Ds maisons tremplins à 1 Euro pour les sans abris....

Trois maisons tremplin pour des sans-abri

La Ville participe à la mise à disposition de logements d’urgence, en soutien de la mission de l’Etat. Trois nouvelles maisons au loyer symbolique ont été inaugurées aux 3 Cocus.

1 .« On est locataires ». Depuis deux mois Jean-Pierre et Hossein partagent cette petite maison de trois pièces, dans le quartier des Izards. A côté, deux logements identiques qui accueillent deux autres binômes. Ces trois maisons tremplin ont été inaugurées mercredi soir.

Un loyer symbolique (1 euro par jour pendant 1 an), un accompagnement social, un système souple et innovant : c’est le projet expérimental mené par le Pact Haute-Garonne avec ses partenaires : l’Etat qui finance, le Logis Méridional, bailleur social, les services sociaux…


« On est locataires » : un nouveau statut appréhendé petit à petit par ces nouveaux occupants après 5, 10, voire 20 ans de galère, dans la rue, de foyer en abri de fortune : confort minimum mais chambre individuelle, le chauffage, la cuisine, la douche et un petit jardinet pour les beaux jours. Deux éducateurs viennent les voir quotidiennement pour un suivi très personnalisé et une aide à la réappropriation d’un espace personnel. Un pas vers l’intégration, un pas vers la fin de la galère ? : « c’est 50/50 : 50% pour nous » explique Stéphane, « et à notre charge de rebondir à partir de cette opportunité ».

Impulser un élan vers la réintégration
Pour Martine Croquette, adjointe en charge du Logement et membre du conseil d’administration du Pact Haute Garonne, « face à une population croissante sans logement, la ville peut participer en soutien au complément de l’Etat, qui a la responsabilité du logement d’urgence. Nous sommes partisans de ce type d’initiatives, avec un accompagnement social conséquent et ici, cette opération a pu être réalisée dans le cadre du projet de rénovation Izards-Launaguet. : avec des logements vacants, propriété du Logis Méridional, des partenaires qui financent et accompagnent socialement le projet, un souci d’intégration dans le quartier ».

Une alternative au squat, à l’occupation sauvage ou à la ghettoïsation, à rapprocher d’une des précédentes initiatives de la mairie de Toulouse qui avait proposé récemment à des petits groupes de SDF en campement à Matabiau des solutions alternatives de logement.