades étaient retenus. La troupe débordée par les importantes forces de police mobilisées pour l'empêcher d'accéder au commissariat a stationné sur le pont du Canal où s'est engagé un long face à face a avec les policiers en tenu et en civile. Pour couper court a toute tentative d'invasion du commissariat de très nombreuses voitures de police ont été massées sur le boulevard de l'Embouchure, bloquant du même coup la circulation jusqu'à la fin de l'après-midi, ainsi que le va-et-vient des policiers contraints par une poignée de manifestants, et beaucoup de cars de police, à rester derrière les murs de leur commissariat.

La contestation gagne Sciences-Po


Les étudiants de l'Institut d'études politiques (IEP) qui étaient jusqu'à présent restés discrets ont franchi le pas. Après avoir voté le blocage de l'établissement dans l'après-midi lors d'une assemblée générale de près de 300 personnes, ce sont plus de 70 grévistes qui ont occupé l'IEP durant la nuit de mardi à mercredi. Les amphis ont été transformés en dortoirs, en salles de réunions, ou encore en atelier de préparation de banderoles, et des tours de garde ont été mis en place pour assurer la sécurité des occupants. «Le blocage est un simple moyen technique pour permettre aux étudiants de se rendre en manifestation, explique Anne-Sophie Soladie, porte-parole. Puisque l'administration ne nous accorde pas de journées banalisées, nous n'avons pas d'autres solutions».

«Je suis solidaire des revendications étudiantes, mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher le blocage, même si je dois mettre en place des conseils de disciplines» prévenait mardi soir Laure Ortiz, la présidente de l'IEP. Au terme d'une nuit d'occupation et d'un début de matinée de blocage, le ton avait changé. Un accord a en effet été trouvé mercredi matin entre étudiants grévistes et administration, pour permettre notamment à des lycéens venant visiter l'établissement de pouvoir accéder aux locaux. En échange de la levée du blocage, la direction s'est engagée à ce qu'aucun cours ne se tienne jusqu'à ce matin. «Cette journée de mercredi est banalisée, mais l'établissement retrouvera un fonctionnement normal dès jeudi» précise Joëlle Stoenesco, secrétaire générale de l'IEP.

Source : La Dépêche du Midi

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Message  Admin Ven 27 Mar - 14:54

Mr Alain REFALO Colomiers, le lundi 23 mars 2009
Ecole Jules Ferry
Allée des Fenassiers
31770 COLOMIERS



Inspection de l’Education Nationale
17ème circonscription de la Haute-Garonne
Place Joseph Verseilles
31770 COLOMIERS





Objet : Monsieur l’inspecteur, soyez loyal, mais non servile !





Monsieur l’inspecteur,



Mardi 10 mars, pour la cinquième fois depuis le mois de novembre, vous êtes venu dans ma classe pendant une heure sur le temps de l’aide personnalisée. Et pour la cinquième fois, vous avez pu constater que je faisais bien ce que je vous avais écrit le 6 novembre, à savoir une activité théâtre pour tous les élèves, avec l’accord explicite des parents. Combien de visites de contrôle vous faudra-t-il encore pour vérifier que je ne mets pas en œuvre le dispositif de l’aide personnalisée dans le temps extra-scolaire ?

Je viens de recevoir votre troisième rapport de visite. J’avais souligné dans votre premier rapport du 12 décembre les inexactitudes qu’il contenait, tout en acceptant le constat de désobéissance. Vous ne m’avez pas répondu sur les points que je contestais. Je n’ai pas estimé utile de réagir à votre deuxième rapport puisqu’il m’a été communiqué le mercredi 21 janvier lors de l’audience à l’Inspection Académique, audience au cours de laquelle il m’a été signifié une sanction financière sous la forme d’un retrait de salaire deux jours par semaine à compter du 5 janvier.

A la lecture de ce troisième rapport, je crois de mon devoir d’attirer votre attention sur ce que je considère comme une attitude inacceptable vis-à-vis d’un instituteur de la République. Je suis profondément scandalisé par vos commentaires qui vont au-delà de la mission d’observation qui vous a été confiée.

Je cite : « A l’issue de ce nouveau contrôle, je constate que Mr Refalo ne s’applique toujours pas dans son service d’enseignement à mettre en œuvre les conditions nécessaires permettant de dispenser véritablement une aide personnalisée aux élèves de sa classe rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages » (c’est moi qui souligne). (rapport de visite du 13 janvier).

Je cite : « Cette attitude délibérée manque désormais totalement à ses devoirs professionnels (c’est moi qui souligne), en qualité de professeur des écoles et atteste d’un refus caractérisé de remplir correctement la mission qui lui est confiée auprès des élèves ». (rapport de visite du 13 janvier)

Je cite : « Au terme de cette troisième visite, je constate que malgré mes rappels et recommandations réitérés, et ce dans une volonté clairement communiquée de vous convaincre du caractère inadapté de votre attitude professionnelle (c’est moi qui souligne), tant vis-à-vis de vos devoirs et obligations de fonctionnaire que vis-à-vis de l’intérêt même des élèves et des parents de votre classe, je constate et prends acte de votre nouveau refus de faire évoluer d’une quelconque manière la position que vous avez prise ». (rapport de visite du 10 mars)

Je cite : « Ces dispositions maintenues contribuent autant aujourd’hui que précédemment à perturber le bon fonctionnement de l’école, à mettre en cause la cohérence et l’image du service public auquel vous appartenez (c’est moi qui souligne) et auquel vous vous devez d’apporter votre entière contribution professionnelle. » (rapport de visite du 10 mars)

Je cite : « Au vu du nouveau constat de ce jour, je ne peux que conclure à votre refus réaffirmé de ne pas vouloir vous conformer aux obligations de service qui sont les vôtres en qualité de professeur des écoles » (c’est moi qui souligne). (rapport de visite du 10 mars)

Je récuse absolument les jugements sans appel que vous croyez pouvoir porter sur mon travail d’enseignant, qui n’ont d’autre visée que de le discréditer et de le stigmatiser et qui, en définitive, voudraient me déconsidérer et me déshonorer. Les propos accusateurs que vous tenez à mon encontre sont totalement excessifs, outranciers, in-justifiés, in-sensés, in-acceptables. Ils procèdent d’un acharnement vraiment déraisonnable à vouloir me dénigrer.

