L'Amphitryon ravagé par les flammes....

Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, le prestigieux restaurant de Colomiers a été ravagé par les flammes. L'établissement, exceptionnellement en travaux depuis le 15 août, devait rouvrir demain.

L'Amphitryon était un lieu privilégié des fins gourmets. L'établissement avait même lancé au cœur de l'été un menu dont tous les plats étaient composés de caviar. Pour Yannick Delpech, ce restaurant était de tous les guides réputés et lui avait valu deux étoiles au Michelin en 2008. Des honneurs dans la lignée d'un passé glorieux puisqu'en 2000 le chef était déjà le plus jeune étoilé de France. Dans l'attente des expertises, l'agglomération toulousaine perd donc, au moins temporairement, une de ses adresses emblématiques depuis 1998.

Connaît-on l'origine du sinistre ?

Les pompiers ne m'ont pas dit grand-chose. Les travaux ne sont a priori pas en cause, puisqu'ils ne concernaient pas le restaurant en lui-même. La piste la plus probable reste celle d'un court-circuit, qui s'est déclaré aux alentours de quatre heures du matin et qui s'est propagé sur toutes les installations électriques du bâtiment. C'est monté jusqu'au toit, qui s'est effondré. Le sous-sol semblait épargné mais maintenant il y a des infiltrations… C'est un spectacle désolant.

Y a-t-il un espoir de voir le restaurant rouvrir ?

70 % du bâtiment - en particulier toutes les salles et le toit - est dévasté. Les experts sont passés lundi, pour savoir si c'est à nouveau constructible ou s'il faut tout raser, mais je ne le saurais pas avant un moment. L'évolution se fait au jour le jour et pour l'instant je n'ai vraiment aucun moyen de savoir quel sera l'avenir de l'Amphitryon.

Qu'avez-vous prévu de faire par la suite ?

Le principal est de retrouver une activité au plus vite. J'ai une équipe de quarante personnes qui vont sûrement connaître le chômage technique. Je passe donc un appel pour un lieu, un restaurant inoccupé où nous pourrions continuer à faire ce que nous avons toujours fait. Là, je perds près de quinze années de travail, mais je ne veux pas rester sur ce constat. On est tous à chaud, dans l'attente, mais de mon côté une chose est sûre : si je peux ouvrir un restaurant demain, je l'ouvrirai.

40 salariés Sans emploi. En plus du chef, c'est tout une équipe qui se retrouve, a priori, au chômage technique. Leur sort n'est pas fixé, suspendu aux décisions des assurances et organismes qui vont étudier le sinistre. De son côté, Yannick Delpech souhaite retravailler au plus vite avec cette équipe.

« Ce sont quinze années de travail perdues mais je ne veux pas rester sur ce spectacle désolant.J'espère pouvoir repartir très vite sur autre chose». Yannick Delpech, chef de l'Amphitryon.