La ville ouvre ses archives

C'était entre les deux guerres. A cette époque, Colomiers n'était pas une ville, mais un petit village. 2000 âmes, tout au plus.

C'est cette époque, pas si lointaine, que la mairie de Colomiers fait revivre depuis lundi et jusqu'au 19 mars. L'exposition « Colomiers, d'une guerre à l'autre, 1914-1950 », dans le hall de la mairie, raconte la grande histoire, celle des deux guerres mondiales et de la période qui les sépare. A coté, on découvre la « petite » histoire, celle de Colomiers et des Columérins à travers cette période.

Léon Blum à Colomiers
On y apprend que le village, autrefois très rural, connaît une grande période de modernisation à partir de 1931, date de l'arrivé de l'électricité à Colomiers. Puis ce sont les débuts de la seconde guerre mondiale. C'est chez un Columérin, Eugène Montel, que le président du Conseil de l'époque, Léon Blum, vient se réfugier, au château de l'Armurié. Il y est arrêté le 15 septembre 1940 par la police française, avant d'être envoyé dans les camps allemands.

Rassembler tous les documents n'a pas été une mince affaire. « Nous avons mis 3 mois, pour faire toutes les recherches, retrouver les documents, et monter cette exposition » raconteAmélie Aschehoug, l'une des deux archivistes de Colomiers. Absolument pas un problème pour la jeune femme de 27 ans, pour qui le métier est une véritable passion. « Nous avons découvert énormément de choses… nous étions tellement dedans qu'au bout d'un moment, il a fallu s'arrêter, prendre un peu de recul » raconte l'archiviste.

Résultat de ces recherches, de nombreux documents de l'époque ont été exhumés et se trouvent à présent derrière des vitrines, dans le Hall. Des délibérations du conseil municipal de l'époque, des cartes de rationnement… et quelques objets personnels prêtés pour l'occasion par des Columérins, comme des plaques de prisonniers ramenées d'Allemagne, une croix de guerre ou de vieilles timbales datant de la première guerre mondiale.

Ouverte à tous, la visite de l'exposition peut être guidée par l'une des deux archivistes de Colomiers, Amélie Aschehoug ou Régine Lafon-Rumeau. Les écoles sont bienvenues.