Grève des éboueurs : les poubelles débordent !
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Grève des éboueurs : les poubelles débordent !
La grève des agents du Grand Toulouse, hier à l'appel des 5 syndicats représentatifs, a été reconduite aujourd'hui après l'échec des négociations.
Après l'échec de la négociation, des sacs poubelle et des containers ont été déversés sur les allées Jean-Jaurès en début d'après-midi. D'un côté des syndicats qui se considèrent « baladés par les politiques depuis neuf mois » et réclament que « les promesses faites soient tenues », de l'autre des élus, dont le premier, Pierre Cohen, président du Grand Toulouse, qui assure : « On a tenu nos engagements, maintenant ça suffit. Nous n'irons pas plus loin, sinon cela fera des points de fiscalité en plus à la charge de tous les habitants ».
Les points de vue semblent inconciliables. Au centre du conflit, les statuts indemnitaires différents des agents intercommunaux (et parmi eux des éboueurs) du Grand Toulouse.
Voilà pourquoi, si vous habitez l'une des 25 communes du Grand Toulouse, votre poubelle n'a pas été collectée hier, et ne le sera pas encore aujourd'hui. Et cela risque de durer…
Avec le passage en communauté urbaine, le 1er janvier dernier, des fonctionnaires territoriaux provenant des 25 communes du Grand Toulouse se sont en effet retrouvés au sein de la même entité. Avec, à grade et profil de carrière égaux, des rémunérations et des conditions de travail différentes : jusqu'à 150 € de différence chaque mois et des RTT variant de 6 à 22 jours par an.
Malgré deux heures et quart d'entrevue, hier en fin de matinée au siège de la communauté d'agglomération à Marengo, les 15 membres de la délégation syndicale (trois pour chacun des cinq syndicats représentatifs en grève : FO, Unsa, CGT, Sud et CFDT) et les représentants de la direction autour du président Pierre Cohen, du vice-président chargé des ressources humaines, Bernard Sicard, et divers élus, se sont quittés sur un constat d'échec.
Les syndicats demandent que « l'harmonisation se fasse par le haut » (avec alignement sur le régime le plus favorable, celui de Colomiers), réclament une prime de dangerosité pour les agents concernés, et critiquent des « mutations arbitraires » dans les pôles de proximité.
Depuis 9 heures, hier matin, la place de la Légion d'Honneur (derrière la Médiathèque) était occupée bruyamment par des centaines d'agents intercommunaux en colère, éboueurs mais aussi informaticiens ou administratifs, sous les bureaux de la CUGT. Après l'échec de la négo, les manifestants se sont dirigés, en début d'après-midi, vers le Capitole. Des poubelles ont été déversées sur les allées Jean-Jaurès, fermées à la circulation pendant quelques minutes.
25 communes concernées
Le Grand Toulouse regroupe 25 communes : Aucamville, Aussonne, Balma, Beauzelle, Blagnac, Brax, Castelginest, Colomiers, Cornebarrieu, Cugnaux, Fenouillet, Fonbeauzard, Gagnac, Launaguet, L'Union, Mondonville, Pibrac, Pin-Balma, Quint-Fonsegrives, Saint-Alban, Saint-Orens, Seilh, Toulouse, Tournefeuille et Villeneuve-Tolosane.
Un ensemble de plus de 500 000 habitants où la communauté urbaine est compétente pour la voirie, l'urbanisme, les déchets et la propreté, les cimetières, les infrastructures telecom, l'eau et l'assainissement, le développement économique, la cohésion sociale, les transports urbains et divers équipements. Elle emploie près de 2 700 agents territoriaux (30 % d'administratifs et 70 % techniques).
Le patron du Grand Toulouse s'explique.
Pierre Cohen : « 50 € par agent, c'est 1 % d'impôt en plus »
Les grévistes et les responsables syndicaux vours accusent de n'avoir pas tenu vos promesses ?
