AGENTS PEUGEOT ET RENAULT

Au niveau national, les chutes de vente de véhicules,- moins 18% pour l'année 2008, avec un pic de -8% pour le seul mois de décembre-, sont le reflet d'une crise qui frappe tout un secteur.

Sur Colomiers, les agents Peugeot et Renault de l'avenue Edouard Serres, ainsi que le garage Saint Christophe installé en bordure de la RN 124, à Pibrac, n'ont, pour l'heure, pas enregistré de baisse de leurs chiffres d'affaires.

« Il faut savoir qu'en tant qu'agent, nous ne percevons que des commissions sur les ventes de véhicules neufs», explique Robert Blesa, propriétaire du garage éponyme, agent Peugeot, « si bien que la vente de véhicules neufs ne représente que 3% de notre chiffre d'affaires ». Un chiffre valable également pour l'agent Renault contigu, dirigé par Christine Blesa, sa fille. « Nous avons pris les devants face à la crise qui s'annonçait, en diversifiant nos activités : nous vendons depuis deux ans des véhicules d'occasion, nous avons développé une activité de location de voiture et investi dans le matériel de l'atelier, pour diminuer la sous-traitance ». Résultat : en 2008, les trois dirigeants ont maintenu leur niveau d'activité par rapport à l'année précédente.

Des changements de comportement notables
Avec les primes d'Etat, des constructeurs et le bonus écologique, les prix des voitures neuves n'ont pourtant jamais été aussi intéressants. « Le montant des primes étant fixe, les économies sont particulièrement intéressantes pour les petits modèles», commente Robert Blesa. Mais si cette filière est économiquement soutenue, les habitudes de consommation évoluent. « Les effets de la crise sont incontestables, nos clients sont de plus en plus regardants et nous envisageons une baisse d'activité à mi 2009» souligne l'agent Peugeot. « Le nombre de devis a été multiplié par deux, les gens comparent de plus en plus les tarifs et ne font plus que les réparations strictement nécessaires. A terme, le nombre de voitures par foyer va diminuer ». Sur la filière automobile, les dirigeants portent un regard critique. « Les économistes des constructeurs ont commis une faute grave en négligeant l'évolution du secteur » se désole l'agent Peugeot. Pour Marc Rodriguez, agent Renault de Pibrac, « on subit les conséquences de la surproduction.

Mais ce n'est pas en étant pessimiste qu'on va avancer » allègue ce dernier, philosophe. « Et tant qu'il n'y aura pas de transports en commun dignes de ce nom sur la région, des voitures, on continuera à en vendre ».

Source : La Dépêche du Midi