L’ensemble de ces commentaires vise à instruire une culpabilisation de l’enseignant en essayant de le convaincre qu’il fait mal son travail, qu’il nuit à ses élèves et au fonctionnement du service public. Il s’agit d’une forme de pression morale qui ne peut que chercher à déstabiliser l’enseignant qui s’efforce de raisonner, de penser et d’agir pour ne pas être complice du démantèlement du service public d’éducation. Les enseignants, y compris les enseignants désobéisseurs, ont droit à être respectés dans leur intégrité professionnelle. Par ces jugements que vous portez sur mon travail, à contre-pied de l’ensemble des rapports que mes inspecteurs ont produits depuis le début de ma carrière, vous me condamnez sur le plan professionnel et vous alimentez les éléments à charge qui permettent à l’inspecteur d’académie de prendre des sanctions par ailleurs totalement disproportionnées.

A aucun moment, à l’occasion de vos visites, vous ne vous êtes intéressé à l’ensemble du travail que j’ai mis en œuvre dans le cadre des 24h hebdomadaires obligatoires. Comment juger de la qualité ou de la « nocivité » d’un travail sur la base de l’observation d’un dispositif situé par ailleurs sur un temps extra-scolaire et soumis à l’approbation des parents ? Il s’agit là d’une grave dérive administrative qui ne peut qu’attiser notre révolte.

Pourquoi donc, Monsieur l’inspecteur, tenez-vous à exprimer autant de malveillance à mon égard ? Comment pouvez-vous vous refusez à ce point à comprendre le sens de ma démarche ? Pensez-vous vraiment que c’est en vous enfermant dans une attitude entièrement négative que vous favoriserez une issue constructive au conflit auquel vous devez faire face ?

Ces jugements sont d’autant plus inacceptables que je vous rappelle les faits suivants :

- Lors de votre première visite le vendredi 14 novembre, vous aviez envoyé un mail à l’école à 15h10 pour prévenir de votre visite à 15h30. Il se trouve que ce jour-là, à 13h30, j’ai du amener en urgence à la clinique ma compagne dont la grossesse arrivait à terme. Alors que l’examen n’était pas terminé, j’ai laissé ma compagne à la clinique pour retourner à l’école afin de pouvoir assurer à l’heure la séance théâtre. Les élèves avaient été répartis dans les classes en attendant mon retour. Compte tenu des circonstances, - votre visite impromptue et l’émotion légitime de mon aller-retour à la clinique - je vous ai demandé de reporter cette visite. Vous avez refusé et devant mon insistance, vous avez appelé au téléphone l’inspecteur d’académie qui vous a explicitement dit que je n’avais pas le choix. Chacun appréciera l’humanité de cette décision et de cette attitude alors que je n’étais présent à ce moment-là que par conscience professionnelle et que le bon sens aurait voulu que je reste auprès de ma compagne hospitalisée. J’ai donc rejoint mes élèves et vous avez assisté à la séance théâtre.

- Vous avez totalement justifié et approuvé, à l’occasion d’un entretien récent, la sanction professionnelle de l’inspecteur d’académie, à savoir le refus de promotion au grand choix que je méritais dans le cadre du tableau d’avancement du corps des professeurs des écoles. Cette sanction professionnelle faisait suite à la décision prise quelques jours auparavant de me sanctionner financièrement. Alors qu’en droit français, la double peine n’existe pas, vous considérez de surcroît qu’il ne s’agit pas d’une « sanction ». Selon vous, la promotion devait m’être refusée car le contraire aurait été un encouragement à la désobéissance ! Jusqu’où êtes-vous prêt à aller dans le déni de la réalité et l’allégeance servile à des décisions dont le caractère politique n’a échappé à personne ?

Au vu de ses éléments, je considère désormais que le rapport de confiance professionnel qui devrait nous lier est rompu. Je vous informe donc que je ne souhaite plus votre présence dans ma classe à compter de ce jour, surtout s’il s’agit de constater une nouvelle fois ce que vous savez déjà et que j’assume pleinement. Je vous ferai gagner une heure sur votre temps précieux et mes élèves n’auront plus à me demander : « Pourquoi est-ce que l’inspecteur vient encore dans la classe ? »

Ces visites répétées dans ma classe, les différents rapports que vous m’avez transmis, vos justifications des sanctions financières et professionnelles qui m’ont été infligées constituent une forme de « harcèlement » moral et professionnel que je décide aujourd’hui de dénoncer en tant que tel. Je vous informe que j’ai décidé de m’adresser à un conseiller juridique pour faire valoir mes droits en la matière afin que cesse cette pression permanente qui, forcément, à la longue, porte atteinte à la sérénité de mon travail.

Monsieur l’inspecteur, j’en appelle à votre conscience, à votre responsabilité et à votre humanité. Cessez de trahir votre mission première qui est de soutenir et d’encourager les enseignants dans les classes. Refusez d’obéir à des ordres contraires à l’éthique de notre profession. Renoncez à écrire des rapports à charge qui ont pour objectif de discréditer un collègue. Ouvrez-vous au dialogue vrai sans vous réfugier en permanence derrière une argutie juridique déconnectée des réalités du terrain. Soyez loyal à votre hiérarchie, mais non servile !

