Tempête du 24 janvier....

Suite à la tempête qui a sévi sur la région, samedi dernier, si vous avez besoin d'aides ponctuelles, lancez vos appels à la solidarité, ici......

Colomiers. Tronçonnage, nettoyage, réparations : la ville fait ses comptes
Tempête. La cellule de crise a bien fonctionné.Ce sont les arbres qui ont le plus souffert.

Sur l'esplanade Mitterrand bien exposée au vent d'ouest, certains arbres n'ont pas résisté.


La tempête est passée et l'heure est maintenant au bilan et aux mesures à prendre.

Comme un peu partout dans la région, ce sont surtout les arbres qui ont souffert et surtout les conifères. Toutes les artères arborées sont touchées, comme beaucoup de jardins d'agrément public ou privés et tous les parcs. C'est celui du Cabirol qui a subi les plus grosses pertes et un plan de reboisement va être mis en place rapidement. Les promenades sont en tout cas interdites dans les parcs jusqu'à nouvel ordre

« Quelques habitations ont aussi été endommagées par les chutes d'arbres, mais très peu finalement », indique Arnaud Simion, le directeur de cabinet du maire.

Au niveau des bâtiments comme des habitations particulières, il y a eu en général peu de dégâts : des tuiles envolées bien sûr, quelques cheminées tombées, des palissades couchées et des panneaux publicitaires abattus par le vent. « À ce sujet, raconte Arnaud Simion, nous allons contacter tous les annonceurs car nous nous sommes aperçus que beaucoup de ces panneaux étaient mal ancrés au sol. Il faudra y remédier ».

Tous les bâtiments publics ont été inspectés depuis dimanche et notamment les écoles. Toutes ont pu ouvrir normalement hier matin. De nouvelles inspections sont prévues dans les prochains jours.

Une cellule de crise efficace« S'il n'y a pas eu trop de problèmes, explique Arnaud Simion, c'est en partie parce que les gens avaient été prévenus à l'avance et que nous avions pris les précautions nécessaires. Dès vendredi soir notre cellule de crise était réunie. Samedi à 5 h 30 nous avons pris la décision d'annuler le marché de la place du Languedoc et tous les commerçants ont été contactés. Puis nous avons interdit aux bus de circuler ».

Par la suite le centre nautique Jean-Vauchère a été fermé de même que le vieux cimetière.

Une trentaine d'employés communaux sont venus apporter leur aide, complétée parfois par celle des sapeurs pompiers et des policiers.

« Ces aides nous ont été précieuses, insiste Arnaud Simion, surtout quand la route de Pibrac, la D 84D a été coupée par la chute d'un gros câble électrique alimentant notamment Pibrac ».

Les magasins de bricolage dévalisés
Les opérations de nettoyage continuent aujourd'hui. La ville, qui n'en n'a plus la compétence, a décidé de mettre du matériel à la disposition du Grand Toulouse.

La cellule d'information accueil mise en place à la mairie pendant la tempête fonctionnera encore dans les jours suivants. Elle a reçu plusieurs centaines d'appels samedi et dimanche. Aujourd'hui elle donne des conseils utiles pour les réparations et les assurances.

À ce sujet d'ailleurs, dès hier matin les bureaux ont été pris d'assaut par les sinistrés.

Certains, prévoyants, avaient déjà en main les photos et les devis des réparations.

« Un seuil est souvent fixé en dessous duquel les travaux peuvent être engagés sans le passage d'un expert » nous a expliqué un commercial. Mieux vaut se renseigner.

Cette tempête aura au moins fait le bonheur des magasins de bricolage et de matériels divers. Les tronçonneuses et les groupes électrogènes sont partis comme des petits pains dès samedi, de même que les antennes intérieures appelées à remplacer provisoirement les installations placées sur le toit.

Des centaines de troncs d'arbres et de branches à abattre et à déblayer seront acheminés vers la station végéterre de Léguevin.
Depuis hier, les parcs et les jardins de Colomiers sont interdits au public. par arrêté municipal.

La tempête n'a pas fait de quartier, surtout au Parc du Cabirol où les violentes rafales de vent soufflant à 160 km/h ont fait un véritable carton sur leur passage. Les bourrasques successives ont réalisé une percée spectaculaire à travers le bois, du chemin du Cabirol à l'entrée du parc côté clinique du Cabirol. Résineux et chênes se sont effondrés comme un château de carte. Le Parc du Cabirol dénombre plus de 8 hectares d'espaces verts pour le public et plus de 1100 arbres dont la plupart sont centenaires. Parmi eux quelques essences remarquables : cèdres bleus, noyers d'Amérique, cyprès chauves de la Louisiane, thuyas.

Hier, les employés municipaux étaient à pied d'œuvre dans tous les parcs, ronds-points et espaces verts de la commune pour débiter troncs et branchages.