J'ai tenu mes engagements et aucun des agents n'a été perdant sur son régime indemnitaire. 80 % d'entre eux ont bénéficié d'une augmentation mensuelle entre 50 et 100 € ! En avril dernier, une nouvelle revalorisation a permis une hausse mensuelle moyenne de 60 €, soit au total 116 € par mois en plus pour un rippeur agent technique de 2e classe.
À quoi a servi la conférence sociale lancée en janvier ?
Elle a permis de représenter tous les services nouveaux sans attendre l'élection des représentants du personnel au Comité technique paritaire (CTP) qui ne pouvait intervenir, selon la loi, avant septembre 2009. L'intersyndicale ne veut pas reconnaître le travail fait depuis neuf mois. Je regrette que les syndicats n'aient pas souhaité participer au CTP en septembre dernier, pour la mise en œuvre des décisions de la conférence sociale. Au contraire, ils posent comme préalable l'examen de nouvelles revendications. J'ai proposé que ces avancées soient inscrites à l'ordre du jour du CTP du 19 octobre, avec un calendrier pour les nouveaux points.
Que dire au public victime de ce conflit ?
Il doit comprendre que si l'on accorde 50€ par agent en plus, c'est 1,8 M€ soit un point d'impôt en plus.
Pas de repas à la cantine ?
La première journée de grève, hier, s'est déjà traduite par de jolis amoncellements de poubelles et de containers débordants dans le centre ville et dans certaines communes périphériques (lire ci-contre). L'accumulation d'ordures pendant le week-end a rendu l'action des grévistes très visible. Hier matin, seuls cinq camions sont sortis sur près de 150 répartis dans les six dépôts de l'agglo (Blagnac, Colomiers, L'Union, Monlong et Raisin à Toulouse et le tri sélectif). La grève de la collecte poursuivie dans la nuit de lundi à mardi et aujourd'hui va aggraver la situation, d'autant qu'il y aura des marchés en ville, gros producteurs de déchets, contrairement à hier. Les syndicats menacent aussi d'empêcher le transport des repas vers les écoles du Grand Toulouse, transport qui relève des services intercommunaux. Ainsi, même si écoles et cantines scolaires ne sont pas en grève aujourd'hui (elles relèvent des communes et non de l'intercommunalité), les enfants des cantines risquent d'être privés de repas ce mardi.
Les responsables syndicaux n'excluent pas d'autres actions plus ou moins symboliques en divers endroits du Grand Toulouse. Les agents manifesteront à nouveau dès 9 heures du matin à Marengo.
Commerces : une situation « catastrophique »Après un jour de grève seulement, les déchets s'amoncellent déjà sur les trottoirs qui bordent les restaurants de la place Wilson.
Et pour les commerçants, cette situation ne doit pas durer. « C'est gênant pour les clients et pour l'image du restaurant. On va essayer de stocker un maximum de poubelles au sous-sol, mais si le mouvement dure, on va devoir entasser dehors », explique Dominique, maître d'hôtel de la Brasserie Le Capoul.
Beaucoup regrettent également le manque d'information de la part de la mairie de Toulouse. « Quand j'ai appelé pour demander ce qui se passait, les services municipaux ont fait de l'ironie, en me disant qu'ils n'avaient pas de canne à pêche pour pêcher les informations… ce n'est vraiment pas normal », souligne une responsable de Pizza Pino. « Tout le monde a le droit de faire grève, et ils ont sûrement des motifs légitimes, mais la mairie devrait trouver temporairement un autre service pour ramasser les ordures », ajoute-t-elle.
Du côté de la parfumerie Douglas, on craint une fuite des clients. « C'est une situation catastrophique. On ne peut pas tolérer de tels amas de déchets devant une boutique de luxe comme la nôtre, cela va repousser les clients », précise Stéphanie Roussarie, la directrice adjointe. « Nous ne sommes qu'au premier jour de grève. Si ça dure, on va avoir des odeurs, des mouches, et mêmes des rats qui vont être attirés par la nourriture », prédit-elle. En attendant une sortie de crise, les déchets d'hier devraient donc logiquement venir grossir les tas déjà présents sur la chaussée.