Sachez, monsieur l’inspecteur, que le mouvement des enseignants désobéisseurs ne cesse de progresser. 2 650 enseignants du primaire sont en désobéissance ouverte et affichée. Il s’agit du plus important mouvement de désobéissance pédagogique que l’Education Nationale ait connu. A ce jour, la réponse de l’administration est soit de fermer les yeux (comme vous le faites pour un certain nombre de désobéisseurs sur la commune), soit de réprimer certains brutalement par des retraits de salaire et des refus de promotion. Cette incohérence témoigne que votre objectif n’est pas tant de savoir si les dispositifs que vous défendez sont réellement efficaces, que de vous assurez que l’ordre règne dans l’école par l’obéissance des enseignants aux injonctions de la hiérarchie et aux décrets absurdes du Ministère.

Ce mouvement ne faiblira pas, malgré les sanctions. Il est porteur d’une exigence éthique conjuguée à un volontarisme professionnel et pédagogique qu’aucun pouvoir ne pourra briser. Nous continuerons, avec le soutien des parents d’élèves, à défendre l’école publique, aujourd’hui menacée par des lois et des décrets scélérats. Nous ne faiblirons pas dans notre résistance. Plus vous nous sanctionnerez, plus nous désobéirons.

Notre mouvement n’est pas seulement un mouvement de contestation. Il se veut également une force de proposition. Nous attendons que la porte du dialogue s’ouvre avec les enseignants en résistance afin que la raison et la sagesse aient le dernier mot dans l’intérêt du service public d’éducation que nous avons l’honneur de servir.


Je vous prie de recevoir, Monsieur l’inspecteur, l’expression de mes sentiments déterminés et respectueux.

Alain REFALO

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Message  Admin Mar 14 Avr - 19:38

Et de deux enseignants columérins sanctionnés par l'Inspection d'académie de la Haute-Garonne ! Après Alain Refalo, chef de file des enseignants « désobéisseurs » de l'hexagone auteur d'une lettre ouverte de « désobéissance » adressée début novembre à l'inspecteur d'académie, Anne Loconte, a à son tour « désobéi » aux réformes Darcos et refusé de les appliquer comme son collègue Alain Refalo.
2750 « Désobéisseurs »

C'est juste avant les vacances de février que la sanction financière est tombée pour Alain Refalo et c'est juste avant les vacances de Pâques, qu'Anne Loconte s'est vue signifier sa punition. L'un comme l'autre écopent de deux jours de retrait de salaire par semaine. L'un comme l'autre continuent leur combat. « Il y a un gagnant et un perdant » expliquent les deux enseignants de l'école Jules Ferry. « Nous sommes gagnants car nous sommes convaincus du l'école publique et l'avenir des élèves par notre action, et il y a un perdant, c'est l'Inspection d'Académie à laquelle nous réaffirmons notre refus d'obéir. » 2750 enseignants ont à leur tour refusé « d'obéir » à la réforme de Xavier Darcos qui préconise entre autres de prendre les enfants en difficultés par petits groupes sur les deux heures facultatives données par les enseignants à l'aide personnalisée.
Lang, Lassale, Juillard, AUBRY

Anne Loconte, consacre ces deux fameuses heures à faire des ateliers d'échanges de savoirs à l'échelle de la classe et de l'école et à un projet environnemental mené avec tous ses élèves. « Nous défendons l'hétérogénéité d'une classe, qui profite à tous. » Une caisse de solidarité mise en place par des syndicats d'enseignants et abondées par tous ceux qui soutiennent ce mouvement de résistance pédagogique, est mise en place à l'école Jean Gallia à Toulouse par Sud Éducation à qui peuvent être adressés des chèques.

Par ailleurs des motions de soutien ont été votées en faveur d'Alain Refalo. Jack Lang, Jean Lassale, Bruno Juillard, Martine Aubry ont pris spontanément la défense d'Alain Refalo auprès du ministre de l'éducation nationale. D'autres soutiens politiques comme celui de la députée Françoise Imbert sont parvenus ces jours-ci à Alain Refalo. Les derniers châpitre de la «désobéissance»pédagogique (1) s'écrivent actuellement avec 'appel des appels qui ance une pétition à l'échelle de tous les désobéisseurs de tout le service public (santé, éducation, culture etc) sur le net.

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Message  Admin Jeu 30 Avr - 9:55

Opposé à la réforme du primaire destinée à remettre les savoirs de base au coeur de l’éducation, le mouvement des “désobéisseurs” défie le ministre de l’Éducation nationale.

La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration, c’est pourquoi d’un fonctionnaire dévoué, je me vois contraint de devenir un fonctionnaire désobéissant ! »

C’est en ces termes que Bastien Cazals, directeur d’école et enseignant à Saint-Jean-de- Védas (Hérault), a fait publiquement connaître le 25 novembre 2008, par un courrier adressé à Nicolas Sarkozy, son refus d’appliquer l’ensemble des réformes mises en oeuvre dans l’enseignement primaire par le ministère de l’Éducation nationale.

Au début du même mois de novembre, Alain Refalo,professeur des écoles à Colomiers (Haute-Garonne), avait également écrit à son inspecteur d’académie pour lui signifier son refus d’obéir, « en conscience ».

Environ 2 700 enseignants du primaire, sur 364 000, ont depuis suivi l’exemple de ces deux hommes et se sont regroupés au sein d’un Collectif de résistance pédagogique des “désobéisseurs”. Leur bilan, aujourd’hui, est peu convaincant. « Depuis le mois de mars, le mouvement a tendance à stagner, convient Bastien Cazals.Nous avons mis à profit les vacances scolaires d’avril pour essayer de relancer la machine en mai, avant que les vacances ne donnent un coup d’arrêt à la mobilisation. »

Les “désobéisseurs” n’ont pas trouvé un soutien très ferme auprès des syndicats d’enseignants. « Nos initiatives, qui procèdent à l’origine de démarches individuelles, n’entrent pas dans leurs habitudes, constate Bastien Cazals. Beaucoup de sections locales nous ont manifesté leur soutien. Lorsque j’ai été sanctionné, en décembre, une intersyndicale rassemblant presque toutes les organisations présentes dans l’Hérault m’a soutenu et accompagné aux différentes convocations.Mais les syndicats majoritaires n’approuvent pas notre mode d’action. »

Pis encore : à la suite de la publication d’une seconde lettre d’Alain Refalo, dans laquelle il fustigeait la « servilité » de son inspecteur de circonscription, le syndicat Unsa des inspecteurs de l’Éducation nationale (Si.en-Unsa) a vigoureusement protesté, en l’accusant de « rejeter toutes les valeurs fondatrices de l’école de la République ».

