DEVELOPPEMENT DURABLE

La notion de Développement Durable (DD) reste floue pour la plupart d'entre nous. Elle est la traduction de «Susteinable development », et fut ainsi définie par le rapport Brundtland en 1987 : « Un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. »

Elle repose sur le triptyque : l'économie, le social, et l'environnement, ces trois données s'interpénétrant. On les représente souvent sous la forme de trois cercles se rejoignant à la façon d'anneaux liés les uns aux autres.

Mais cette réflexion transposée dans le milieu de l'entreprise connaît quelques difficultés. Elle semble à la fois trop vaste, ou alors inadaptée. C'est que les torsions sont grandes entre la réalité du marché, et les souhaits vertueux du DD.

Comment d'une main laisser les entreprises faire des profits quelque soit le coût humain, en délocalisant par exemple - et de l'autre, ne frappant pas ces évasions économiques par des lois, exiger de ces mêmes entreprises qu'elles se régulent elles-même.

Et c'est dans ce contexte d'un marché en roue libre, que les instances en charge d'appliquer les règles du DD se battent, et mettent en place des actions.

La Chambre Régional de Commerce et d'Industrie de Midi-Pyrénées a décidé d'aider les entreprises à passer du concept aux véritables enjeux stratégiques.


Adapter les notions au monde de l'entreprise
« Le terme de Développement Durable est galvaudé, explique Elise De Geetere, chargée de mission Développement durable à la CRCI Midi-Pyrénées.

Les entreprises n'y voient que le côté environnement. Elles sont plus réceptives à la RES, la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Elle implique de fidéliser les salariés, pour pérenniser les entreprises. On parle aussi de Capital immatériel, pour désigner ce qui ne figure pas dans les comptes, ni dans les chiffres. C'est l'humain, le relationnel.»

Immerger des consultants en RES dans les entreprises
Quinze entreprises se sont engagées dans ce parcours. Elles ont reçu pendant deux semaines des consultants au management du DD.

«Ce fut l'opportunité de prendre du recul sur leur fonctionnement, souligne Elise De Geetere, elles ont dû se remettre en cause, et impliquer les salariés dans cette démarche. Nous mettons sur le site internet de la CRCI un guide des bonnes pratiques, et nous venons de créer un club de Dirigeants Durables, une dynamique régionale, voire inter-régionale, avec des dirigeants qui s'engagent.»

Quarante chefs d'entreprise ont déjà répondu à l'appel.Pour Alan Fustec, consultant et pilier de la formation, une entreprise qui ne tient pas compte du DD est en perdition. « Ceux qui l'ont compris vont mettre en place une politique de prise en compte des ressources qui deviennent rares. Rester à l'écart du développement durable, c'est prendre un risque majeur pour le développement de son entreprise. »

Il est possible d'allier qualité et environnement
Jean-Louis Pech a offert un second souffle à la société Sopyram, spécialisée dans le fauteuil club cuir. Les produits ont été soumis à un projet global de recherche et de développement, visant une haute qualité environnementale. Il s'est entouré d'artisans spécialistes, comme la mégisserie de Graulhet dans le Tarn et s'est adjoint des compétences spécifiques en matière de design et de travail du cuir pour des produits faits main entièrement réalisés à Toulouse. « Je voulais reconstruire une image un peu désuète, la rendre plus jeune et dynamique. Je savais qu'il était possible de mettre sur le marché des meubles qui répondent à des contraintes environnementales. L'étape la plus dure est de rencontrer le marché avec une certaine efficacité. » Jean-Louis Pech n'est pas un nouveau-né dans le monde du développement durable. P-Dg du bureau d'études IDE environnement depuis plus de vingt ans, il est aussi président du GIE France Recyclage Pneumatiques.

20 pour cent
L'évolution des codes des marchés publics implique les entreprises, puisque le développement durable représente 20% de la note globale.

« Rester à l'écart du développement durable, c'est prendre un risque majeur pour le développement de son entreprise. Alan Fustec, consultant en Développement Durable.

700 millions €La région Midi-Pyrénées lève une enveloppe de 700 millions d'euros pour renforcer le développement durable en région. Ils seront destinés à la rénovation énergétique des bâtiments publics et privés, à la production d'énergie renouvelable comme l'éolien, le solaire... Le conseil régional soutiendra à hauteur de 25% les emprunts des TPE/PME qui se lanceront dans la production d'énergie renouvelable. Elle financera à hauteur de 250 millions d'euros la rénovation et la modernisation du réseau ferré régional dans le cadre du Plan Rail.

Coca-Cola et le magazine Neoplanète relancent le prix du design durable.

Le public a jusqu'au 24 octobre pour réaliser un objet design à partir des emballages des boissons. Plastique, aluminium, carton, verre... tout pourra être utilisé à condition de faire de l'upcycling, c'est-à-dire transformer des déchets en produits d'extrême qualité et de grande valeur esthétique et environnementale.

Les projets seront jugés par des designers, éditeurs, industriels, journalistes, experts du développement durable et du monde artistique. Le lauréat repartira avec un prix de 5.000 euros.

Pour participer au concours, les personnes interressées peuvent télécharger le formulaire d'inscription sur Prixdudesigndurable.com. Les travaux sont à renvoyer jusqu'au 24 octobre.

Site : www.prixdudesigndurable.com

Le dimanche 13 mai est organisé, pour la 2e année consécutive, un évènement intercommunal sur le thème du développement durable, orchestré par cinq communes du nord toulousain, Aucamville, Fenouillet, Fonbeauzard, Gagnac-sur-Garonne et Lespinasse.

Cette journée a pour but de faire découvrir les grands espaces de nature de cette partie du territoire.

Une promenade pour les piétons est planifiée afin de faire découvrir le patrimoine local. Un circuit cycliste est également proposé et traverse chaque commune. Arrivé au lac du Bocage de Fenouillet, les participants seront conviés à partager un apéritif confectionné par la restauration municipale d’Aucamville, et pour se restaurer, pique-nique partagé et restauration bio sont au programme.

Une trentaine d’association sensibiliseront les participants au déplacement doux, au développement durable, à l’environnement, et à la culture. Des animations seront également mises en place, ainsi que trois expositions sur le recyclage, la flore locale, ou encore le miel. Le groupe toulousain « Ça peut plaire à ta mère » accompagnera cet évènement. Une navette à vélo gratuite permettra aux participants de traverser la RD 820, en direction du Lac de Bocage, en toute sécurité.