Propreté à Toulouse

35 euros le jet de papiers ou la déjection animale

Le plan propreté initié par la municipalité depuis un an vient d'entrer dans sa phase répressive. Jugé nécessaire par une grande partie de la population, il fait appel au civisme et au respect de l'environnement. Tout n'a pourtant pas encore été mis en œuvre pour éviter les désagréments.

Depuis samedi, en plus de la police municipale, des agents de la mairie sont en droit d'effectuer des rapports de constatations qui déboucheront sur des amendes pour tout citoyen ne respectant pas les règles de propreté. Des incivilités qui vont du dépôt anarchique d'encombrants sur la chaussée aux indélicats qui urinent contre les murs, en passant par les mégots de cigarettes jetés dans la rue et les déjections canines laissées sur le sol…

Marinette qui sort Dolly quatre fois par jour pour la promenade et pour les besoins de sa chienne n'a pas attendu les menaces d'amende pour se munir d'une poche en plastique à chaque déplacement. « Je suis tout à fait d'accord avec les sanctions car on ne pouvait plus continuer comme ça », se félicite cette habitante du quartier des Amidonniers. « Je me fais un devoir de ramasser les crottes de ma chienne sur le trottoir ou sur la route. La propreté c'est l'affaire de tous. Chacun devrait aussi laver son pas-de-porte. Il ne faut pas tout attendre des autres et de la mairie ».

Des propos qui doivent faire plaisir à Alexandre Marciel, l'adjoint au maire chargé du dossier qui mène un combat pugnace pour que le centre ville ne soit plus pris pour un dépotoir. « Après les avertissements, nous passons aux sanctions même si notre objectif n'est pas de faire du chiffre mais de veiller à ce que les Toulousains changent parfois de comportement », commente l'élu.
« Même si tout n'est pas encore installé, nous avons investi dans la propreté avec des véhicules de nettoyage électriques et du mobilier urbain. Nos services municipaux ont aussi été réorganisés pour mieux répondre à la demande ».

Sur le quartier Saint-Pierre, où les passants doivent se boucher le nez face aux fortes odeurs d'urine, l'adjoint au maire informe qu'une sanisette va être installée en plus des urinoirs, ainsi que des pancartes pour prévenir des sanctions.

Les sanctions




Au total, 400 agents avec la police municipale sont chargés de faire respecter le plan propreté et de verbaliser quand c'est nécessaire. La mairie prévoit d'avoir entre 80 et 100 agents sur le terrain chaque jour.