Par ailleurs, des voix s’élèvent pour demander au ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, de faire preuve d’une plus grande sévérité à l’encontre des “désobéisseurs”. En application de la loi sur le service non fait, ceux-ci font l’objet de retraits de salaire de deux jours par semaine et leur promotion est freinée mais pas gelée. Jugeant ces sanctions insuffisantes, l’association SOS Éducation a lancé une campagne de pétitions, qui a déjà recueilli à la mi-avril plus de 10 500 signatures. «Nous avons adressé une lettre de soutien à l’inspecteur d’académie et demandé au ministre la révocation d’Alain Refalo, explique Aldric Boulangé, délégué général adjoint de l’association. Le ministère compte que ce mouvement s’éteindra de lui-même, mais les sanctions financières infligées aux “désobéisseurs” sont compensées par une caisse de solidarité créée avec l’appui des syndicats. S’ils ne risquent rien, pourquoi ne recommenceraient-ils pas à la prochaine occasion ? C’est une question de principe : un fonctionnaire est tenu de se conformer aux directives de son ministre. »

Les “désobéisseurs” peuvent cependant compter sur des soutiens puissants au sein de l’Éducation, en particulier celui des “pédagogistes”, inspirés par Philippe Meirieu, dont Alain Refalo se réclamait dans la première lettre adressée à son inspecteur.

« Professeur des universités en sciences de l’éducation et ancien directeur de l’IUFM de Lyon, proche de Lionel Jospin et de Jack Lang, Meirieu a inspiré les théories et contribué à toutes les réformes qui ont conduit à la faillite actuelle de l’Éducation nationale, du collège unique à la théorie de “l’élève au centre de l’école”, en passant par la création des IUFM et du Conseil national des programmes », explique Aldric Boulangé.

Sur le site Internet du collectif Résistance pédagogique figurent en bonne place plusieurs textes émanant d’une autre personnalité du “pédagogisme”, Pierre Frackowiak. Coauteur avec Philippe Meirieu d’un livre sur l’éducation paru en 2008 (L’éducation peut-elle être encore au coeur d’un projet de société, éditions de L’Aube), inspecteur honoraire de l’Éducation nationale et responsable du Si.en-Unsa dans le Nord, Frackowiak possède une certaine antériorité en matière de désobéissance, puisqu’en septembre 2006, il avait publiquement déclaré à Gilles de Robien, sur France 2,qu’il refusait d’appliquer sa réforme de l’apprentissage de la lecture…

Le site du collectif met aussi en ligne, en non moins bonne place, des textes de soutien et d’analyse de Jean- Marie Muller, ancien professeur de philosophie, qui a lui aussi un riche passé derrière lui. Depuis les années 1970, ce militant “non violent” a fait de la subversion sa vocation : au premier rang du mouvement des objecteurs de conscience, on l’a vu faire la grève de la faim sur le plateau du Larzac au côté de Lanza del Vasto, contestataire chrétien disciple de Gandhi, protester à bord d’un bateau de Greenpeace contre les essais nucléaires français dans le Pacifique, participer au Congrès mondial des forces pacifiques, organisé à Moscou en 1973 par le pouvoir soviétique, enseigner les théories “non violentes” aux dirigeants sandinistes du Nicaragua, intervenir en 2005 au forum altermondialiste de Porto Alegre. Un itinéraire étrangement similaire à celui, par exemple, de José Bové, auteur d’un livre intitulé Pour la désobéissance civique…

Bastien Cazals, qui fait volontiers état du soutien de Philippe Meirieu et de ses amis, nie que les “désobéisseurs” aient partie liée aux altermondialistes, « en tout cas au niveau du collectif », précise-t-il, tout en affirmant ignorer « si des membres du réseau Résistance pédagogique sont, à titre personnel, en relation avec eux ».

Peut-être Alain Refalo en sait-il davantage ? Coauteur avec Muller d’un livre paru en 2000 (Vers une culture de la non-violence), il préside le Centre de ressources sur la non-violence de Midi- Pyrénées, dont il est instructif de visiter le site Internet. Dans la liste des “liens vers les partenaires et site recommandés”, on trouve entre autres larzac.org ou monde-solidaire.org, site du collectif d’associations et de syndicats qui organisa le grand raout altermondialiste Larzac 2003.

Les “désobéisseurs”apparaissent ainsi comme une passerelle jetée entre la mouvance anarcho-libertaire de la nébuleuse altermondialiste et la gauche institutionnelle, qui fait depuis trente ans la pluie et le vilain temps dans l’Éducation nationale. Une ultrapolitisation qui pourrait ne pas être du goût de tous les parents et préparer la marginalisation du mouvement.

Source : Valeurs actuelles.

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Message  Admin Lun 25 Mai - 13:25

Après la sanction financière qui frappe depuis plusieurs mois deux instituteurs columérins - Alain Refalo et Anne Loconte - Christian Borgetto, enseignant à l'école Jean Rostand de Nailloux (31) s'est vu retirer un jour de salaire par semaine à compter du 29 avril.

L'Inspection Académique lui reproche comme à ses collègues de ne pas appliquer réglementairement le dispositif de l'aide personnalisé de deux heures. Sur ce temps-là, Christian Borgetto prend l'ensemble des élèves et met en place des dispositifs coopératifs pour accompagner les élèves en difficulté.

