Clinique PASTEUR

Si la clinique Pasteur est reconnue pour son expertise en cardiologie - elle dispose de plusieurs plateaux techniques lourds - son développement passe désormais par des investissements dans de nouvelles compétences, notamment sur les axes cancérologie et urologie.

La clinique Pasteur vient d’investir dans un nouveau traitement chirurgical pour soigner la prostate : un laser « greenlight » qui offre un nouveau confort aux malades.

Une première en Midi-Pyrénées et un investissement qui témoigne de la stratégie de développement de la clinique au sein même de Toulouse. L’établissement compte en effet près de 50.000 m² de locaux et de bâtiments installés en centre ville. Il emploie 1.300 personnes pour 75 millions d’euros l’an dernier et quelque 30.000 patients hospitalisés par an.

« Nous avons l’objectif de nous développer sur trois segments », explique Dominique Pon, directeur de la Clinique Pasteur. « Sur l’oncologie médicale, nous voulons passer de 10.000 séances à près de 13.000 séances par an, afin de devenir le plus gros plateau de la région.

En radiothérapie, où nous disposons de cinq accélérateurs de particules, nous souhaitons rester l’un des plus grands centres privés français. Enfin en chirurgie du cancer, nous sommes bien positionnés en chirurgie du cancer thoracique et nous travaillons sur d’autres spécialités. »

« A peine un à deux jours d’hospitalisation »
Parmi ces autres spécialités figure l’urologie. Depuis l’acquisition du laser Greenlight (du nom de la couleur verte caractéristique de sa longueur d’onde), la clinique Pasteur espère réaliser 200 opérations de réduction de l’hypertrophie de la prostate cette année.

Le docteur Vincent Misraï, qui officie avec ce nouveau matériel constate les bénéfices : « Cela ne saigne plus pendant l’intervention, nous n’avons plus besoin d’utiliser des produits dangereux comme additifs et le patient sort plus vite : à peine un à deux jours d’hospitalisation contre cinq jours habituellement », explique-t-il. « En réduisant les nuitées, nous réduisons aussi les complications, et pour les patients, c’est plus confortable ».

Malgré une activité en progression (+4% en 2011), la clinique Pasteur reste dans une logique de maîtrise de son activité. « La clinique Pasteur est indépendante. Elle n’appartient qu’à ses médecins qui sont tous actionnaires », poursuit Dominique Pon. « Pour autant, ce n’est pas un outil patrimonial, ni un outil de production : Tous les bénéfices sont réinvestis soit en matériel, soit en primes aux personnels. » Une philosophie qui permet à Pasteur de continuer à innover cinquante ans après sa création.

La clinique Pasteur vient d'ouvrir une unité spécialisée dédiée à l'exploration des troubles du rythme cardiaque chez l'enfant. Elle permet le traitement de certaines anomalies cardiaques en complément de l'activité de chirurgie cardiaque pédiatrique regroupée à l'hôpital des enfants (CHU) depuis 2009.

« La rythmologie pédiatrique, c'est le traitement du ralentissement et des accélérations cardiaques anormaux qui se caractérisent par des essoufflements, des malaises ou des syncopes chez les enfants. Nous en recevons 200 à 300 chaque année mais ils sont certainement plus à en souffrir. Trop souvent, on leur donne un cachet en attendant qu'ils grandissent », explique le docteur Nicolas Combes, cardiologue spécialisé en rythmologie.

« Pour rectifier les anomalies, il existe un traitement par cathétérisme (cautérisation par les veines). Dans 60 % des cas, il y a guérison et on évite un traitement médicamenteux toujours lourd pour un enfant », poursuit le médecin qui travaille en tandem avec le cardiopédiatre François Heitz. Une centaine d'enfants sont ainsi traités à Pasteur chaque année. Ils pourront désormais profiter avec leurs familles d'un espace dédié.

Cette unité s'appuie sur l'expérience de l'établissement, premier centre français de ryhtmologie en volume d'intervention avec près de 1 200 cas par an, adultes et enfants.