GRIPPE A - ...

GRIPPE A - UN CENTRE DE VACCINATION A COLOMIERS
à partir du jeudi 12 novembre

Dans le cadre de la campagne nationale de vaccination lancée par les services de l'Etat, un centre de vaccination sera ouvert au public à partir du jeudi 12 novembre à Colomiers.

Il sera installé dans les locaux de l'ancienne Ecole Jean Macé – 6 Place Joseph Verseille



Le centre de vaccination de Colomiers sera ouvert les mercredis de 15h à 19h et les samedis de 9h à 13h


Pour plus d'informations sur le vaccin, consultez la fiche éditée par l'Agence Française de Sécurité sanitaire des produits de santé

Après un départ poussif, la campagne de vaccination contre la grippe A (H1-N1) a soudainement pris de la vitesse dans les différents centres de l'agglomération toulousaine. À Colomiers, ils n'étaient qu'une trentaine le premier jour, soixantaine le deuxième, le double le troisième. Et samedi matin, ce fut la ruée vers la vétuste école Jean-Macé. Au point que le chef du centre, Michel Pailhé et son équipe ne savaient plus où donner de la seringue.

Au point que la séance, qui impliquait deux médecins, huit infirmières et cinq agents administratifs, a dû être prolongée.

Prolongations
« A 12 h 45, il y avait une longue file d'attente, peut-être deux cent cinquante personnes. Afin que personne ne soit lésé, nous avons fait entrer tout le monde dans la cour et nous avons décidé de prolonger jusqu'à 16 heures.

Le personnel réquisitionné a accepté de bon cœur de ne pas aller manger pour pouvoir satisfaire la demande », raconte Michel Pailhé. Josselin Cormier, lui, n'a pas eu de chance. « Mon fils fait partie des populations à risques et nous avions pris rendez-vous pour 13 heures. À 12 h 50, nous avons trouvé porte close. Quelqu'un a fini par nous ouvrir mais pour nous dire qu'il était désolé et qu'il ne pouvait plus prendre personne. Nous reviendrons mercredi faire la queue, puis samedi, puis… et peut-être que notre fils ne sera pas vacciné. « Le témoignage de ce père de famille inquiet illustre bien le malaise général. Après avoir pris la vaccination par-dessus l'épaule, voilà que les Haut-garonnais se décident brusquement à se faire piquer. Et que l'on s'aperçoit que l'accueil est largement insuffisant. À Colomiers quand les portes de l'école se sont enfin refermées, 306 personnes avaient été vaccinées dans la journée. « Mais s'il est quasi impossible de se faire vacciner alors que pour le moment, cela est réservé aux personnes à risques, que se passera-t-il quand la campagne massive ouverte à tous démarrera ? », interroge Josselin Cormier.

Le chef du centre columérin confirme : « On nous a rajouté quatre heures par semaine mais il est évident que ce sera insuffisant. Il faut en arriver à vacciner tous les jours de la semaine. » Il réfute cependant la solution de laisser les médecins vacciner dans leurs cabinets : « Il y a toute une procédure administrative dont les médecins n'auront pas le temps de s'occuper. »

En attendant le manque de médecins et l'insuffisance de plages horaires provoqueront sûrement de longues files d'attente.

À Colomiers comme ailleurs.

Lorsque l'État a demandé aux communes d'intervenir dans la campagne de vaccination contre la grippe H1N1, celles-ci ont mis leurs locaux et parfois leur personnel à disposition des équipes médicales.

Après la fermeture des centres de vaccination, l'État prévoit d'indemniser certaines communes pour combler le manque à gagner engendré notamment par la réquisition des locaux communaux.

En Haute-Garonne, ce sont 11 communes qui sont concernées par cette procédure d'indemnisation. Et pourtant, en mars dernier, la mairie de Colomiers ne semblait pas se satisfaire des 1 300 euros que lui proposait l'État, présentant alors une facture de 10 000 euros.

« Aujourd'hui, les postes sont remboursés », affirme Colomiers. Certaines communes restent quant à elles dans l'attente d'une aide financière plus importante, comme c'est le cas de Pechbonnieu, un village du Nord Est toulousain. « Nous avons reçu une notification d'indemnisation de 2 800 euros, mais nous espérons toucher plus », explique Sabine Geil-Gomez, maire de Pechbonnieu.

Si les communes s'impatientent, les indemnisations ne devraient tarder. « Nous reverserons les crédits qui nous ont élé alloués dans les prochaines semaines », affirme Anne-Gaëlle Baudoin-Clerc, directrice de cabinet du préfet. « Le montant qui sera redistribué aux 11 communes avoisinera sans doute les 100 000 euros », conclut-elle.