Aide alimentaire aux pauvres : les Européens échouent à trouver un accord

Aide alimentaire aux pauvres : les Européens échouent à trouver un accord

«Nous n'avons pas encore enregistré de compromis, ce sera peut-être le cas plus tard», a dû constater le ministre polonais de l'Agriculture Marek Sawicki, dont le pays préside l'UE. Hier, les Européens ont donc renvoyé à plus tard la possibilité d'un accord pour maintenir en l'état un programme d'aide alimentaire crucial pour les pauvres tirée des fonds agricoles.

Le président français Nicolas Sarkozy a jugé « inacceptable que l'Europe abandonne les plus faibles de ses concitoyens », estimant qu'il était « de la responsabilité » de l'Europe de « garantir les financements ».

Le blocage provient de six des 27 États de l'UE qui « sont clairement opposés » à une solution permettant d'éviter, en 2012 et 2013, une réduction drastique du Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD).

Les ONG ont tiré la sonnette d'alarme. « Six États décident d'affamer » 18 millions d'Européens démunis, a tonné le député européen belge Marc Tarabella. «Un coup terrible porté au projet européen», dénonce Jean-Michel Baylet, président du PRG et candidat à la primaire citoyenne.

L'Allemagne, le Royaume-Uni, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas et la République tchèque forment à eux seuls une minorité de blocage qui pourrait faire passer les fonds alloués au PEAD de 480 millions d'euros cette année à 113,5 millions d'euros en 2012.