Les 100 Kms de Millau

**Admin** Mar 27 Sep - 10:07

A 25 ans, Laëtitia Quilichini s'est lancée un nouveau défi.

Cette sportive columérine, qui vit aujourd'hui en Corse, participait ce week-end au marathon des 100 kilomètres de Millau.

Partie samedi à 10 heures, la jeune femme a conclu cet exploit, le lendemain à 8 heures. Mais Laëtitia n'en est pas à son coup d'essai. L'an dernier, elle avait en effet parcouru les 42 kilomètres du marathon de Toulouse, pour l'association « Les blouses roses », qui intervient dans le milieu hospitalier afin de distraire les malades dans leur quotidien difficile. Cette année, Laëtitia a choisi de courir pour défendre une nouvelle cause. Elle s'est ainsi surpassée pour l'association « Paul Toussaint, des mots pour le dire », créée pour aider un jeune atteint de troubles du développement et épileptiques. Régine Deville, la présidente de l'association, est ravie des efforts réalisés par cette jeune femme combative. « Ce qu'elle a fait est exceptionnel, l'essentiel était de participer mais elle est allée bien au-delà, pour terminer ce long marathon ».

De longs mois de préparation
Laëtitia Quilichini préparait ce grand challenge depuis plusieurs mois. « Je me suis entraînée durant l'été, en pleine chaleur, pour me mettre dans les meilleurs conditions. Les derniers jours ont été très difficiles, car je dormais mal et j'étais stressée. Je ne voulais pas décevoir l'association ou mes proches ». Cette Columérine pleine de générosité a également recherché des fonds pour cette association, une tâche qui s'est avérée difficile. « Les entreprises ne souhaitent pas forcément donner, par manque de moyens bien sûr, mais aussi souvent par manque de confiance et d'engagement », regrette-t-elle. Dans ses démarches, elle a toutefois pu trouver une oreille attentive. La direction toulousaine de la Mutuelle MCD santé prévoyance a été séduite par l'abnégation de Laëtitia. « C'est une très belle initiative », confie le responsable Dominique Dieuzède. Une remise de dons était organisée la semaine dernière dans les locaux de la mutuelle à Toulouse. « Toute l'équipe était derrière elle durant toute sa préparation, nous savions qu'elle irait jusqu'au bout » conclut le directeur.

Une course très difficile
Il aura fallu près de 22 heures à Laëtitia pour boucler cette course mythique et difficile. «Ce fut une course éprouvante. Je pleurais de douleur dans les derniers kilomètres. Certains passages, parfois étendus sur plusieurs kilomètres, n'étaient pas du tout éclairés, ce qui rendait la course encore plus dure psychologiquement. Au fur et à mesure, la distance entre les coureurs grandissait, et l'on était parfois seuls à devoir se surpasser. Les bruits de la forêt dans la nuit noire devenaient aussi très inquiétants» raconte la sportive avec humour. «J'ai éprouvé plus de plaisirs dans des marathons mais je suis ravi car cette épreuve est un beau dépassement de soi». Et de conclure, «quand l'idée d'arrêter me traversait l'esprit, je pensais à l'association que je défends. Pour elle, j'étais obligée de terminer».