Un Cercle des voisins pour le soutien aux Sans papiers
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Un Cercle des voisins pour le soutien aux Sans papiers
Avec le soutien de RESF et de la Mairie de Colomiers, 100 à 300 personnes du grand Toulouse se rassemblent en un cercle de silence le dernier mardi de chaque mois pour dire leur soutien aux Sans papiers enfermés dans le Centre de Rétention administrative de Cornebarrieu. ce «Cercle des Voisins», donne une fois de plus rendez-vous à tous les 7 mars, 4 avril et 6 juin de 11 h à midi rue du Centre à Colomiers, sous le portrait photo de Martin Luther King
Re: Un Cercle des voisins pour le soutien aux Sans papiers
Une cinquantaine de manifestants déterminés s'est réunie pour une marche de l'espoir samedi dernier, comme chaque premier samedi du mois. Le but : éveiller les consciences contre le Centre de Rétention Administrative (CRA) installé à Cornebarrieu, en bout des pistes de l'aéroport. « Notre action s'inscrit dans l'esprit des cercles du silence qui se tiennent place du Capitole », explique Hélène Dupont, initiatrice de ces marches. Le cortège défile en silence, s'arrêtant parfois pour former un cercle.
Pour Tanguy Aubé, 22 ans, s'opposer au CRA est une question de respect : « Je conteste le principe de la politique d'immigration du gouvernement actuel, mais même, il y a différente façons de l'appliquer : ce sont des sans-papiers, pas des criminels ». Anne Laborde, étudiante, explique : « Si je n'étais pas présente ce matin, j'aurais honte, je culpabiliserais ».
L'initiative de ces « simples citoyens » est soutenue par la mairie de Colomiers, qui imprime les tracts. Laurent Marty, conseiller municipal NPA, soutient aussi le mouvement. « Le problème, c'est ce principe de rétention administrative. Les sans-papiers sont retenus sans décision de justice. La plupart travaillent et leur seul crime, c'est de n'avoir pas de papier », se désole-t-il.
Pour Tanguy Aubé, 22 ans, s'opposer au CRA est une question de respect : « Je conteste le principe de la politique d'immigration du gouvernement actuel, mais même, il y a différente façons de l'appliquer : ce sont des sans-papiers, pas des criminels ». Anne Laborde, étudiante, explique : « Si je n'étais pas présente ce matin, j'aurais honte, je culpabiliserais ».
L'initiative de ces « simples citoyens » est soutenue par la mairie de Colomiers, qui imprime les tracts. Laurent Marty, conseiller municipal NPA, soutient aussi le mouvement. « Le problème, c'est ce principe de rétention administrative. Les sans-papiers sont retenus sans décision de justice. La plupart travaillent et leur seul crime, c'est de n'avoir pas de papier », se désole-t-il.
Re: Un Cercle des voisins pour le soutien aux Sans papiers
Le Réseau Education Sans Frontières 31 poursuit son action d'accompagnement des familles sans papiers dont les enfants sont scolarisés avec de nouveaux parrainages ce soir à 17h30 à la mairie.
Ses militants expliquent «bien que le gouvernement intensifie, à travers sa politique de quotas déclarée, les expulsions des familles ou d'un membre d'une famille, parfois dans des conditions précipitées ne laissant pas le temps aux personnes de saisir la justice comme ils y auraient droit, nous réaffirmons notre détermination à défendre ces familles et à exiger que les autorités publiques respectent leur droit et leur dignité». .RESF31 fustige «la politique d'intimidation envers les militants qui s'engagent au coté de ces familles, les garde à vue et les amendes sévères», et réaffirme que la solidarité n'est pas «un délit mais une nécessité et un droit dans un système démocratique digne de ce nom».
«A travers l'accompagnement de ces familles, nous défendons l'idée d'une société ou toutes les libertés soient respectées, y compris celles des personnes étrangères, nous réaffirmons que les personnes, même étrangères, sont d'abord des êtres humains que l'on se doit de traiter avec respect et dignité.»
Ses militants expliquent «bien que le gouvernement intensifie, à travers sa politique de quotas déclarée, les expulsions des familles ou d'un membre d'une famille, parfois dans des conditions précipitées ne laissant pas le temps aux personnes de saisir la justice comme ils y auraient droit, nous réaffirmons notre détermination à défendre ces familles et à exiger que les autorités publiques respectent leur droit et leur dignité». .RESF31 fustige «la politique d'intimidation envers les militants qui s'engagent au coté de ces familles, les garde à vue et les amendes sévères», et réaffirme que la solidarité n'est pas «un délit mais une nécessité et un droit dans un système démocratique digne de ce nom».