« Pour ce qui est du domaine privé il est demandé aux administrés de préparer les déchets verts comme une collecte normale (1).On sera moins regardants pour les fagots s'ils dépassent les normes imposées. » Laurent Guyon, directeur général des services Sivom- Siepot précise que les souches et autres tronçons d'arbres mis en tas par les services de la voie publique seront collectés avec des grappins. Il est demandé aux usagers pour cette collecte inahibituelle pour son contenu de prendre rendez-vous au 05 61 15 23 41.

À circonstances exceptionnelles, moyens exceptionnelles. Les équipes préposées à la collecte des déchets verts ont été renforcées, ainsi que le dispositif technique, puisque la noria des camions a également été renforcée.

Quelques photos du Cabirol, trouvées sur Internet, transmise par Ivan sur un site....

FORET DE BOUCONNE....ATTENTION DANGER


La zone Sud, ravagée par la tempête Klaus, reste fermée pour longtemps.



Impraticable à pied, à VTT ou même à cheval. La zone sud de la forêt domaniale de Bouconne reste interdite au public jusqu'à nouvel ordre. Suite à la tempête Klaus du 24 janvier, cette partie située dans le secteur de Leguevin, Puyjaudran et Merenvielle (au sud de la RD42) est toujours sinistrée. Plus de 5 000 m3 de pins maritimes et autant de chênes majestueux sont à terre, déracinés, souches à l'air, branches et feuillus en travers, tandis que d'autres arbres fragilisés menacent encore de tomber. « On n'aura pas sécurisé cette zone avant plusieurs mois. Sans doute pas avant la fin de la saison estivale », explique Jean-Pierre Grandet, garde forestier à l'ONF (Office national des forêts). Seules les parties nord et centrale de Bouconne, moins éprouvées par le passage de Klaus, ont été rouvertes aux promeneurs depuis le 24 février dernier. Et dans ce massif forestier de 2 700 hectares, dont plus de 2000 hectares pour la seule forêt domaniale, les promeneurs, poussés par la curiosité s'aventurent parfois imprudemment dans ce labyrinthe boisé aux pistes entremêlées.

1,5 million de visiteurs par anEn moyenne, la forêt de Bouconne attire 1,5 millions de personnes par an. C'est dire. Que ce soit pour prendre un bol d'oxygène ou pour la cueillette aux champignons, « les gens cheminent partout, ils ne mesurent pas la dangerosité de la forêt. Surtout en ce moment. Ils sont impatients de se promener. C'est vital pour eux… », ajoute Jean-Pierre Grandet qui rappelle que la mission de l'ONF est « avant tout de faire de la prévention ». Ainsi, la route forestière qui traverse la forêt du nord au sud est interdite aux véhicules (gare aux contraventions !), le GR 653 est fermé, tout comme le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, qui emprunte les traverses de Bouconne.

En semaine, au silence et aux chants des oiseaux printaniers répond l'écho des tronçonneuses qui s'activent sur les parcelles dévastées. Des équipes de bûcherons, travaillant pour l'ONF, traitent les feuillus, les conditionnent en ballots afin d'être commercialisés. Les plus belles pièces de chêne dévolues aux charpentes en menuiserie ou les stères de bois de chauffage sont revendues aux particuliers.

Ce n'est hélas pas le cas des grumes de pins maritimes qui s'accumulent au bord de la route forestière. Des zones importantes de stockage sont réalisées. Trop de quantité de bois de cette essence circulent actuellement sur le territoire pour être écoulées à bon prix.

« Notre effort aujourd'hui porte sur l'exploitation du bois. ça prend du temps. Beaucoup de temps. Après, il faudra réfléchir à la régénération des plantations. Quel sera le type d'essence que l'on va remettre en place et quel en sera aussi le coût ? », reprend Jean-Pierre Grandet. Bref, il va falloir encore quelques saisons, avant que la forêt de Bouconne ne soit remise complètement sur pied.

Favorable au gibier!
L'impact de la tempête n'aura pas été préjudiciable au gibier qui vit dans la forêt de Bouconne : sangliers, chevreuils, renards, lapins et lièvres en particulier. Au contraire. Comme l'explique Pascal Bouvard, guide de chasse auprès de l'ONF : « Les dégâts causés par la tempête avec les arbres à terre et des secteurs rendus impraticables pour l'homme ou les chasseurs vont permettre de créer des remises à sangliers. On l'a vu lors de la tempête de 99, avec une explosion de la population de sangliers qui a prospéré dans ces zones de quiétude ». Actuellement, pour protéger les semences dans les champs agricoles alentours, des ravages des sangliers, l'ONF procède à des agrainages linéaires dans la forêt.

Source : La Dépêche du Midi_