Après l'échec de la négociation, des sacs poubelle et des containers ont été déversés sur les allées Jean-Jaurès en début d'après-midi. D'un côté des syndicats qui se considèrent « baladés par les politiques depuis neuf mois » et réclament que « les promesses faites soient tenues », de l'autre des élus, dont le premier, Pierre Cohen, président du Grand Toulouse, qui assure : « On a tenu nos engagements, maintenant ça suffit. Nous n'irons pas plus loin, sinon cela fera des points de fiscalité en plus à la charge de tous les habitants ».
Les points de vue semblent inconciliables. Au centre du conflit, les statuts indemnitaires différents des agents intercommunaux (et parmi eux des éboueurs) du Grand Toulouse.
Voilà pourquoi, si vous habitez l'une des 25 communes du Grand Toulouse, votre poubelle n'a pas été collectée hier, et ne le sera pas encore aujourd'hui. Et cela risque de durer…
Avec le passage en communauté urbaine, le 1er janvier dernier, des fonctionnaires territoriaux provenant des 25 communes du Grand Toulouse se sont en effet retrouvés au sein de la même entité. Avec, à grade et profil de carrière égaux, des rémunérations et des conditions de travail différentes : jusqu'à 150 € de différence chaque mois et des RTT variant de 6 à 22 jours par an.
Malgré deux heures et quart d'entrevue, hier en fin de matinée au siège de la communauté d'agglomération à Marengo, les 15 membres de la délégation syndicale (trois pour chacun des cinq syndicats représentatifs en grève : FO, Unsa, CGT, Sud et CFDT) et les représentants de la direction autour du président Pierre Cohen, du vice-président chargé des ressources humaines, Bernard Sicard, et divers élus, se sont quittés sur un constat d'échec.
Les syndicats demandent que « l'harmonisation se fasse par le haut » (avec alignement sur le régime le plus favorable, celui de Colomiers), réclament une prime de dangerosité pour les agents concernés, et critiquent des « mutations arbitraires » dans les pôles de proximité.
Depuis 9 heures, hier matin, la place de la Légion d'Honneur (derrière la Médiathèque) était occupée bruyamment par des centaines d'agents intercommunaux en colère, éboueurs mais aussi informaticiens ou administratifs, sous les bureaux de la CUGT. Après l'échec de la négo, les manifestants se sont dirigés, en début d'après-midi, vers le Capitole. Des poubelles ont été déversées sur les allées Jean-Jaurès, fermées à la circulation pendant quelques minutes.
25 communes concernées
Le Grand Toulouse regroupe 25 communes : Aucamville, Aussonne, Balma, Beauzelle, Blagnac, Brax, Castelginest, Colomiers, Cornebarrieu, Cugnaux, Fenouillet, Fonbeauzard, Gagnac, Launaguet, L'Union, Mondonville, Pibrac, Pin-Balma, Quint-Fonsegrives, Saint-Alban, Saint-Orens, Seilh, Toulouse, Tournefeuille et Villeneuve-Tolosane.
Un ensemble de plus de 500 000 habitants où la communauté urbaine est compétente pour la voirie, l'urbanisme, les déchets et la propreté, les cimetières, les infrastructures telecom, l'eau et l'assainissement, le développement économique, la cohésion sociale, les transports urbains et divers équipements. Elle emploie près de 2 700 agents territoriaux (30 % d'administratifs et 70 % techniques).
Le patron du Grand Toulouse s'explique.
Pierre Cohen : « 50 € par agent, c'est 1 % d'impôt en plus »
Les grévistes et les responsables syndicaux vours accusent de n'avoir pas tenu vos promesses ?
