Julian Hans, un talent brisé
Page 1 sur 1
Julian Hans, un talent brisé
Petit, Julian Hans voulait être footballeur. Mais, très vite, sur les pelouses de Poissy, le ballon ovale a remplacé le rond et Julian a alors beaucoup donné pour un sport qui, avec l'appui de Dame Scoumoune, ne le lui a pas rendu. À 26 ans, cet arrière aux jambes de feu doit renoncer au rugby, la mort dans l'âme. Un nerf récalcitrant dans le bas-ventre serait à la source de ses tourments.
« Je suis allé de spécialiste en spécialiste, mais on ne m'a jamais donné de diagnostic précis. J'ai été opéré deux fois, j'ai subi des dizaines d'infiltrations. »
Pourtant, après avoir été écarté des terrains pendant dix-huit mois, Julian a rejoué en septembre, en Challenge de l'Espérance : une mi-temps contre Valence d'Agen, une autre à Montauban. Mais en serrant les dents : « J'en avais tellement envie. Je me suis donné toutes les chances de pouvoir reprendre. Je me suis battu pour pendant un an et demi. Arrêter, je ne voulais pas en entendre parler. Dès que j'ai réussi à recourir, j'ai eu l'impression que ça allait s'améliorer. J'ai eu la chance de revenir pendant un mois, cet été, et c'était déjà une victoire. Mais, en fait, la douleur ne m'a jamais lâché. Aujourd'hui, je ne suis plus capable de jouer en Fédérale 1, de supporter cette intensité. M'amuser avec un ballon gentiment, ça, je peux le faire et j'en suis déjà heureux car, il y a un an, je pouvais à peine courir. Mais, jouer, non. En vous racontant cela, j'ai l'impression d'être dans un cauchemar. »
« Un jour, un miracle »
« Je prends un peu d'avance sur ma deuxième vie, l'après rugby, poursuit -il. En espérant, un jour, un miracle. »
Tout en s'occupant de Pénélope, sa fille, née au printemps, Julian prépare sa reconversion : « J'ai entamé un diplôme universitaire de préparateur physique en formation continue. Je dépends de la fac de Poitiers où j'ai cinq modules de deux jours par an. Cela me permet d'envisager d'autres activités. Je vais remonter sur Paris pour aider mes parents qui vendent du prêt-à-porter sur les marchés. Et je pense saisir d'autres opportunités. J'ai plein de projets. Ça fourmille dans ma tête. »
Et, au moment de quitter le rugby, les souvenirs remontent.
Le meilleur ? « Mon premier match avec le Stade Français, en amical, contre Leicester. J'avais 21 ans. »
Colomiers ? « J'étais jeune mais je me rappelle des finales de Colomiers, en H Cup et en championnat. J'ai en tête l'image du club d'une petite ville qui arrive au plus haut niveau. Et quand je l'ai rejoint, en 2008, que j'ai vu le stade, j'ai été impressionné en me disant que Galthié et Sadourny y avaient joué. J'ai passé de superbes années ici, mais avec des jours très difficiles. »
Voilà, Julian Hans, garçon très attachant, tourne la page. Les mèches qu'ils allumaient sur les pelouses appartiennent déjà au passé…
Source : DPM
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum