Unither pourrait reprendre l’usine Sanofi-Aventis de Colomiers

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La direction du façonnier français Unither (environ 600 salariés, 80 M€ de CA) nous confirme qu’elle « est entrée dans une phase de négociation exclusive » en vue de l’acquisition de l’usine Sanofi-Aventis de Colomiers, près de Toulouse (31).

Ce site de 200 salariés, spécialisé dans les formes liquides et pâteuses, produit environ 45 millions d’unités et se trouvait depuis plusieurs mois sur la liste des actifs industriels pouvant être “éventuellement cédés” par le groupe français.

« C’est un site relativement neuf (1985), d’un bon niveau technique, qui va nous permettre, si l’opération se réalise, d’augmenter significativement nos capacités » estime Eric Goupil, le président d’Unither. Ce dernier exploite aujourd’hui des sites industriels à Amiens (80) et à Coutances (50), tous deux spécialisés dans les unidoses stériles (BFS), à Bessay-sur-Allier (unisticks liquides, formes liquides et pâteuses) et Gannat (formes sèches et effervescentes, suppositoires), deux communes situées au sud de Moulins (03), et enfin au Haillan, près de Bordeaux (33), où Unither a conservé une activité de développement galénique et de fabrication de petits lots cliniques.

Le personnel de l'unité Sanofi-Aventis de Colomiers, implantée dans la ZI d'En-Sigal, quartier des Marots, a été surpris d'apprendre que son entreprise allait être cédée à la société Unither. La nouvelle a été annoncée vendredi lors de la réunion du comité central d'entreprises qui s'est tenue à Paris.

« Bien sûr, explique le directeur Michel Cazaubon, ce n'est qu'une annonce, l'acte n'est pas signé ». Mais à ce stade, il semble improbable que Sanofi-Aventis et Unither changent d'avis d'autant qu'elles agissent en partenariat pour la suite des événements.

Pas de plan social
Sanofi-Aventis, troisième groupe pharmaceutique mondial et premier en Europe cherche à se repositionner après la baisse des commandes liées au déremboursement de certains médicaments et à la concurrence des génériques. Il est présent dans plus de 100 pays et emploie 100.000 collaborateurs. en France Sanofi Aventis possède des usines à Ambarès, Tours, Quetigny, Amilly, Compiègne, Maison Alfort, Le Trait, Lisieux et Colomiers, le tout regroupant 35.000 salariés. En Haute-Garonne, la société possède aussi deux sites de recherche expérimentale à Labège et Toulouse, route d'Espagne.

L'unité de Colomiers est ouverte depuis 1985 dans le quartier des Marots sur un terrain de 7 hectares dont 1,7 bâti. Elle est spécialisée notamment dans la fabrication de sirops, gouttes et suppositoires et emplois 205 personnes.

La société Unither, créée à Amiens en 1993 par d'anciens salariés de Sanofi, compte aujourd'hui 600 employés répartis sur ses sites d'Amiens, Bessay, Coutances et Gannat. Elle est spécialisée dans la fabrication d'unidoses stériles, de comprimés effervescents et de sticks liquides, collyres par exemple.

Le matériel existant à Colomiers lui permettra de réaliser une partie de sa production propre aux Marots tout en poursuivant aussi une partie de celle sa Sanofi -Aventis. En fait, il existe un accord de partenariat entre les deux sociétés.

Selon Michel Cazaubon, il n'y aura pas de plan social suite à cette cession. Un nouveau comité central d'entreprises devrait se réunir le 20 janvier prochain. La cession ne devrait être effective que dans quelques mois.

Source : La Dépêche du Midi

Animation inhabituelle hier devant l'entrée de l'unité Sanofi-Aventis de Colomiers : 80 % du personnel bloquait l'accès en signe de protestation contre le changement de propriétaire prévu pour les prochains mois. La nouvelle du projet de rachat du site columérin par la société UnitherPharmaceutical avait été annoncée le vendredi 9 janvier, à Paris, dans les questions diverses, lors d'un comité central d'entreprises. Le mouvement de grève correspondait hier à la nouvelle tenue d'un CCE à Paris.

Le soutien de Toulouse et Labège
Le personnel gréviste du site de Colomiers a reçu, dans l'après-midi, la visite de délégations des unités de recherches b Sanofi de Labège et Toulouse qui emploient pour la première, 250 personnes et pour la seconde plus de 600 salariés. Tous ont peur également de voir leurs sites changer de main.

L'unité Sanofi-Aventis de Colomiers est ouverte depuis 1985 dans le quartier des Marots et emploie 205 personnes. Elle est spécialisée notamment dans la fabrication de sirops, gouttes et suppositoires. La société Unither créée à Amiens en 1993 par d'anciens salariés de Sanofi, compte aujourd'hui 600 employés répartis sur ses sites d'Amiens, Bessay, Coutances et Gannat. Elle fabrique notamment des unidoses stériles, des comprimés effervescents et des sticks liquides, collyres par exemple. Pour Roland Caballero, délégué CGT, cette cession est inadmissible : « Sanofi Aventis refuse de mettre en œuvre les moyens colossaux dont il dispose pour assurer une croissance régulière à nos produits sur les marchés et pérenniser le site de Colomiers entre autres. Lors de la cession Sanofi-Aventis renoncerait à une créance de 25 millions d'euros correspondant à la valeur de l'actif cédé. En contrepartie, le repreneur s'engagerait à réduire les coûts industriels sur les produits que Sanofi lui laisserait en façonnage ».

Daniel Léguevaques, délégué CFDT insiste pour sa part sur le manque de concertation. « Les salariés, commente t-il, ont été mis devant le fait accompli, l'aspect humain est oublié. ».

Selon Michel Cazaubon, le directeur, le changement de propriétaire ne s'accompagnerait d'aucun plan social.

A Capgemini, 59 emplois toujours menacés
A Toulouse, Capgemini compte environ 2 800 salariés répartis sur plusieurs sites. A Basso-Cambo, dans une unité qui travaille essentiellement pour Total (gestion des serveurs dans le domaine des produits pétroliers), un mouvement social a conduit il y a une semaine à une grève devant l'entreprise. En cause : le projet de transfert de compétences vers l'Inde avec à la clé 59 postes menacés.

Depuis, le juge des référés du TGI de Nanterre a apporté quelque réconfort aux employés inquiets. Vendredi dernier, le magistrat a suspendu le plan social, que contestaient les syndicats, car il n'avait pas fait l'objet d'une Gepec (Gestion provisionnelle des emplois et des compétences). La décision concernait l'unité de Clermont-Ferrand mais devrait avoir une influence sur la gestion du conflit à Toulouse.

Pour l'instant, la direction a « présenté sa stratégie » aux salariés mais reste « dans l'ambiguïté sur la pérennité ou non du site toulousain », selon Francis Beauzor, de la CGT.

« Des réponses concrètes » ont été promises pour la fin du mois de janvier. D'ici là, les employés sont bien décidés à « geler le transfert de compétences ».


http://sud.france3.fr/info/50668545-fr.php