SERMI mise sur ses propres produits pour assurer son développement

**Admin** Ven 23 Jan - 16:40

Voilà une entreprise innovante. Créée en 1947 à Toulouse, la société indépendante d'usinage traditionnel et de mécano-soudure, a été cédée en 2000 à Bernard Ourmières, à l'occasion du départ en retraite de son fondateur, Maurice Duffaurt.

Depuis 2001, l'entreprise est basée à Colomiers, à l'entrée de la zone en Jacca, suite à l'explosion d'AZF qui a détruit ses locaux du site Langlade, où elle était installée depuis 1957.

Dans les ateliers, les personnels de production se sont spécialisés dans la fabrication d'outillage pour l'aéronautique, qui représente 60% de son activité. Elle travaille en amont des chaînes de production, mais aussi pour la maintenance et la réparation des avions.

DES MACHINES TRÈS SPECIFIQUES

Forte de son savoir-faire sur des matériaux en acier, inox, ou encore aluminium, l'entreprise s'est diversifiée dans des activités de mécanique pure, avec la création de machines spécifiques pour le poinçonnage des profilés aluminium, mais aussi dans la soudure.

Elle a par exemple contribué à la création des vitrines du Musée Saint Raymond à Toulouse, ou à celle de passerelles d'accès de la cité de l'espace

GAMME DE PRODUITS PROPRES

. « Nous savons créer des formes particulières, grâce à nos compétences de soudure, mais aussi de fabricant de pièces mécaniques. Nous sommes donc capables de concevoir des pièces permettant des formes plus libres », souligne le dirigeant.

Pour l'A380, la société a développé un système permettant l'installation des trains d'atterrissage. « Nous avons breveté le système de treuil de levage qui permet d'installer des pièces dans des endroits confinés », explique Bernard Ourmières. « Cet outillage, baptisé Sermilift, commence à être vendu directement aux compagnies aériennes qui en ont besoin pour la maintenance de leurs avions, A 320 et A340. Forts de ce succès, nous élaborons une gamme de produits autour de cet outil ».

Si, pour 2009, le dirigeant reste prudent, crainte des effets de la crise oblige, il reste néanmoins confiant et envisage de nouer des partenariats avec des bureaux d'études.