PUB DE L'ESPACE

Le bar du chemin de Gramont est cerné par de nouveaux habitants dérangés deux nuits par semaine par le bruit des basses.


Chouette enfin un pub à Colomiers ! C'est à peu près ce que se sont dit les Columérins en mal de lieux branchés lorsque le pub l'Espace s'est ouvert chemin de Gramont il y a une quinzaine d'années. La nouvelle s'était répandue comme une traînée de poudre dans le milieu du rugby. Tenu par Jean-Luc Sadourny, alors brillant arrière de l'équipe de France de rugby et Bernard Etcheverry, l'Espace drainait une clientèle de passionnés de rugby aimant faire la fête dans une ferme transformée en bar branché au milieu des champs, avec pour seul vis-à-vis les tubulures bleues de l'usine Clément Ader.

BOUM BOUM
Quinze ans après, le décor autour du pub a perdu beaucoup en couleurs bucoliques. Quelques maisons ont poussé ça et là. Et le pub, objet de désirs de beaucoup de noctambules, surtout les vendredis et samedis, est devenu la hantise des nouveaux voisins. « Il ne fallait pas que la mairie nous autorise à construire avec toutes ces nuisances sonores !» Ils sont une petite poignée, à tourner et retourner dans leurs lits en cherchant désespérément le sommeil. « C'est surtout les vibrations des boums boum des basses qui résonnent jusque dans nos maisons.»

LIMITEUR DE SONS
Yannick Combes patron d'un bon petit resto et du pub l'Espace depuis 7 ans réplique : « Ils n'auraient jamais dû construire autour du pub, puisqu'ils connaissaient son existence. C'est un peu comme râler après une rocade derrière laquelle on a fait construire ». Yannick Combes énumère tout ce qu'il a fait pour se mettre en conformité avec la loi. « J'ai fait refaire l'isolation acoustique conformément aux normes de 2004, j'ai un limiteur de sons ne nous autorisant pas à dépasser 85db. »

Il s'étonne même que ceux qui ont fait construire dans les parages n'aient pas eu la curiosité de faire des incursions dans le coin la nuit vers 4-5 heures du matin, pour se rendre compte par eux-mêmes de ce qui les attendait surtout les vendredis et samedis soirs. « Le jeudi il n'y a pas de musique ». Un autre voisin clame : « Depuis 15 ans c'est le bordel. J'ai l'impression d'être pris pour un imbécile, quand je viens rouspéter. Je vous garantis qu'il fermera tôt ou tard ». Le commissariat n'a de son côté enregistré aucune doléance sur les nuisances sonores.

Source : La Dépêche du Midi