TOURNEFEUILLE....CULTURE.....

« 90 000 spectateurs et 110 rendez-vous »
saison culturelle



Le Urban ballet ouvrira la saison le 18 septembre ./Photo Droits réservés. La saison culturelle tournefeuillaise s'ouvre le 18 septembre. Arts de la rue, musique, spectacle jeune public ou encore danse font partie de la programmation.

Un canard jaune flotte sur un lac. Après la désormais célèbre poule, c'est lui cette année qui annonce l'ouverture de la saison culturelle 2010-2011 à Tournefeuille. Rencontre avec Danielle Buys, première adjointe déléguée à la culture pour faire le point sur la programmation.

Dans quel état d'esprit s'ouvre cette saison ?

Les mots d'ordre sont diversité, qualité et ouverture d'esprit. Il y a les arts de la rue, la danse contemporaine, de la littérature, des spectacles jeune public, des expositions… C'est une politique culturelle d'ouverture et de partage.

Quels sont les temps forts de cette saison ?

J'ai envie de dire que chaque spectacle est un temps fort. Chaque mois, il y a un grand rendez-vous. Le spectacle d'ouverture est extraordinaire. Il s'agit de hip-hop sur de la musique classique. Il est gratuit, j'invite les Tournefeuillais à réserver. Il y aura aussi les Rabeats au Phare, un hommage aux Beatles. Nous accueillons également Dana Moore, une véritable référence de la danse à Broadway. Nous préparons la création d'un opéra contemporain avec l'orchestre de chambre. Il y aura Nicoletta et ses cœurs gospel.

Marionnettissimo a 20 ans. Comment va se dérouler ce festival ?

Il prend une envergure de plus en plus nationale et internationale. Nous travaillons sur l'écriture avec Laval au Québec. Cette année, le parrain sera Alain Duverne, le concepteur des marionnettes des Guignols de l'info sur Canal +. Il sera l'invité fil rouge.

Quelles seront les incidences de la fermeture du foyer Panouse sur la programmation ?

Il faut compter sur un an voire un an et demi de fermeture pour travaux. Nous avons déplacé des spectacles sur le Phare, des spectacles de rue ou encore des concerts à l'église. Le challenge est de trouver des spectacles qui s'adaptent hors les murs.

La culture à Tournefeuille draine-t-elle beaucoup de monde ?

Nous avons deux programmations dans l'année pour un total de 110 représentations. Nous estimons que 90 000 spectateurs assistent aux spectacles.

Quelle est votre conception de l'art ?

L'art ne doit pas tenir compte de la réalité mais au contraire la transformer. L'art permet de développer l'imaginaire et la créativité. Est-on obligé de tout comprendre, de tout expliquer ? Il s'agit en fait de ressenti et d'émotions. C'est très subjectif.




Le programme de septembre
Expositions. Jusqu'au 30 septembre, « Proceso sobre el otro », à la médiathèque et « Rando-Photo » à la maison de quartier de la Paderne.

Du 13 septembre au 1er octobre, Pierre Dony et Dominique Bois à Pahin. Du 14 septembre au 8 octobre, photos G. Fraysse à la mairie.

Spectacle. « Urban ballet », samedi 18 septembre à 21 h 00 au Phare.
« Le sort du dedans », cirque, du 22 au 26 septembre au lac des Pêcheurs.
Concert à la « Criée » au Phare.

Mais comment font-ils à Tourrnefeuille pour consacrer autant à la culture, pour organiser autant d'événements avec un étonnant éclectisme, du festival Cuba Hoy à la musique classique, de l'art contemporain au théâtre de rue ? « Nous ne consacrons que 8 % du budget », répond Danielle Buys, première adjointe. « Mais au lieu de tout gérer ou de tout acheter clés en mains, nous avons mis en place de nombreux partenariats », ajoute-t-on au service des affaires culturelles. La saison 2 011 n'aura rien à envier aux précédentes, bien au contraire. Elle s'ouvrira, pour la 14e année d'affilée, sur le désormais célèbre festival Cuba Hoy.

« Nous ouvrons une fenêtre sur les Andes . C'est un peu un retour aux origines, vers la chaleur humaine et l'exubérance de l'Amérique latine », dit Danielle Buys . « Le tango argentin, la cumbia et la salsa seront le relief de nos pas», répond en écho l'association co-organisatrice Yemaya. Du 4 au 6 février, toute la ville sera en fête avec des concerts, du théâtre, de la danse, de la littérature… » «Mais, en plus du divertissement, il ne faut pas oublier la place donnée à la réflexion . Et l'organisation d'une trentaine de stages d'initiation (musique cuisine, d anse) de plus en plus prisés», dit la première adjointe.

Le soleil andin brillera donc sur la ville début février. Changement de ton, le 18 février avec sur scène « The Rabeats », quatre faux Beatles dans le vent.

Et le 30 mars, ce sont des bulles de jazz qui éclateront au Phare avec la venue de Michel Jonasz. Un autre grand nom de la chanson française après Perret, Higelin ou Gréco ,qui viendra présenter son nouveau spectacle et son nouvel album. Si l'orchestre de chambre de Toulouse offrira quatre concerts classiques de haute tenue (un par mois), on attend avec curiosité sa participation aux côtés des chorales des villes de Huesca et Olot lors d'une inédite soirée de musique baroque espagnole.

