FAMILY SPHERE A COLOMIERS.....

LPC : Bonjour Virginie.

Virginie : Bonjour

LPC : Est-ce que vous pouvez nous présenter Family Sphere au centre de Colomiers ?

Virginie : Family Sphere est un réseau de 60 agences en France . Nous réalisons en priorité de la garde d’enfants en périscolaire et péri crèche plus du soutien scolaire et des prestations de ménage-repassage. Nous existons sur Colomiers depuis plus de 2 ans et sur Toulouse depuis plus de 5 ans. Nous sommes leaders sur la garde d’enfants à domicile.

LPC : A Colomiers, vous n’avez pas de concurrent direct ?

Virgnie : En tant que Société nous sommes les seuls. En revanche, il y a des associations qui existent sur Colomiers et qui font effectivement la même chose que nous.

LPC : Il y a des jeunes qui viennent s’inscrire pour garder des enfants ?

Virginie : Tout à fait. 85 % de nos salariés sont des étudiants. Tous nos candidats doivent être obligatoirement expérimentés pour pouvoir effectuer de la garde d’enfants chez Family Sphère. Pourquoi ? Parce qu’ils sont seuls au domicile des parents, que ce sont des enfants, donc nous demandons une expérience que nous validons derrière en appelant les employeurs précédents.

LPC : Est-ce que vous faites références à des diplômes tels que le BAFA ? Est-ce que c’est un plus ?

Virginie : Effectivement, c’est un plus, cela prouve leur expérience à pouvoir faire de l’animation. La garde à domicile est une garde active et non pas passive. En revanche, ce n’est pas un diplôme indispensable, c’est vraiment l’expérience qui prime avant tout pour les plus de 3 ans. Pour les moins de 3 ans, nous avons un agrément Petite Enfance. Nous sommes obligés de recruter des salariés diplômés Petite Enfance. Family Sphere propose à ses salariés des formations qui ne sont pas diplomantes mais qualifiantes pour aider tous ces jeunes qui veulent développer leur projet dans ses métiers là, à rebondir.

LPC : Ce sont des jeunes de la banlieue qui répondent aux offres que vous proposez ?

Virginie : Nous avons des columérins, des jeunes des villes alentour, des toulousains puisque nous avons 3 agences sur Toulouse qui sont complètement reliées – Toulouse Centre, rue Bayard, Avenue Jean Rieux qui va gérer tout l’est de Toulouse et l’agence de Colomiers qui elle, va gérer tout l’ouest. Nous avons vraiment des jeunes de tous les horizons de la zone toulousaine qui viennent chez nous.

LPC : Quel est votre support de communication pour transmettre vos offres d’emploi ? Est-ce que vous faites passer des annonces sur Colomiers ? Vous avez un site Internet, est-ce que vous référencez ces demandes régulièrement ?

Virginie : Oui, nous référençons ces offres d’emploi sur notre site Internet. Nous travaillons également en partenariat avec l’ANPE pour diffuser ces offres. Ils nous transmettent en retour les candidats qui sont disponibles en adéquation avec le profil demandé. Nous diffusons également dans toutes les facultés, sur leur site, les offres que nous avons.

LPC : Donc, il n’y a pas vraiment de « privilèges » pour les petits columérins .

Virginie : Je dirai que l’inconvénient que je rencontre sur Colomiers c’est que les personnes que je rencontre ne sont pas forcément véhiculées. Pour Colomiers, ce n’est pas gênant, parce que nous avons un réseau de bus satisfaisant. En revanche, dès que vous voulez aller à Pibrac, Tournefeuille ou les villes alentours en bus ce n’est pas faisable ou en tout cas cela demande trop de temps pour que ce soit réalisable pour du périscolaire. C’est ce qui manque aujourd’hui. Nous avons besoin de personnes véhiculées parce que la plupart des parents habitent à l’extérieur des écoles et ont besoin d’un véhicule pour faire ce trajet là.

LPC : Donc, il y a quelque chose à faire à Colomiers, de ce côté-là… C’est peut-être un petit appel pour dire qu’il faudrait plus de facilités entre les communes …

Virginie : Oui, pour faciliter le transport parce qu’on se rend compte que Colomiers est très bien desservi à l’intérieur mais en dehors, non…et c’est très dommage. A chaque fois il faut passer par les Arènes pour revenir sur les villes et c’est assez compliqué malgré tout, donc ce serait bien de développer un réseau inter-communal.