Convoqué mardi dernier à 18h à l'Inspection Académique de la Haute-Garonne, Christian Borgetto est l'un des signataires d'une lettre collective adressée à son inspecteur. Christian Borgetto était soutenu par une centaine de personnes et accompagné par cinq représentants syndicaux.

Le mouvement des enseignants en résistance pédagogique s'élève « contre les accusations de sectarisme proférées par l'administration à l'encontre d'un enseignant dévoué, compétent et expérimenté, membre actif d'un mouvement pédagogique reconnu, et qui a le soutien entier des parents d'élèves de sa classe. Il dénonce « l'immobilisme de l'Inspection Académique, qui ne veut pas comprendre les motivations professionnelles et pédagogiques.

Alors que les enseignants désobéisseurs ont reçu dimanche dernier, sur le plateau des Glières, le soutien public des anciens Résistants Raymond Aubrac et Stéphane Hessel, ils réaffirment que cette répression disproportionnée n'entamera pas leur détermination pour un service public d'éducation digne de ce nom ».

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Message  Admin Jeu 25 Juin - 11:18

C'est la douche écossaise pour le chef de file de la désobéissance pédagogique.

Chaleureusement remercié jeudi dernier pour son travail avec ses élèves dans le cadre de l'atelier théâtre, Alain Refalo se voit aujourd'hui traduit devant un « tribunal » pour son refus d'obéissance à une partie de la réforme Darcos.

Hier matin, un huissier de justice a apporté à l'école Jules Ferry où il est enseignant une lettre recommandée de l'Inspection académique de la Haute-Garonne lui signifiant une convocation devant la commission administrative paritaire siégeant en formation disciplinaire le jeudi 9 juillet à 15 heures. Les faits qui lui sont reprochés : refus d'obéissance, manquement au devoir de réserve, incitation à la désobéissance collective, attaque publique contre un fonctionnaire de l'Éducation nationale.

Sa faute ? Avoir mis en place un atelier théâtre au cours de l'année scolaire qui arrive à son terme sur le temps d'aide personnalisée avec l'accord des parents. Dès hier les soutiens ont commencé à affluer et à s'organiser autour du chef de file des enseignants désobéisseurs qui va s'entourer de grands témoins pour assurer sa défense le 9 juillet prochain.

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Message  Admin Jeu 2 Juil - 15:11

Alain Refalo face à un tribunal en pleines vacances scolaires ! Le chef de file de la désobéissance pédagogique depuis novembre dernier est convoqué le 9 juillet prochain devant le conseil de discipline à l'Inspection d'Académie de Toulouse. Depuis la réception de sa convocation par voie d'huissier à l'école Jules-Ferry où il est instituteur, les soutiens affluent. À ce jour près de 600 personnes ont signé la pétition en faveur de cet enseignant qui fut l'un des premiers, si ce n'est le premier à être « entré en résistance contre la réforme de Xavier Darcos ». Déjà sanctionné financièrement de quatre jours de retrait de salaire par mois, Alain Refalo risque aujourd'hui des sanctions plus lourdes pouvant nuire à sa carrière.

Assisté par Deux avocats

« Refus d'obéissance, manquement au devoir de réserve, incitation à la désobéissance collective, attaque publique contre un fonctionnaire de l'Éducation nationale ». Tel s sont les faits - qu'il ne nie pas - qui lui sont reprochés.

Pour assurer sa défense, le 9 juillet, il sera assisté de deux avocats : François Roux l'avocat montpelliérain de José Bové, spécialisé dans la désobéissance civile et Alain Mila, avocat toulousain. Il fera citer plusieurs témoins dont Stéphane Hessel, grand résistant, Philippe Mérieu, pape de la pédagogie en France. Alain Refalo attend une réponse de Jack Lang qui en décembre dernier avait pris sa défense auprès de Xavier Darcos.

Le soutien du CONSEIL GÉNÉRAL
Par ailleurs le conseil général de la Haute-Garonne a adopté une nouvelle fois une motion de soutien envers Alain Refalo.

Demain en fin d'après-midi, Alain Refalo sera au cœur d'un grand rassemblement organisé place Verseilles.

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Message  Admin Mer 8 Juil - 11:38

Le Résistant Raymond Aubrac soutient l'instituteur de Colomiers au pilori de l'Inspection académique
ÉDUCATION. «Refus d’obéissance», «manquement au devoir de réserve», «incitation à la désobéissance collective», «attaque publique contre un fonctionnaire de l’Éducation nationale» : ce sont là les quatre motifs qui clouent l’instituteur de Jules Ferry à Colomiers au pilori de l’inspection académique.

Enseignant «bien noté de ses supérieurs» avec 17 pour note pédagogique, Alain Refalo affrontera ce jeudi à 14h30 une commission de discipline qui peut prononcer de nouvelles sanctions financières, sa mutation d’office et jusqu’à sa suspension.

Arrow Pour le soutenir: rien moins que l'appel et la présence devant l’inspection à l’heure de ce jugement à huis clos à Toulouse de Raymond Aubrac, Stéphane Essel et Walter Bassan eux-mêmes, grands résistants et déportés.

Il n’est pas sûr que le fraîchement nommé ministre de l’Education nationale, Luc Châtel apprécie la tournure des évènements préparés par son prédécesseur Xavier Darcos.

Le tort d’Alain Refalo n’est pas vraiment d’avoir transformé les deux heures d’enseignement personnalisé à destination des élèves en difficulté en deux heures d’atelier théâtre pour tous. C’est de l’avoir fait savoir.

«En conscience, je refuse d’obéir…» Dès le 6 novembre 2008, l’instituteur non-syndiqué écrivait à son inspection qu’il n’entendait pas appliquer des consignes qui, à son sens, en rajoutent à la stigmatisation de ces élèves en difficulté. Ces derniers se voient en effet coller deux heures de classe de plus pendant que leurs petits copains resteront chez eux à jouer au ballon.

