Logements pour étudiants

Alors que les grèves ont fortement perturbé les cours au Mirail et à Paul-Sabatier, il existe dans la couronne toulousaine une autre vie estudiantine où les écoles fleurissent dans un climat plus apaisé et où dans le cahier de textes des élus figure surtout le thème, essentiel, du logement.

À Labège, le campus de l'Institut National Polytechnique va voir revenir l'ENSIACET et ses quelque 650 ingénieurs chimistes en septembre prochain. Le Sicoval a déjà architecturé 300 logements. « Il est question de songer à des développements sur la zone, car certains futurs étudiants qui rentreront en septembre ne seront pas forcément originaires de Toulouse. Et dans notre mission de privilégier le développement durable et du tout sans ma voiture, il est évident que l'on va défendre un lieu de résidence des élèves le plus proche possible de l'ENSIACET. En pensant surtout aux élèves boursiers », insiste le président du Sicoval François-Régis Valette.

À Auzeville-Tolosane, l'Agrobiopole, avec son phare lumineux, l'ENSAT, mais aussi avec la prestigieuse INRA, a déjà obligé les élus à construire 200 résidences à Bordegrande. « Là aussi, le succès de ces écoles de pointe nous oblige à réviser quelques plans. Dans la ZAC du Pont-de-Bois à Auzeville, première zone mixte activités-habitats du Sicoval, où l'on livrera des logements de mai 2009 à mai 2010, nous allons devoir réserver des appartements à la population estudiantine qui sera ainsi très proche des écoles. »

Ramonville, doté de l'atout métro qui rejoint le terminus de Buchens à Paul-Sabatier ou la fac de Toulouse 1 au centre de la Ville rose, sans occulter le bus en site propre qui conduit à Auzeville et à Castanet, a émis le projet de poser dans un futur très proche la première pierre d'une résidence estudiantine. Le maire ramonvillois Christophe Lubac a rallié dans son panache tant le CROUS, que Romain Cujives, conseiller municipal de Toulouse, chargé de la vie étudiante. « Les terrains sont rares à Toulouse pour construire des logements. Il faut jouer les atouts de la grande couronne », proclament-ils en chœur.

Le CROUS a aussi mis dans ses petits papiers la volonté de Colomiers de réserver de la place pour les étudiants dans le foyer de jeunes travailleurs. Un CROUS qui peut se targuer d'avoir été solidaire du désir de Blagnac de coucher sur plan une résidence, surtout que le campus blagnacais accueille plus de 500 élèves dans ses différentes filières DUT. « La capacité d'accueil est même limite car des étudiants sont obligés de louer dans des résidences privées plus onéreuses. Il va falloir se pencher sur ce cas. » À Balma, les 72 logements étudiants à 180 € mensuel avec les APL, dans la résidence sécurisée Pierre-Garrigues, ont été loués très vite. Là aussi, le mot d'extension est évoqué, car, à ce prix, la demande se multiplie.

Enfin, Toulouse n'est pas exclue de ce vaste programme d'investissements. Le 1er avril a été inaugurée la résidence étudiante de l'Institut Limayrac, quartier de la Côte Pavée. Elle propose 60 chambres, dont 49 individuelles et 11 doubles. Elle met à disposition des équipements collectifs tels qu'une cuisine, une buanderie, une salle d'études avec ordinateurs, une salle de télévision, un parking, un terrain de basket ou encore un parc boisé.

La Région Midi-Pyrénées a financé à 50 % les travaux de construction, qui représentent un coût global d'1,335 M€.