J'ai tenu mes engagements et aucun des agents n'a été perdant sur son régime indemnitaire. 80 % d'entre eux ont bénéficié d'une augmentation mensuelle entre 50 et 100 € ! En avril dernier, une nouvelle revalorisation a permis une hausse mensuelle moyenne de 60 €, soit au total 116 € par mois en plus pour un rippeur agent technique de 2e classe.
À quoi a servi la conférence sociale lancée en janvier ?
Elle a permis de représenter tous les services nouveaux sans attendre l'élection des représentants du personnel au Comité technique paritaire (CTP) qui ne pouvait intervenir, selon la loi, avant septembre 2009. L'intersyndicale ne veut pas reconnaître le travail fait depuis neuf mois. Je regrette que les syndicats n'aient pas souhaité participer au CTP en septembre dernier, pour la mise en œuvre des décisions de la conférence sociale. Au contraire, ils posent comme préalable l'examen de nouvelles revendications. J'ai proposé que ces avancées soient inscrites à l'ordre du jour du CTP du 19 octobre, avec un calendrier pour les nouveaux points.
Que dire au public victime de ce conflit ?
Il doit comprendre que si l'on accorde 50€ par agent en plus, c'est 1,8 M€ soit un point d'impôt en plus.
Pas de repas à la cantine ?
La première journée de grève, hier, s'est déjà traduite par de jolis amoncellements de poubelles et de containers débordants dans le centre ville et dans certaines communes périphériques (lire ci-contre). L'accumulation d'ordures pendant le week-end a rendu l'action des grévistes très visible. Hier matin, seuls cinq camions sont sortis sur près de 150 répartis dans les six dépôts de l'agglo (Blagnac, Colomiers, L'Union, Monlong et Raisin à Toulouse et le tri sélectif). La grève de la collecte poursuivie dans la nuit de lundi à mardi et aujourd'hui va aggraver la situation, d'autant qu'il y aura des marchés en ville, gros producteurs de déchets, contrairement à hier. Les syndicats menacent aussi d'empêcher le transport des repas vers les écoles du Grand Toulouse, transport qui relève des services intercommunaux. Ainsi, même si écoles et cantines scolaires ne sont pas en grève aujourd'hui (elles relèvent des communes et non de l'intercommunalité), les enfants des cantines risquent d'être privés de repas ce mardi.
Les responsables syndicaux n'excluent pas d'autres actions plus ou moins symboliques en divers endroits du Grand Toulouse. Les agents manifesteront à nouveau dès 9 heures du matin à Marengo.
Commerces : une situation « catastrophique »Après un jour de grève seulement, les déchets s'amoncellent déjà sur les trottoirs qui bordent les restaurants de la place Wilson.
Et pour les commerçants, cette situation ne doit pas durer. « C'est gênant pour les clients et pour l'image du restaurant. On va essayer de stocker un maximum de poubelles au sous-sol, mais si le mouvement dure, on va devoir entasser dehors », explique Dominique, maître d'hôtel de la Brasserie Le Capoul.
Beaucoup regrettent également le manque d'information de la part de la mairie de Toulouse. « Quand j'ai appelé pour demander ce qui se passait, les services municipaux ont fait de l'ironie, en me disant qu'ils n'avaient pas de canne à pêche pour pêcher les informations… ce n'est vraiment pas normal », souligne une responsable de Pizza Pino. « Tout le monde a le droit de faire grève, et ils ont sûrement des motifs légitimes, mais la mairie devrait trouver temporairement un autre service pour ramasser les ordures », ajoute-t-elle.
Du côté de la parfumerie Douglas, on craint une fuite des clients. « C'est une situation catastrophique. On ne peut pas tolérer de tels amas de déchets devant une boutique de luxe comme la nôtre, cela va repousser les clients », précise Stéphanie Roussarie, la directrice adjointe. « Nous ne sommes qu'au premier jour de grève. Si ça dure, on va avoir des odeurs, des mouches, et mêmes des rats qui vont être attirés par la nourriture », prédit-elle. En attendant une sortie de crise, les déchets d'hier devraient donc logiquement venir grossir les tas déjà présents sur la chaussée.