Ce travail de “rattrapage des niveaux”, de “remédiation”, l’instituteur de Colomiers estime le bien faire déjà dans le cadre des 24 heures de pédagogie différenciée accessibles à tout son effectif.

Le secrétaire général de la FSU demande qu’aucune sanction ne soit prise contre cet enseignant «consciencieux». Le SNUIPP évoque déjà l’éventualité d’une grève à la rentrée si Alain Refalo était frappé de trop lourdes mesures disciplinaires.

Alain Refalo n’est en tout cas pas pressé de renoncer. Il a le soutien d’un comité national des «enseignants désobéisseurs» qui regroupe ceux qui ont suivi sa démarche d’insoumission et dont le ministère s’emploie à minimiser le nombre.

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Message  Admin Jeu 9 Juil - 10:39

Luc Chatel inflexible avec les enseignants «désobéisseurs»


«L'Education nationale n'est pas un self-service», a martelé le nouveau ministre de l'Education mercredi, qui n'entend pas «mettre fin aux poursuites» contre les professeurs refusant d'appliquer les réformes.

Deux semaines après sa nomination à ce poste ultrasensible, le ministre de l'Education nationale adresse un message ferme à la communauté éducative : pas question «de mettre fin aux poursuites» contre les enseignants refusant d'appliquer les réformes. «Il n'y a pas de sanction collective, c'est un traitement au cas par cas. Il ne s'agit pas de faire des martyrs, il s'agit de mettre en œuvre les procédures qui existent», tranche le successeur de Xavier Darcos sur France Inter.

Le ministre s'exprime à la veille de l'audition devant le conseil de discipline de l'Inspection académique de Toulouse d'Alain Refalo, ce professeur des écoles de Colomiers (Haute-Garonne) initiateur du mouvement des «professeurs désobéisseurs». Il est menacé de graves sanctions disciplinaires pour refus d'obéissance et incitation à la désobéissance collective.


«La désobéissance peu compatible avec le métier d'enseignant»

Plusieurs autres maîtres, notamment Erwan Redon à Marseille et François De Lillo, responsable du syndicat Sud-Education dans l'Ariège, doivent également passer devant des commissions disciplinaires pour avoir refusé d'appliquer des réformes du primaire, notamment l'aide personnalisée de deux heures hebdomadaires, qui selon eux alourdit pour les élèves en difficulté des journées déjà parmi les plus longues d'Europe.

Luc Chatel ne se prive pas de leur donner une leçon de civisme. «La désobéissance, ça me paraît assez peu compatible avec ce qu'est le métier d'enseignant. Un enseignant, il doit faire obéir ses élèves, il incarne l'autorité. Donc, il y aurait un véritable paradoxe que lui-même ne s'applique pas ses propres règles», note le patron de la rue de Grenelle. «Les programmes sont nationaux. L'Education nationale, ce n'est pas un self-service, ce n'est pas à la carte».

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Message  Admin Lun 13 Juil - 15:36

De toute évidence, l'autorité académique joue l'apaisement dans l'affaire des enseignants « désobéisseurs ». Dès le début de la réunion, mardi après midi à la cité administrative, de la commission paritaire chargée d'examiner le cas de l'instituteur columérin Alain Refalo, accusé de « refus d'obéissance, manquement au devoir de réserve, incitation à la désobéissance collective, attaque publique contre un fonctionnaire de l'école », l'inspecteur d'académie, Jean-Louis Baglan, a exclu des débats les sanctions les plus lourdes prévues par les textes. Les décrets prévoient en effet 4 niveaux dégressifs de sanctions : de l'exclusion définitive au simple avertissement, en passant par des niveaux intermédiaires : l'exclusion temporaire et l'abaissement d'échelon. La commission composée pour moitié de représentants de l'administration (10 sièges), et pour moitié des syndicats (6 FSU, 3 SE-Unsa et 1 Sud), n'a donc eu à se prononcer que sur les deux niveaux les plus bas. Une façon de limiter l'impact de la décision, tout en maintenant le principe d'une sanction. Malgré la longueur des débats (la réunion, ouverte à 15 heures s'est achevée à minuit), et le tour d'horizon complet de l'affaire (aux interventions des avocats d'Alain Refalo sont venus s'adjoindre des lettres de soutien de Philippe Meirieu, Gérard Askieri, et des résistants Raymond Aubrac, Stéphane Hessel et Walter Bassan), la réunion n'a pas permis de « dégager une majorité », a indiqué hier l'inspecteur d'académie. Sans qu'il soit possible de savoir les appréciations des uns et des autres, la commission ayant demandé que « les résultats des votes ne soient pas communiqués ». Pas d'avis clair, donc, mais une « fourchette » de possibilités sur laquelle l'inspecteur d'académie se prononcera « avant la fin du mois ».


--------------------------------------------------------------------------------

« L'ensemble a été cordial »
Alain Refalo ne veut pas croire à la rétrogradation comme cela a été annoncé hâtivement selon lui hier matin à la radio.

La rétrogradation ça veut dire une perte de salaire de 250 € par mois et un retour à l'échelon 5 pour cet enseignant qui totalise 19 ans d'ancienneté. Il a vu sa promotion à l'échelon 7 lui passer sous le nez en raison de sa « désobéissance ». « Si la sanction est très sévère, ce serait un très mauvais signe pour la rentrée. S'il s'agit d'un blâme ou d'un avertissement c'est un signe d'ouverture par le dialogue, cela voudrait dire aussi qu'ils veulent jouer l'apaisement. » Revenant sur sa comparution devant la commission disciplinaire, l'enseignant columérin estime que « l'ensemble a été cordial. L'inspecteur d'académie m'a d'ailleurs remercié pour mon calme, ma sérénité, mon écoute ».