«A travers l'accompagnement de ces familles, nous défendons l'idée d'une société ou toutes les libertés soient respectées, y compris celles des personnes étrangères, nous réaffirmons que les personnes, même étrangères, sont d'abord des êtres humains que l'on se doit de traiter avec respect et dignité.»
Re: Un Cercle des voisins pour le soutien aux Sans papiers
Coup de gueule contre le centre de rétention
Un petit groupe d'une vingtaine personnes a manifesté hier matin à Colomiers contre le centre de rétention administrative de Cornebarrieu où sont retenus les étrangers en situation irrégulière dans l'attente de leur expulsion. « Ce centre est implanté dans le voisinage de nos domiciles, expliquent les organisateurs, sur les pistes d'un aéroport international, où se côtoient en toute quiétude, hommes d'affaires et touristes. »
Ils dénoncent la « rétention des hommes, des femmes et des enfants sans papiers dans des conditions humainement inacceptables. Nous avons décidé de dire, d'informer, notamment avec une marche mensuelle, de parler partout où cela est possible. Nous parlerons et nous nous exprimerons publiquement tant que la honte ne nous aura pas quittés et que nous pourrons à nouveau être fiers d'appartenir à un pays, qui fait depuis toujours des droits de l'homme l'une de ses principaux socles démocratiques.
Hier, ils ont emprunté à Colomiers ce qu'ils qualifient de « parcours de la non-violence » vers la photographie de Martin Luther King, au centre-ville. « Il faut que cesse le temps des persécutions. Aujourd'hui ce sont nos frères qui en sont victimes, demain, qui sait, peut-être nos enfants. Nous ne devons pas nous taire. » C'est chose faite.
Source : La Dépêche du Midi
Une nouvelle marche de l'espoir
Demain samedi à 11 heures rue du Centre à Colomiers rendez-vous est donné pour la marche de l'espoir avec les citoyens pour la paix, le cercle des voisins et le club du citoyen. « Cela concerne aussi tous ceux et celles qui, simples citoyens, veulent le respect des droits des personnes à vivre en famille et à circuler librement. Ainsi nous voulons exprimer notre réprobation des dispositions administratives visant à interner en rétention des hommes, des femmes, des enfants « sans papiers » dans des conditions humaines inacceptables » disent ceux qui font la marche pour l'espoir chaque premier samedi du mois depuis décembre dernier. Ils revendiquent respect et dignité pour tout être humain quelle que soit son origine.
Rue du centre est située sur le parcours de la non violence » inauguré en avril 2008 dans la rue piétonne à Colomiers.
Rue du centre est située sur le parcours de la non violence » inauguré en avril 2008 dans la rue piétonne à Colomiers.
Re: Un Cercle des voisins pour le soutien aux Sans papiers
Le Cercle des voisins s'agrandit et structure son action. Jeudi matin, une dizaine des membres du collectif de citoyens qui en tant que riverains, s'opposent à l'existence du Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu avaient décidé de faire connaître leurs actions à l'entrée des bâtiments d'Airbus à Blagnac.
Sur le terrain dès l'aube, ils ont en effet pris place tout autour du grand Rond Point de dès 7 heures du matin, revêtus de leurs gilets jaunes réfléchissants pour distribuer des tracts aux automobilistes.
« Jusque là nous avons essentiellement travaillé auprès des riverains du centre de rétention en plaçant nos actions sur les marchés, à la rencontre des citoyens concernés » déclare Claude Mercadal, membre du collectif « mais par cette action nouvelle nous voulons maintenant toucher les gens qui travaillent sur la zone aéroportuaire, à deux pas du centre et qui ne savent pas ce qui se passe derrière ses murs ».
C'était leur troisième jeudi d'intervention aux entrées d'Airbus, la première avait eu lieu il y a deux semaines à Saint Martin-du-Touch et la deuxième, jeudi dernier à Colomiers.
Farouchement convaincus de la nécessité de faire comprendre les tragédies humaines qui se nouent au-delà des simples décisions administratives, les membres du collectif continuent à chercher par tous les moyens à alerter les populations alentours et à refuser l'indifférence.
