GREVE DES EBOUEURS A TOULOUSE

Eboueurs en grève (3 dépôts sur 5 bloqués), les poubelles s'amoncellent et certains riverains se plaignent. Les actions interprofessionnelles continuent aujourd'hui , une journée étudiante.

Il y a encore loin du Capitole au Vieux Port. Mais les poubelles s'amoncellent pourtant dans le Grand Toulouse. Les détritus les plus gênants ont été nettoyés dans l'hypercentre de la Ville rose, samedi dans la nuit. Le parcours du Marathon de Toulouse était lui indemne de toute immondice. Et la nuit dernière, les bennes à ordure du dépôt du Raisin, qui a voté hier matin la suspension de la grève, sont passées dans le centre ville et à Saint-Cyprien.

Mais trois dépôts sur cinq (Monlong pour le sud toulousain, Blagnac et Colomiers pour l'ouest) restent bloqués. Seuls le Raisin (nord de Toulouse) et l'Union (communes périphériques du nord toulousain) ont voté hier matin la suspension de la grève.

Les syndicats appelant à la grève et au blocage (FO, Unsa, CGT, CFDT et Sud) annoncent 400 grévistes sur 520 agents de collecte. « Au Raisin, les ateliers mécaniques et les transports sont en grève, un piquet de grève est installé à l'entrée, on laisse passer les camions des non grévistes, il n'y a pas d'entrave mais l'activité reste réduite », explique Thierry Artigue (FO), « on comprend les restaurateurs et les commerçants qui protestent, mais on reçoit beaucoup de témoignages de solidarité des Toulousains, on ne souhaite pas être impopulaires, on n'a rien contre la municipalité non plus, on demande juste un geste du gouvernement ».

Collecte sélective et centre de tri fonctionnent, eux, normalement.

À l'incinérateur du Mirail, dont l'accès est filtré, aucun camion du Grand Toulouse ne vient déverser ses ordures. L'usine, qui chauffe aussi tout le quartier du Mirail, continue d'être alimentée par d'autres communes.