LPC : C’est donc peut-être un projet à souffler à nos élus…

Virginie : Tout à fait.

LPC :J’ai noté que vous étiez partenaire d’un projet avec le CAJ pour un évènement qui a lieu le 10 mars. Il s’agit du Forum pour l’emploi et qui concerne les JOBS d’ETE.

Virginie : Nous sommes partenaires et allons y participer. Cela va nous permettre de recruter des personnes qui sont motivées pour travailler avec nous, l’été parce que nous avons des salariés différents l’été de la période scolaire. C’est très riche et cela nous permet de rencontrer des personnes qui ont des profils très intéressants.

LPC : J’ai vu que cela tombait un jour de semaine, un mardi. Est-ce que vous pensez que c’est judicieux de choisir un jour dans la semaine qui n’est ni un jour de vacances, ni un jour de milieu de semaine et qui finalement pénalise les jeunes qui sont en cours et qui ne peuvent s’absenter pour assister à un salon tel que celui-ci ? N’aurait-il pas été préférable de le faire un jour de vacances scolaires ou un jour où les jeunes columérins auraient été en tout cas plus disponible ?

Virginie : Effectivement, il me semble que l’an dernier c’était sur des journées plus accessibles. Je dirai que cela permettra aussi de voir la motivation des personnes, quelque part, pourquoi pas ?

LPC : Moi, je ne dirai pas les choses comme ça, parce qu’elles peuvent être motivées mais avoir des heures de cours qui ne leur permettent pas d’assister à cette réunion.

Virginie : Je n’ai pas fait attention à la date, effectivement.

LPC : Je pense que ça peut gêner pas mal de jeunes étudiants qui sont en cours. Certains pourront peut-être se libérer en fonction de leurs heures de cours, d’autres pas, et il est dommage qu’on n’ait pas facilité l’accès à cette journée pour tout le monde. Certains partent avec un « handicap ». De jeunes étudiants columérins allant au Lycée sur Toulouse ne pourront pas forcément se libérer ce jour là parce que les absentéismes sont pointés de façon assez sévère maintenant.

Virginie : Effectivement. En revanche, cela n’empêche pas les candidatures parce que les personnes qui sont intéressées peuvent venir déposer des demandes.

LPC : Tout à fait mais il est aussi intéressant pour les jeunes de pouvoir rencontrer ce jour là des professionnels et des gens qui les guident. Il y a toujours des choses positives qui résultent de ce genre de réunion et de ces rencontres. Il n’y aura pas de deuxième jour, de « jour de rattrapage » ?

Virginie : Non, ce n’est pas prévu parce que je crois que Colomiers a voulu mettre en place une nouvelle formule par rapport à ce forum de manière à ce que ce soit plus interactif entre la Mairie et les Entreprises. Le calendrier est ce qu’il est, nous en tirerons les leçons.

LPC : Sur quels critères vous basez vous pour rémunérer les personnes que vous employez. Est-ce que cela dépend de leur qualification ?

Virginie : Pour l’instant cela ne dépend pas de la qualification puisqu’au niveau National, une Convention - qui n’existait pas jusque là - est en préparation en ce qui concerne le Service à la Personne. Nous sommes donc sur une base de SMIC horaire et nous rémunérons les congés payés à l’heure, puisque nous ne les gérons pas .

..à suivre.....

suite du reportage....

LPC :Nous n'avons pas encore évoqué les CESU…. Est-ce que vous acceptez les chèques emploi service pour le règlement de vos prestations ?

Virginie : Nous acceptons les CESU prépayés par les employeurs . Il existe aujourd’hui 2 types de CESU . Les CESU de banque qui sont accessibles aux particuliers mais quand ils sont eux même employeurs de la personne et les CESU prépayés par l’employeur qui sont à l’identique d’un ticket restaurant. Nous acceptons aussi les chèques, les cartes bancaires et les prélèvements automatiques, en fonction du désir de chacun . Nous nous adaptons.

LPC : Vos offres d’emploi les plus importantes concernent quel secteur ?