Parti d'une dizaine de personnes, le Cercle des Voisins a doublé ses effectifs et est aujourd'hui de tous les combats pour la défense des sans papiers, auprès de partenaires locaux ou nationaux comme RESF notamment.
Ils disposent aujourd'hui d'un blog très documenté : http://cdv.over-blog.com/ et animent une émission de radio sur Radio Occitanie 98.3 le jeudi à 9h05 et le vendredi à 12h30 chaque semaine, où viennent témoigner et faire part de leurs expériences familles ou aidants.
Source : La Dépêche du Midi
Sur le terrain dès l'aube, ils ont en effet pris place tout autour du grand Rond Point de dès 7 heures du matin, revêtus de leurs gilets jaunes réfléchissants pour distribuer des tracts aux automobilistes.
« Jusque là nous avons essentiellement travaillé auprès des riverains du centre de rétention en plaçant nos actions sur les marchés, à la rencontre des citoyens concernés » déclare Claude Mercadal, membre du collectif « mais par cette action nouvelle nous voulons maintenant toucher les gens qui travaillent sur la zone aéroportuaire, à deux pas du centre et qui ne savent pas ce qui se passe derrière ses murs ».
C'était leur troisième jeudi d'intervention aux entrées d'Airbus, la première avait eu lieu il y a deux semaines à Saint Martin-du-Touch et la deuxième, jeudi dernier à Colomiers.
Farouchement convaincus de la nécessité de faire comprendre les tragédies humaines qui se nouent au-delà des simples décisions administratives, les membres du collectif continuent à chercher par tous les moyens à alerter les populations alentours et à refuser l'indifférence.
Parti d'une dizaine de personnes, le Cercle des Voisins a doublé ses effectifs et est aujourd'hui de tous les combats pour la défense des sans papiers, auprès de partenaires locaux ou nationaux comme RESF notamment.
Ils disposent aujourd'hui d'un blog très documenté : http://cdv.over-blog.com/ et animent une émission de radio sur Radio Occitanie 98.3 le jeudi à 9h05 et le vendredi à 12h30 chaque semaine, où viennent témoigner et faire part de leurs expériences familles ou aidants.
Source : La Dépêche du Midi
Re: Un Cercle des voisins pour le soutien aux Sans papiers
Journée de solidarité avec les sans-papiers
Samedi 7 novembre
Samedi 7 novembre
Il y a dix ans à peine, Jean-Marie Le Pen préconisait le renvoi des étrangers dans leurs pays et cela choquait la très grande majorité des Français. Aujourd'hui, le gouvernement français expulse près de 30 000 étrangers sans papiers par an dans la quasi-indifférence. De nombreuses associations, de nombreux particuliers dénoncent l'inefficacité et l'inhumanité de cette politique des quotas au nom de laquelle Éric Besson, ministre de l'Immigration et de l'identité nationale, vient de faire repartir des Afghans dans leur pays.
À Toulouse, samedi prochain, douze collectifs et associations Comité de liaison intercollectifs (Clic) qui soutiennent et accompagnent des personnes privées de papiers se réunissent « pour manifester ensemble leur indignation face aux conditions actuelles qui sont faites à ces personnes, disent-ils. Nous, citoyens vivant en France, réputée terre d'asile et pays des Droits de l'homme, n'admettons ni la dérive xénophobe de notre société ni les lois répressives mises en place depuis plusieurs années par les pouvoirs politiques, pas plus que leur application à travers la politique du chiffre ».
Samedi, ils demanderont entre autres la suspension de l'Obligation de quitter le territoire français pour toute personne ayant déposé un dossier de régularisation en préfecture, l'arrêt de l'enfermement des étrangers dans les centres de rétention, ou des poursuites pour délit de solidarité.
Une marche aura lieu à 11 heures à Colomiers, rue du Centre. À Toulouse, de nombreuses animations, concerts, batucadas, et interventions d'avocats ou de responsables associatifs rythmeront l'après-midi, dès 13 h 30, avant une manifestation dont le cortège se dirigera à partir de 15 h 45 vers la préfecture où une délégation doit être reçue.
Re: Un Cercle des voisins pour le soutien aux Sans papiers
Samedi 9 janvier rue du Centre à Colomiers aura lieu la marche de l'espoir sur le parcours de la Non Violence à 11 heures.
Les citoyens pour la paix, le cercle des voisins et le club du citoyen seront à nouveau à ce rendez-vous pour la 14ème fois avec leur pancartes où sont inscrits ces mots: « Dignité, fraternité, solidarité, accueil, des ponts et pas de mur ...