Re: Grève des éboueurs : les poubelles débordent !
Les éboueurs suspendent leur grève jusqu'à lundi
Le ramassage des ordures a repris hier, après le retour au dialogue entre les agents de la Communauté urbaine et Pierre Cohen.
En grève depuis trois jours les agents de la Communauté urbaine du Grand Toulouse (CUGT), dont les éboueurs, ont suspendu leur mouvement hier en début d'après-midi à l'issue d'une rencontre avec le maire de Toulouse et président de la CUGT, Pierre Cohen. « Il y a beaucoup d'avancées sur nos revendications. On saisit la porte ouverte pour reprendre les négociations jusqu'à lundi sur la rémunération des agents, l'aménagement du temps de travail, sur la mobilité… », a notamment expliqué André Falba (FO) pour l'intersyndicale Unsa-FO-CGT-Sud-CFDT. Mais les grévistes préviennent : « C'est une suspension, pas l'arrêt de la grève. Si lundi nous ne sommes pas satisfaits, on remet ça. Encore plus dur. » Les parties ont donc trois jours pour tomber d'accord.
En attendant, la suspension du mouvement a deux conséquences pratiques immédiates : la reprise du ramassage des poubelles dès hier soir pour un retour à la normale aujourd'hui dans les rues de Toulouse et des villes du Grand Toulouse disparaissant peu à peu sous les ordures depuis lundi. Et la reprise des repas dans les cantines scolaires.
Hier dans la matinée, les agents de la Communauté urbaine avaient une fois défilé à Toulouse, les éboueurs déversant à nouveau les poubelles sur leur passage (lire ci-dessous). « C'est malheureux qu'il ait fallu en arriver là pour que M. Cohen veuille bien nous recevoir », se lamentait un manifestant.
« Aucune sanction », promet Pierre Cohen
Le maire de Toulouse, lui, s'est dit satisfait de la tournure que prennent les événements. Réfutant l'idée d'avoir perdu la bataille des poubelles, il a une nouvelle fois condamné le déversement d'ordures dans les rues. Mais promis qu'il n'y aurait « aucune sanction contre les grévistes. Cela n'a jamais été dans mes pratiques », dit-il. Il se défend par ailleurs d'avoir tenté de « casser la grève », comme l'en accusent les éboueurs en faisant appel à deux sociétés privées, Véolia et TP Cassin pour nettoyer un peu le centre-ville, mardi. « Pour des raisons de sécurité, argumente-t-il, il fallait balayer les endroits où il y avait du verre cassé ». Pierre Cohen reconnaît que l'urgence dans laquelle s'est déroulé le passage de l'Agglo à la Communauté urbaine est sans doute à l'origine des difficultés d'harmonisation et de réorganisation. En revanche, il conteste l'affirmation des syndicats selon laquelle les agents de Colomiers sont mieux payés que ceux de Toulouse et qu'il s'agit d'aligner les rémunérations sur les mieux payés : « Je suis sûr que les Toulousains gagnent plus. Mais si je me trompe, je le reconnaîtrais et ce qui est dû sera payé. »
Reste aux éboueurs à nettoyer les traces du conflit et faire place nette juste à temps pour la manifestation des agriculteurs.
Au fil de la journée
6 h, opération métro gratuit. La suspension de la grève n'était pas gagnée d'avance hier matin. Avant d'en arriver là, éboueurs et autres agents de la Communauté urbaine s'étaient levés tôt pour mener une opération «métro gratuit» dans les stations Marengo, Jolimont,Basso Cambo, Capitole... Pendant ce temps, les dépôts de Monlong, Raisin, Blagnac, Colomiers, L'Union sont bloqués pour empêcher la sortie des camions non grévistes.