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Message  Admin Sam 25 Juil - 10:58

Lourde sanction financière pour l'instituteur rebelle

Alain Refalo. Photo DDM.Alain Refalo, chef de file des instituteurs désobéisseurs, est désormais fixé sur sa sanction disciplinaire. Il écope d'un « abaissement d'échelon », soit, selon son comité de soutien, « la sanction qui a le plus de conséquences financières sur son traitement avec la perte d'au moins 7 000 € sur 4 ans ». Il avait été convoqué, le 9 juillet, à l'inspection d'académie pour « refus d'obéissance, manquement au devoir de réserve, incitation à la désobéissance collective et attaque publique contre un fonctionnaire de l'État ».

« Je m'attendais à une sanction sévère donc je ne suis pas trop surpris, commente-t-il. La mobilisation et la pression sur le ministère et l'inspection d'académie ont permis un recul sur la plus forte sanction possible, la mutation d'office. Mais cette sanction est suffisamment sévère pour montrer que le ministère n'est pas dans une optique d'apaisement et de dialogue. Cette sanction est aussi dérisoire eu égard aux motifs reprochés, estime Alain Refalo. On touche à ma carrière avec des conséquences financières importantes mais on ne règle pas le conflit. »

Alain Refalo fera donc sa rentrée en septembre dans son école Jules-Ferry de Colomiers. L'instituteur était « entré en résistance » contre les réformes Darcos en novembre dernier. Refusant la « stigmatisation » des « mauvais élèves », il avait notamment dénoncé les modalités du dispositif d'aide personnalisée. Une grande réunion aura lieu à Montpellier fin août pour « organiser la résistance ».

Source : La Dépêche

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Message  Admin Jeu 3 Sep - 18:06

Le chef de file des « désobéisseurs » aux réformes du primaire, Alain Refalo, instit'à l'école Jules Ferry à Colomiers, ne compte pas baisser les bras.

Rencontre.......

Allez-vous continuer à désobéir ?

Alain Refalo : Plus que jamais notre combat continue car cette résistance est légitime. Avec un collègue du CM1, nous avons décidé de remplacer les heures d'aides personnalisées aux élèves en difficulté par des ateliers de création d'un journal interclasse et d'échanges de savoirs réciproques. Par demi-groupe, ces ateliers permettront aux élèves de participer à un projet fédérateur et motivant.

Comment voyez-vous la rentrée ?

A.R. : Difficile. Nous sommes toujours dans une épreuve de force. C'est une voie sans issue pour l'administration car plus ils nous répriment plus la solidarité à notre égard se renforce. Mais j'ai bon espoir qu'un jour nos revendications soient prises en compte.

Heureux de retrouver vos élèves ?

A.R. : Bien sûr ! Une rentrée est toujours un moment à part. C'est une nouvelle aventure d'une année qui commence…

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Message  Admin Jeu 14 Jan - 19:14

Alain Refalo, instituteur à l'école Jules-Ferry de Colomiers, a défrayé la chronique l'année dernière en adressant une lettre de désobéissance à son inspecteur d'académie.

Devenu « l'instit'rebelle », sanctionné, il a pris la tête d'un mouvement de « résistance pédagogique » auquel se sont ralliés de nombreux professeurs des écoles. Il sort aujourd'hui même un livre, « En conscience je refuse d'obéir : résistance pédagogique pour l'avenir de l'école ».


Un an après, quel regard portez-vous sur votre combat ?


Ma démarche solitaire a eu un impact et suscité un déclic même si le mouvement demeure largement minoritaire. Ces réformes étaient un terreau favorable pour s'engager.

Était-ce un besoin, une envie, d'écrire ce livre ?

J'avais envie de poser les choses, de les clarifier pour moi-même et le grand public. En effet, notre action, même si elle était soutenue par de nombreux parents a aussi été en partie incomprise et a suscité des critiques, des interrogations, voire des réflexions très agressives.

Des réflexions de quel type ?

Tout simplement : « Si vous n'êtes pas content vous n'avez qu'à démissionner comme dans le privé ». C'est pour cela qu'il était important pour moi de pouvoir faire de la pédagogie, d'apporter des arguments pour expliquer pourquoi nous en sommes venus à désobéir alors qu'on a une obligation d'obéissance.

Justement, pourquoi la voie de la désobéissance ?

Nous nous battons en sortant des schémas classiques de la contestation. On s'est posé la question : « A quel moment je suis « collaborateurs » d'un système qui va à l'encontre de l'intérêt général ? » À partir de là, il y a eu un débat sur la désobéissance civile et la désobéissance pédagogique qui ne font pas partie de la culture, on oublie qu'un fonctionnaire peut avoir une conscience.

Ce livre n'est pas seulement explicatif. Une large part est faite au récit.

En effet, je voulais raconter une aventure personnelle et collective. Je montre aussi que ce mouvement perdure et s'enracine malgré les sanctions. C'est déjà une victoire car le pouvoir pensait qu'une sanction financière et disciplinaire suffirait à nous mâter. En fait, l'administration nous a aidés par son attitude obtuse, répressive, peu ouverte au dialogue.

On vous entend moins depuis quelques mois. Pourquoi ?

Car nous avions la volonté de prolonger le mouvement à la rentrée sous forme de signature d'une charte. C'est-à-dire que les collègues s'affichent en résistance sans pression directe de l'administration. Il est vrai aussi qu'il y a, pour l'instant, une volonté d'apaisement du ministère et de l'inspection d'académie.

Arrow « En conscience, je refuse d'obéir : résistance pédagogique pour l'avenir de l'école », Alain Refalo, éditions « Des îlots de résistance ». L'auteur fera une présentation le 26 janvier à 20 h 30 à la librairie Préface.

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Message  Admin Lun 18 Jan - 22:32

Evaluations en CM2: "complètement hors sujet", selon Alain Refalo



Les évaluations en CM2 qui ont commencé lundi sont "complètement hors sujet", a déclaré lundi Alain Refalo, l'un des animateurs du mouvement des enseignants en "désobéissance" aux réformes gouvernementales, professeur des écoles à Colomiers (Haute-Garonne).