Inlassablement, depuis début décembre 2009, chaque début de mois tous se retrouvent pour une marche silencieuse : «Cela concerne aussi tous ceux et celles qui, simples citoyens, veulent le respect des droits des personnes à vivre en famille et à circuler librement. Ainsi nous voulons exprimer notre réprobation des dispositions administratives visant à interner en rétention des hommes, des femmes, des enfants «sans papiers» dans des conditions humaines inacceptables» explique Hélène Dupont, citoyenne pour la paix.
La rue du Centre est située sur le parcours de la non violence » inauguré en avril 2008 dans la rue piétonne . Cette marche de l'espoir reçoit également le soutien de la municipalité de Colomiers.
Les citoyens pour la paix, le cercle des voisins et le club du citoyen seront à nouveau à ce rendez-vous pour la 14ème fois avec leur pancartes où sont inscrits ces mots: « Dignité, fraternité, solidarité, accueil, des ponts et pas de mur ...
Inlassablement, depuis début décembre 2009, chaque début de mois tous se retrouvent pour une marche silencieuse : «Cela concerne aussi tous ceux et celles qui, simples citoyens, veulent le respect des droits des personnes à vivre en famille et à circuler librement. Ainsi nous voulons exprimer notre réprobation des dispositions administratives visant à interner en rétention des hommes, des femmes, des enfants «sans papiers» dans des conditions humaines inacceptables» explique Hélène Dupont, citoyenne pour la paix.
La rue du Centre est située sur le parcours de la non violence » inauguré en avril 2008 dans la rue piétonne . Cette marche de l'espoir reçoit également le soutien de la municipalité de Colomiers.
Re: Un Cercle des voisins pour le soutien aux Sans papiers
Chaque premier samedi du mois, le collectif contre le Centre de Rétention Administrative, situé à Cornebarrieu, se réunit pour manifester et sensibiliser à la cause des sans-papiers. Avec le marché qui se tient tout près, le mouvement gagne en visibilité. De nombreux passants s'arrêtent pour en savoir plus. La présidente regrette toutefois que les membres ne soient pas plus nombreux. « Cela s'explique par la forte mobilisation qui se tenait au même moment à Toulouse contre la réforme des retraites », explique Hélène Dupont, présidente du collectif « Citoyens pour la paix ». Quant à la loi Besson qui devait être discutée les 27 et 28 septembre, est reportée au 12 octobre.
Ce samedi était particulier puisque l'on célébrait la journée mondiale pour la non-violence. « Pour des raisons techniques, elle n'a pas pu être célébrée à Colomiers, témoigne Hélène, mais nous serons toujours là pour rappeler ces problèmes, récurrents dans notre société ». «Au départ, les députés nous ont semblé clairsemés sur ce sujet », avouent plusieurs membres. Mais la députée Françoise Imbert et le député du Tarn Jacques Valax ont fait part au collectif de leur détermination quant à leurs revendications.
Samedi prochain
Samedi 9 octobre, à 14 heures, le collectif « Citoyens pour la paix » retrouvera d'autres associations près de la place Wilson à Toulouse. Le dialogue sera ouvert avec les passants. « Le départ vers la préfecture est prévue à 16 heuresUne délégation espère être reçue », conclue Hélène.
Ce samedi était particulier puisque l'on célébrait la journée mondiale pour la non-violence. « Pour des raisons techniques, elle n'a pas pu être célébrée à Colomiers, témoigne Hélène, mais nous serons toujours là pour rappeler ces problèmes, récurrents dans notre société ». «Au départ, les députés nous ont semblé clairsemés sur ce sujet », avouent plusieurs membres. Mais la députée Françoise Imbert et le député du Tarn Jacques Valax ont fait part au collectif de leur détermination quant à leurs revendications.
Samedi prochain
Samedi 9 octobre, à 14 heures, le collectif « Citoyens pour la paix » retrouvera d'autres associations près de la place Wilson à Toulouse. Le dialogue sera ouvert avec les passants. « Le départ vers la préfecture est prévue à 16 heuresUne délégation espère être reçue », conclue Hélène.
Re: Un Cercle des voisins pour le soutien aux Sans papiers
La poigne ferme, l'œil bleu azur, un dur accent slave, Victor habite dans les alentours de Saint-Girons depuis presque un an. La France, c'est sa seconde patrie. Histoire d'un homme au statut sans nom.
