année de réflexion sur le devenir de l'omnisports

La montée des clubs et le développement des associations posent des problèmes à l'omnisports. Le point avec le président Jean-Pierre Théron.


Jean-Pierre Théron réfléchit à l'avenir. «Faut-il mener une politique sportive strictement au plan local ou passer à la vitesse supérieure et viser le national voire l'international ? ». C'est actuellement le sujet de méditation de Jean-Pierre Théron, le président de l'omnisports depuis 2001.

Le sujet mérite évidemment d'être examiné attentivement en raison du succès enregistré par les clubs sportifs columérins. L'omnisports regroupe actuellement 27 sections ce qui représente 5 400 adhérents. « Pas de club de rugby chez nous et plus de club de football depuis l'été 2008 en raison de la montée de l'équipe première en CFA, explique le président Théron. Nous sommes là pour nous occuper des clubs amateurs et non pas pour gérer des contrats de travail. On ne doit pas gérer le professionnalisme ».

Dès lors, se pose aussi la question du tennis qui fait partie de l'omnisports avec ses 1 000 adhérents, mais qui paie aussi des joueurs professionnels, venant de l'extérieur, histoire de se mettre en valeur au plan national.

« Il est difficile de faire cohabiter des joueurs professionnels avec ceux qui viennent jouer en loisir, commente Jean-Pierre Théron. On donne beaucoup aux premiers au détriment des autres. Ce n'est pas dans la logique de notre état d'esprit ».

La rançon du succès
Mais même les clubs plus amateurs ont de plus en plus d'exigence vu leur succès. C'est le cas notamment de la gymnastique qui évolue en nationale ou encore de la natation synchro, 8e club de France avec des représentants dans toutes les catégories nationales. Le badminton, lui, est redescendu prudemment de N2 en N3 car, financièrement, il ne pouvait pas suivre.

L'engouement pour le sport à Colomiers et ses bons résultats pose aussi des problèmes au niveau des infrastructures. En natation, par exemple, il est vite apparu que la piscine était trop petite pour accueillir la Nat Sportive, la Nat synchro, la plongée, l'école municipale de natation, l'aquagym et, bien sûr, le public ». Résultat, explique Jean-Pierre Théron, il faut bloquer le nombre des adhérents, établir des créneaux horaires tardifs, ce qui n'est pas au goût de tout le monde. La solution,ce serait évidemment de faire une autre piscine, mais… ».

L'année 2009 va aussi voir survenir d'autres problèmes. La salle des sports du Capitany par exemple va être refaite ce qui va obliger ses pratiquants à aller ailleurs. « 2009-2010, c'est une période charnière, explique Jean-Pierre Théron. Il faudra que tout le monde fasse des efforts ».

« Mais, attention, qu'on ne s'y méprenne pas, ajoute le président, mes remarques ne sont pas des attaques contre la mairie, qui aide énormément les associations sportives, directement ou indirectement. Pour notre part, nous recevons un million d'euros de dotation sur un budget de 2 millions. Le problème de Colomiers vient surtout du fait qu'un retard a été pris dans le développement des installations sportives au regard de la croissance de la population. Ce retard est en train d'être comblé, mais il faut être patient. ».

Source : La Dépêche du Midi