Interrogé sur France 3 sud, M. Refalo a estimé que "faire passer des évaluations au mois de janvier pour soi-disant permettre aux enseignants de trouver des réponses en quelques semaines pour les élèves en difficulté relève de l'imposture".

"Tous les enseignants font des évaluations-diagnostics en début d'année, et c'est à partir de cela qu'on peut mettre des dispositifs adaptés aux élèves qui en ont le plus besoin", rappelle-t-il.

M. Refalo, sanctionné financièrement l'été dernier pour avoir refusé de mettre en place les dispositifs officiels de soutien, a déploré l'existence d'une "prime" accordée aux enseignants faisant passer les évaluations de CM2 "comme s'il fallait acheter la conscience des enseignants".

"Nous continuons à résister", a par ailleurs déclaré l'enseignant, en ajoutant: "qu'on nous laisse travailler, qu'on nous fasse confiance, trop d'autoritarisme suscite la révolte, nous avons besoin de travailler dans la sérénité, toutes ces réformes ont créé beaucoup de discorde et de tension".

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Message  Admin Mar 8 Juin - 16:42

La semaine scolaire selon le désobéisseur Refalo



Ce lundi 7 juin, s’ouvre à Paris la conférence nationale sur les rythmes scolaires à l’initiative du ministre de l’Éducation Nationale.

Alain Refalo, l’instituteur de Colomiers chef de file des enseignants-désobéisseurs suggère à Luc Chatel d'organiser la semaine scolaire en cinq jours de cinq heures de classe avec réduction des congés d'été, «dans l’intérêt de l’enfant».

Comment abordez-vous cette conférence sur les rythmes scolaires ?

Arrow Alain Refalo : Depuis l’ère Darcos, ce dossier était bloqué. Il avait autoritairement supprimé le samedi matin et imposé de fait la semaine de 4 jours. Il semble qu’à l’inverse de son prédécesseur, Luc Chatel aborde ce débat dans un esprit d’ouverture. Prenons donc au mot le ministre et osons formuler de «manière dépassionnée», et «à froid», des propositions pour l’école primaire:

Quelles propositions faites-vous, en l'occurrence?

Arrow Alain Refalo : Aujourd’hui, le débat ne porte plus sur le maintien ou non de la semaine de quatre jours. Celle-ci est unanimement condamnée par la communauté éducative et scientifique. Elle génère davantage de fatigue et de stress et elle est fortement préjudiciable aux apprentissages des enfants. C’est pourquoi le gouvernement doit imposer le cadre de la semaine de 5 jours pour toutes les écoles, quand bien même beaucoup d’enseignants seraient attachés à leur mercredi matin.

Mais cela ne sera pas suffisant. Le véritable changement sera d’alléger significativement la journée scolaire à 5 heures de classe, ce qui est la moyenne en vigueur dans beaucoup de pays européens. Il faut en en effet en finir avec une journée beaucoup trop longue pour les enfants qui, par ailleurs, ont le même volume horaire. Et cela, qu’ils aient trois ou onze ans.

Quid des deux heures d’aide personnalisée pour les élèves en difficulté que vous refusez d’appliquer?

Arrow Alain Refalo : Cette proposition se heurte à un obstacle de taille, celui des 2 heures d’aide personnalisée pour les élèves en difficulté situées hors temps scolaire, mais qu’il faut comptabiliser pour organiser la semaine scolaire. Avec 24 heures par semaine pour les élèves -temps obligatoire-, il est possible d’aménager la semaine de 5 jours en allégeant la journée scolaire. Avec 24h + 2h, même si le mercredi matin est rétabli, la journée scolaire sera toujours de 6h.

C’est pourquoi la seconde décision courageuse du ministre sera d’abroger les deux heures d’aide personnalisée. Non pas pour pénaliser les élèves en difficulté, mais pour aménager qualitativement la semaine d’abord pour le plus grand profit de ces élèves. Selon les rapports officiels publiés depuis un an, ce dispositif est loin d’être efficace. Il ne permet pas d’atteindre l’objectif de réduire significativement l’échec scolaire. Les enseignants doivent trouver des réponses pertinentes et diversifiées pour lutter contre l'échec scolaire dans le cadre du groupe-classe. Ce qui renvoie à la nécessité d'une véritable formation pédagogique, actuellement sacrifiée sur l'autel des restrictions budgétaires.

En supprimant ces 2 heures, nous arrivons à une semaine de 23 heures de classe par semaine (4 jours à 5 heures et le mercredi à 3 heures), soit 828 heures par an. L’heure manquante hebdomadaire est rattrapée annuellement sur les vacances scolaires d’été qui seront réduites de 8 à 10 jours. Il faudra également respecter l'alternance 7 semaines de classe et 15 jours de congés, malgré l'opposition prévisible de l'industrie du tourisme.

Quelles seraient selon vous les avantages d'un tel aménagement?

Arrow Alain Refalo : Cette organisation cumule plusieurs avantages: une semaine sans rupture, une journée scolaire allégée, un volume horaire annuel conforme à la moyenne européenne, des cycles périodiques respectueux des enfants. Elle permettra par ailleurs de dégager du temps pour une optimisation du travail en équipe au sein des écoles et de favoriser les rencontres avec les parents d’élèves. Les élèves seront moins fatigués, davantage disponibles et la qualité de l’enseignement en sera améliorée. Bien évidemment, le temps de travail des enseignants ne sera pas réduit.

A l’heure de la déprime généralisée, si ce gouvernement pouvait, à l’inverse des réformes que nous avons contestées et que nous continuons à contester, prendre enfin une décision qui offre des perspectives d’enseignement qui respectent les rythmes des enfants et le travail des enseignants, je serais le premier à m’en réjouir.

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