1991. Victor, natif de Atkaruk (en Russie), quitte la Tchétchénie. C'est le début de huit années d'errance dont il ne nous dira que peu de chose, par pudeur ou par discrétion. Sur ces zones ombres, Laurence, sa compagne, nous donne parfois quelques explications. Difficile pour l'homme de parler de son passé, impossible d'établir une chronologie détaillée.
1999. À pied, il franchit à pied les frontières de l'hexagone, à Nice. En poche, il a un passeport de l'ex-Union soviétique. Douze auns plus tard, à 40 ans, il vit toujours en France mais n'a plus de papiers .
Quatre séjours en centre de rétention
« En 2003, j'ai été arrêté dans la région de Montpellier puis placé en centre de rétention, à Sète. Les services administratifs ou judiciaires ont perdu les seuls papiers que je possédais, passeport, permis… Aujourd'hui, les autorités ne reconnaissent pas cette perte, et moi, je n'ai plus qu'une photocopie pour prouver mon identité ». À cette date, il fait également une demande d'asile politique qui lui sera refusée. Début d'une bataille administrative. En 2006, il est une nouvelle fois arrêté, retour au centre de rétention de Sète. Sans papiers, et originaire d'un pays depuis rayé de la carte, il ne peut prouver son identité. Il est libéré au bout de 32 jours (durée légale maximale de rétention), avec une interdiction de résidence sur le territoire français de 3 ans. Jusqu'à l'année dernière, « je vivais dans les Cévennes avec Laurence, où je n'ai jamais été inquiété ». La donne change avec son arrivée en Ariège. Janvier 2010, les gendarmes frappent à sa porte, direction le centre de rétention de Cornebarieu assorti d'une nouvelle interdiction du territoire. L'histoire se répète en décembre dernier.
Un gouffre administratif
« J'ai une petite fille de 5 ans, qui porte mon nom et qui est de nationalité française, je ne l'abandonnerai pas. Et rentrer dans mon pays serait trop dangereux pour moi ».
Pour Lionel Claus, responsable de l'équipe de la Cimade (comité inter mouvements auprès des évacués) au centre de rétention de Cornebarrieu et en charge du dossier, « Victor fait partie de ces personnes qui ne sont ni expulsables, ni régularisables. Sans les documents adéquats, les préfectures ne peuvent pas les reconduirent aux frontières. Si ce genre de cas n'est pas isolé, Victor a aussi la spécificité d'être originaire de l'ex-URSS. Après quatre placements en rétentions, ni le consulat russe, ni le consulat ukrainien ne l'ont reconnu. Apatride ou pas, c'est à l'office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) de statuer ; ce qui est sûr, c'est qu'il a des raisons d'en faire la demande ». « Aujourd'hui je suis bénévole auprès de la Croix Rouge et en retour je bénéficie de l'aide alimentaire, confie Victor. Tout ce que je souhaite, c'est obtenir une autorisation de résidence et une permission de travailler ». A Laurence de conclure, « même dans l'impasse, on veut croire que cela finira bien ».
1991. Victor, natif de Atkaruk (en Russie), quitte la Tchétchénie. C'est le début de huit années d'errance dont il ne nous dira que peu de chose, par pudeur ou par discrétion. Sur ces zones ombres, Laurence, sa compagne, nous donne parfois quelques explications. Difficile pour l'homme de parler de son passé, impossible d'établir une chronologie détaillée.
1999. À pied, il franchit à pied les frontières de l'hexagone, à Nice. En poche, il a un passeport de l'ex-Union soviétique. Douze auns plus tard, à 40 ans, il vit toujours en France mais n'a plus de papiers .
Quatre séjours en centre de rétention
« En 2003, j'ai été arrêté dans la région de Montpellier puis placé en centre de rétention, à Sète. Les services administratifs ou judiciaires ont perdu les seuls papiers que je possédais, passeport, permis… Aujourd'hui, les autorités ne reconnaissent pas cette perte, et moi, je n'ai plus qu'une photocopie pour prouver mon identité ». À cette date, il fait également une demande d'asile politique qui lui sera refusée. Début d'une bataille administrative. En 2006, il est une nouvelle fois arrêté, retour au centre de rétention de Sète. Sans papiers, et originaire d'un pays depuis rayé de la carte, il ne peut prouver son identité. Il est libéré au bout de 32 jours (durée légale maximale de rétention), avec une interdiction de résidence sur le territoire français de 3 ans. Jusqu'à l'année dernière, « je vivais dans les Cévennes avec Laurence, où je n'ai jamais été inquiété ». La donne change avec son arrivée en Ariège. Janvier 2010, les gendarmes frappent à sa porte, direction le centre de rétention de Cornebarieu assorti d'une nouvelle interdiction du territoire. L'histoire se répète en décembre dernier.