Virginie : La garde d’enfants en périscolaire et en péricrèche. Les parents travaillant à deux ne sont pas disponibles pour aller récupérer leurs enfants à la sortie de l’école à 16h30 et plutôt que de les inscrire en CLAE jusqu’à 18 h 30, préfèrent que les enfants rentrent chez eux pour être dans leur environnement et faire leurs devoirs tranquillement.

LPC : Il y a aussi la possibilité d’une déduction fiscale de 50 %...

Virginie : Oui tout à fait, une déduction de 50 % du montant que les particuliers nous versent. Mais il y a bien sûr des plafonds à respecter, il faut s’en inquiéter . Mais bien souvent cela correspond à 50 % de déduction, en plus de l’aide de la CAF pour les touts petits jusqu’à 6 ans.
Les parents ont droit à des aides de la CAF non négligeables pour la garde d’un enfant à domicile

LPC : qui viennent se cumuler à la déduction fiscale ?

Virgine : Absolument. Beaucoup de monde connaît maintenant la PAJ emploi, quand ils sont employeurs d’une assistante maternelle. En revanche, très peu de monde connaît la PAJ Structure qui est le pendant en passant par une société prestataire comme la nôtre, qui n’est pas dépendante des revenus.
Les aides sont très intéressantes jusqu’aux 6 ans de l’enfant.
C’est très peu connu et c’est dommage parce que cela permet à beaucoup de monde de pouvoir accéder au service à la personne à moindre coût.

LPC : C’est un service très mal connu pourtant c’est une aide de la CAF…pourquoi l’information ne passe-t-elle pas ?

Virginie : C’est vrai que cela reste mal connu mais le service à la personne est en train de se développer et je pense que jusqu’à maintenant les parents n’avaient pas accès à ce service pour leurs enfants et ils découvrent. La Caf n’avait pas l’habitude d’informer sur ce service là parce que les parents avaient plutôt une assistante maternelle.

LPC : Mais cela va se démocratiser un petit peu…

Virginie : Oui parce que quand j’en parle à des parents, ils sont surpris de cette aide là et du coup diffusent cette information à leur tour, autour d’eux. C’est beaucoup de bouches à oreilles.

LPC : Au niveau de Colomiers, Family Sphère a-t-elle un chiffre d’affaire qui augmente ou bien ressentez-vous l’effet de la crise ? Est-ce que vous trouvez que ça stagne et que les parents font moins appel à vous….

Virginie : On sent la crise, oui quelque part par des arrêts de contrat dus à des licenciements. Mais la demande est croissante. L’un dans l’autre, on progresse. Et puis les parents n’ont plus le choix aujourd’hui et comme nous sommes malheureusement dans une société où les familles sont de plus en plus éclatées, on n’a plus la possibilité de faire garder nos enfants par les grands parents, une tante…On est bien obligé de passer par des choses différentes.

LPC : Est-ce qu’il peut y avoir cumul des fonctions ? C'est-à-dire une personne va faire du périscolaire qui ne va pas l’occuper toute la journée mais seulement à la sortie de l’école, est-ce qu’elle peut dans votre agence cumuler un autre emploi pour remplir sa journée ?

Virginie : Tout à fait, elle peut cumuler plusieurs casquettes. En revanche, il faut qu’elle ait de l’expérience et le savoir faire sur tout ce qu’on demande.

LPC : Donc elle peut faire par exemple un peu de ménage chez la personne qui lui demandera de garder ses enfants….

Virginie : Oui mais ce sera deux services indépendants. On ne mélange pas les temps. Le ménage c’est le ménage avec un temps spécifique pour ce service et la garde de l’enfant en est un autre. On ne mélange pas les deux. On s’occupe des enfants sans s’occuper d’autres choses.
Effectivement aujourd’hui sur Colomiers j’ai deux personnes qui travaillent à temps plein. Elles ont des prestations ménage et garde d’enfants.

LPC : Donc vous travaillez régulièrement avec le CAJ et le Pôle emploi.

Virginie : Tout à fait mais aussi avec la Mairie par rapport aux crèches. On n’a pas de diffusion directe sur les crèches mais en revanche dès qu’il y a des parents qui ont des besoins, ils savent très bien nous les envoyer. C’est un accord tacite. Ce n’est pas officiel mais officieux et ça se passe bien.