Rock symphonique
Tout aussi surprenante s'annonce la rencontre, le 22 avril, de l'Orchestre symphonique d l'École de musique de Tournefeuille et du groupe toulousain rock Amaral . Du rock symphonique à découvrir. Le 11 mai, la compagnie du Thé à la rue présentera un spectacle déambulatoire sur le thème : « Tournefeuille est à vendre. Visitons -là ».

Pour clore la saison, les traditionnelles « Nuits euphoriques» proposeront diverses manifestations gratuites. Enfin, n'oublions pas de mentionner, du 11 mai au 8 juin, l'expo très attendue de la sculpteuse toulousaine Hélène Mir. Comme dit Danielle Buys, cette saison sera marquée par sa diversité, sa qualité et sa convivialité.

Dans le cadre de « Chemin des arts », le service culturel propose deux stages les week-end du 29 janvier et du 19 mars de 15 heures à 18 heures.

Ce stage de « sound painting » est animé par le « Commando Nougaro » (neuf chefs de chœur de l'association « Les Joueurs de voix »).

Le « sound painting », créé il y a environ 25 ans par Walter Thompson, musicien américain, est une technique de composition en temps réel basée sur l'improvisation dirigée, ouverte aussi bien aux musiciens (classique, jazz, rock, traditionnel) qu'aux comédiens et danseurs.

Cette technique est fondée sur la réaction des participants au langage de signes codés qu'utilise le chef pour décrire ce qu'il veut. Parmi tous les gestes utilisés, certains ont une dimension théâtrale (se lever, s'asseoir, siffler, crier, rire, exprimer son incompréhension), parfois humoristique… Les stagiaires participeront aussi à la Fête de la Musique avec le « Commando Nougaro ».

Les stages sont ouverts à tous et gratuits.
Inscriptions : tél. 05 61 07 03 96 ou carine.savoldelli@mairie-tournefeuille.fr

Michèle Artois expose jusqu'au 10 novembre ses toiles à la mairie de Tournefeuille.

Trois périodes de son travail montrent une évolution de sa peinture, de formes linéaire, à une expression plus géométrique pour finir par des compositions plus lyriques dans le style et la forme.
« C'est une passion ancienne que je développe maintenant depuis quelques années avec plus d'assiduité », explique Michèle Artois peintre autodidacte. « J'ai une peinture instinctive qui reflète mes émotions, mes envies du moment, chaque tableau est un instantané de mon vécu. Le jeu et le dynamisme des couleurs ont beaucoup d'importance, de même que les couleurs sombres ou claires qui traduisent mon imaginaire et ouvrent des portes sur l'inconscient ».

Elle s'exprime dans l'abstraction, elle est en recherche permanente. « Je souhaite que mes œuvres apportent réflexion entonnement et joie à ceux qui les regardent ».

Samedi soir, Jean-Benoit et Mariam Meybeck avaient invité Marianne Colombier et Dominique Regef à donner un concert chez eux. Des chaises avaient été installées et tous les spectateurs amis avaient apporté de quoi faire un buffet après le spectacle.

« J'ai fait le packaging de son CD explique Mariam et nous avons sympathisé avec Marianne, son disque m'avait touché. Cette idée de concert à la maison me trottait dans la tête depuis un moment, et nous avons décidé de la concrétiser. Grâce à facebook, au bouche à oreille une quarantaine de personnes sont là ce soir, et nous avons décidé devant la demande de refaire une autre soirée le 31 mars à 20h30 ».

Marianne Colombier est auteur compositeur, « J'ai fait des études de Philo et d'Arabe classique au Mirail, et je chante depuis longtemps, pour moi c'est une vraie passion, mais comme on ne peut pas vivre de sa musique, je travaille dans l'édition. J'avais déjà fait des CD de chanson pour enfants, mais ce dernier CD sorti en novembre 2011 est inspiré de mes expériences personnelles il est très autobiographique ».

Dominique Regef qui l'accompagne au rebec, à la vièle à archet ou au violoncelle est lui musicien professionnel. « J'ai participé dit-il au mouvement Folk des années soixante-dix en jouant avec le groupe Malicorne.

Je suis venu à Toulouse attiré par les troubadours occitans et étudier l'interpénétration des diverses cultures à travers la musique et la poésie. Nous travaillons ensemble depuis 3 ans, Marianne m'avait parlé de son projet, elle cherchait un musicien, nous nous sommes trouvé des goûts musicaux et un univers commun. C'est la deuxième fois que nous nous produisons en concert chez l'habitant, c'est une solution alternative face à la marchandisation de la musique. Le public et les artistes prennent en main l'échange, le partage, c'est enrichissant sur le plan humain et économique, c'est une forme de résistance ».

Paulette, venue pour la première fois a cette sorte de concert a trouvé cela très intimiste : « Il y a une ambiance de sérénité, une communion proche avec les artistes, j'ai beaucoup aimé les paroles des chansons, c'était très poétique, pour moi c'est une belle découverte ».