Un gouffre administratif
« J'ai une petite fille de 5 ans, qui porte mon nom et qui est de nationalité française, je ne l'abandonnerai pas. Et rentrer dans mon pays serait trop dangereux pour moi ».
Pour Lionel Claus, responsable de l'équipe de la Cimade (comité inter mouvements auprès des évacués) au centre de rétention de Cornebarrieu et en charge du dossier, « Victor fait partie de ces personnes qui ne sont ni expulsables, ni régularisables. Sans les documents adéquats, les préfectures ne peuvent pas les reconduirent aux frontières. Si ce genre de cas n'est pas isolé, Victor a aussi la spécificité d'être originaire de l'ex-URSS. Après quatre placements en rétentions, ni le consulat russe, ni le consulat ukrainien ne l'ont reconnu. Apatride ou pas, c'est à l'office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) de statuer ; ce qui est sûr, c'est qu'il a des raisons d'en faire la demande ». « Aujourd'hui je suis bénévole auprès de la Croix Rouge et en retour je bénéficie de l'aide alimentaire, confie Victor. Tout ce que je souhaite, c'est obtenir une autorisation de résidence et une permission de travailler ». A Laurence de conclure, « même dans l'impasse, on veut croire que cela finira bien ».
Re: Un Cercle des voisins pour le soutien aux Sans papiers
A Toulouse, aussi.....
Hier, une centaine de personnes se sont réunies sur la place du Capitole, en cercle et en silence pendant une heure. C'est un moyen de protester contre les conditions de rétention des sans-papiers.
Le frère Alain Richard est, avec d'autres à l'initiative des cercles de silence qui se réunissent tous les derniers mardis du mois sur la place du Capitole de 18 h 30 à 19 h 30.
Pourquoi ces cercles de silence ?
Il y a des choses qui me semblent violer l'humanité des êtres humains et qui sont particulièrement graves pour qu'on se mobilise. Il n'y a pas de raison de mettre des sans-papiers dans l'équivalent d'une prison. Et même si ce ne sont pas des prisons en tant que tel, ces centres sont ressentis comme une prison par les intéressés.
Plutôt qu'une manifestation bruyante, il nous semble que c'est plus digne de le faire en silence et d'inviter les personnes qui se joignent à nous d'écouter le tréfonds d'eux-mêmes.
C'est un moyen d'éveiller les consciences ?
Oui, cette heure de silence est un moyen d'écouter sa conscience. C'est un luxe de prendre le temps aujourd'hui. À partir de là, chacun prend des décisions et peut participer à telle ou telle association. Mais il est important de ne pas attendre que les autres agissent.
Votre action complète celle des associations…
Oui, nous n'avons pas voulu faire un duplicata de ce que font très bien les associations. Tout le monde à quelque chose à faire pour que le monde soit meilleur. Il est important de rappeler que les êtres humains ne sont pas des objets mais des personnes.
Votre action dure depuis quatre ans… Avez-vous l'impression qu'elle marque les pouvoirs publics ?
Je n'ai pas de balance à conscience pour mesurer l'impact sur les pouvoirs publics. Par contre, je sais que de plus en plus de personnes ont pris conscience de ce qu'il se passe. Les gens comprennent la nécessité d'être persévérant. N'oublions pas que les mères de la plaza de Mayo en Argentine, n'ont pas forcément retrouvé leurs êtres disparus, mais leur persévérance a permis que des décisions de justice soient rendues en leur faveur.
Aujourd'hui il y a des cercles de silence un peu partout en France, et ils font du bruit…
Oui, il y a plus de 180 villes et villages où des cercles de silence se réunissent. On ne pensait pas arriver çà un tel nombre, mais c'est une obligation ressentie par un grand nombre de gens. Il y a de plus en plus de témoignages de violations des lois qui protègent un peu les sans-papiers par des membres de l'administration française, et c'est très inquiétant. Ces cercles sont un moyen parmi d'autres de changer l'opinion publique, trop repliée sur elle-même.
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