LPC : Si un columérin veut connaître vos offres d’emploi, comment a-t-il accès à ce genre d’information, hormis votre site Internet ?

Virginie : On dépose des offres d’emploi au CRIJ , dans les facultés et au niveau de l’ANPE

LPC : Est-ce que vous travaillez en corrélation avec la Passerelle par exemple qui reçoit des personnes qui ont besoin de travailler ? Alors, bien sûr, j’ai retenu le facteur « expérience » qui est indispensable..

Virginie : Nous avons des personnes qui viennent postuler chez nous et qui sont envoyés par La Passerelle et inversement mais nous avons des exigences différentes. Cela m’est arrivé de faire travailler des personnes qui venaient de La Passerelle parce qu’elles avaient de l’expérience et le savoir faire mais ce n’est pas toujours le cas, malheureusement.
Nous ne pouvons pas donner la chance à quelqu’un qui n’a pas d’expérience . On leur demande de se faire une expérience pour rentrer chez nous. Nous ne sommes pas une association comme La Passerelle pour aider à la recherche d’emploi.

LPC : Cela veut dire qu’il vous faut toujours des personnes expérimentées donc vous ne pouvez pas laisser la chance à quelqu’un qui voudrait vraiment travailler et avoir ne serait-ce que quelques heures.

Virginie : Absolument, il faut qu’il ait une expérience et en plus validée en appelant les employeurs précédents pour voir ce qui c’est passé.

Les personnes sont seules au domicile des parents et nous sommes quand même obligés de « verrouiller » les candidats, leur compétence et leur intégrité de manière à être sûr que tout se passera bien. C’est pour cette raison que sur Toulouse comme sur le plan National, nous n’avons pas de problématique particulière, parce qu’on verrouille bien les candidatures.

Je voudrais aussi vous parler d’un nouveau service que nous avons démarré en début de mois et pour lequel nous sommes pilotes sur Toulouse.

On a mis en place un système de garde partagée qu’on n’avait pas développé jusqu’à présent parce que cela représentait un coût assez important. Une garde d’enfant à temps plein pour une famille cela représente un coût trop important. En revanche, nous sommes devenus partenaires d’un site Internet qui s’appelle *garde partagée.net qui permet de mettre en relation les parents qui ont besoin de faire garder leurs enfants et qui n’ont pas de place en crèches ou en assistante maternelle. Pra ce biais là, ils peuvent passer par nos services. Pour deux enfants le prix est identique que pour un seul sauf que les frais seront partagés par deux familles. Après vous déduisez l’aide de la CAF, les 50 % de déductions fiscales et au final, ça vous revient à des parents à 600 euros par mois. C’est légèrement plus cher qu’une crèche, certes, mais c’est une prestation à domicile qui peut ouvrir des opportunités à des parents aujourd’hui qui n’ont pas de solution de garde.

LPC : Cela peut-être très intéressant pour des entreprises, entre collègues.

Virginie : Tout à fait. Il faut savoir que dans la région, ce n’est pas encore dans la mentalité que d’essayer de se rencontrer pour mettre en place quelque chose en commun, avec des particuliers. A Paris, cela se fait très bien parce qu’ils n’ont plus le choix mais dans notre région cela ne se fait pas parce qu’on a, encore, le choix. Mais jusqu’à quand ? Aujourd’hui nous avons beaucoup de parents qui viennent nous voir et nous avons donc mis ce système en place.

LPC : Donc, en fait , c’est un peu une réponse à la mini crèche d’entreprise ?

Virginie : A condition que les entreprises mettent en place des crèches et j’en connais très peu aujourd’hui…Il y a Airbus, effectivement… de grosses structures mais je n’ai pas entendu parler d’autres crèches d’entreprise Cela pourrait créer de l’emploi parce que de la sorte, on pourrait avoir des temps pleins et proposer aujourd’hui à des jeunes gens qui ont des CAP Petite Enfance qui cherchent du travail et qui sont volontaires, des temps pleins .

LPC : Merci, Virginie, de nous avoir accordé ce petit entretien.

* http://www.garde-partagee.net/