PORTES DE GASCOGNE

**Admin** Jeu 16 Déc - 20:55

L'atmosphère de la soirée était loin d'être à la résignation ce soir-là. Bien au contraire, les membres du collectif citoyen « Non aux portes de Gascogne » affichaient une volonté sans faille dans la nécessité de continuer la lutte pour empêcher l'implantation du mégacentre commercial projeté à Plaisance-du-Touch.

Après l'échec du recours en Conseil d'Etat, la question se posait de savoir s'il fallait continuer l'action et si cela avait un sens.

Unanimité des participants à cette soirée dans leur détermination basée sur de multiples raisons qu'ils ont exprimé avec clarté : c'est un projet inutile car la région toulousaine compte déjà beaucoup de grandes surfaces ; il est nuisible sur le plan environnemental avec une circulation estimée à 20 000 voitures supplémentaires par jour sur des routes déjà largement saturées ; il est en contradiction avec le Grenelle de l'environnement en bouleversant les équilibres écologiques et en provoquant « la destruction » du plateau de la Ménude.

Mais, pour les membres du collectif, au-delà de ces griefs, il y a la remise en question de l'argument de l'emploi : les études réalisées montrent que pour un emploi créé dans ces mégacentres ce sont trois emplois de proximité qui sont détruits dans les cinq années suivantes. Robert Kuaranta et Thomas Penel, pour les commerçants de Tournefeuille, confirment : « Nous nous opposons à ce projet car la vie commerciale de proximité sera asséchée par la disparition de nombreux commerces. Nous voulons un Tournefeuille vivant et dynamique ».

Enfin, pour beaucoup; ce modèle phare de la société de consommation est dépassé, il est même à l'opposé d'une évolution raisonnée humaine : « Ce n'est qu'un aspirateur à consommateurs ! » lance l'un des participants.

Jutta Dumas, porte-parole du collectif, confirme : « Notre grand souci est le maintien du commerce de proximité ».

Aujourd'hui, le collectif compte plus de 500 membres adhérents, 900 correspondants, 1 200 personnes informées par mail et plus de 20 000 signatures à la pétition lancée.