9 h, interpellation express de quatre éboueurs à Colomiers.
Réunis sur le parvis de la CUGT depuis 7 heures, les manifestants apprennent l'interpellation de quatre éboueurs à Colomiers, pour avoir déverser des ordures dans la rue... du commissaire. Prêts à «descendre sur Colomiers», les grévistes changent d'avis quand on leur annonce la libération quasi immédiate de leurs camarades après un rappel à la loi.
9 h 30, défilé dans les ordures. Comme la veille, les éboueurs déversent les poubelles sur leur passage. Méconnaissables, les rues Bayard et de la République, ressemblent à d'incroyables dépotoirs géants. Balais en main, les commerçants maugréent. «Quand ils repasseront dans un mois pour les calendriers, on va les recevoir», prévient l'un d'entre eux, rue de la République.
11 h 30, Cohen reçoit intersyndicale. Les discussions vont durer deux bonnes heures.
14 h, la grève est suspendue. Les délégués ressortent et prônent l'arrêt provisoire de la grève compte tenu des «avancées». A la majorité , les grévistes votent pour la suspension. Peu après, Pierre Cohen reçoit les 24 autres maires de la CUGT inquiets de l'amoncellement des ordures dans leurs communes. Il leur apprend la suspension de la grève.
16 h, début du nettoyage. L'essentiel du ramassage reprend ce matin, mais dès hier après-midi les agents de propreté ont remis le paquet pour nettoyer les rues de la ville.
Les points de la négociation
Harmonisation des régimes indemnitaires. Les syndicats veulent aligner les régimes indemnitaires sur les agents les mieux payés, c'est-à-dire les Columérins qui, selon eux, à grade et ancienneté équivalents,gagnent plus que les Toulousains. Faux, répond le président de la Communauté urbaine, qui parie sur le contraire. Pierre Cohen et l'intersyndicale ont donc décidé d'en avoir le cœur net en comparant les fiches de paie, aujourd'hui.
Mobilité. Une commission de recours spécifique de suivi devrait être créée sur cette question qui constitue l'un des premiers motifs de la grève. Les agents sont hostiles à la mobilité engendrée par le redécoupage en pôles territoriaux, après le passage en Communauté urbaine. Yvan, par exemple, travaillait à la pose de mobilier urbain à Toulouse. Il habite Villeneuve-Tolosane. « J'étais basé route de Seysses, à cinq minutes de chez moi. J'ai formulé trois vœux d'affectation, les deux premiers n'ont pas été retenus et j'ai appris lundi que j'étais affecté à Colomiers avec un régime indemnitaire et un temps de travail différents de ceux de mes futurs collègues. ça va me rajouter 20 km de voiture par jour parce qu'il n'y a pas de transport en commun entre Villeneuve et Colomiers. A 1200 € par mois, économiquement je vais y perdre. S'ils me filent une voiture de fonction je veux bien aller bosser à Quimper tous les jours… »
Temps de travail. le passage de 6 à 12 jours de RTT pour les agents toulousains et le rattrapage des heures cumulées depuis le 1er janvier 2009 seraient acquis.
Avancement.
Plusieurs dizaines d'agents de la Communauté urbaine ont obtenu leur diplôme de « première classe ». Un échelon gravi synonyme d'une augmentation qu'ils n'ont pas vue venir pour raison budgétaire. « ça correspond à près de 1 500 € par an, pas question de s'asseoir dessus », explique Manu, nettoyeur au Kärcher. La situation de tous les agents concernés sera régularisée, de façon rétroactive, au 1er janvier 2010.
Pénibilité et dangerosité. La mise en place d'une indemnité est à l'étude.
Paiement des jours de grève. Les syndicats l'ont demandé. Contre sur le principe Pierre Cohen aurait promis d'y réfléchir.
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