Un père de famille de Colomiers tué par des cambrioleurs pour 200 euros
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Un père de famille de Colomiers tué par des cambrioleurs pour 200 euros
Trois braquages minables, une tentative de cambriolage, et un meurtre… Pour un butin de 200 € au final, trois ou quatre individus se sont lancés hier, entre 1 heure et 2 heures du matin, entre Toulouse et Colomiers, dans une expédition qui s'est terminée par la mort d'un homme.
Pascal Orvain, un père de famille de 50 ans, directeur d'une société de climatisation, a été poignardé alors qu'il avait surpris les cambrioleurs dans sa villa, proche des usines Airbus à Colomiers. Le décalage entre des faits de petite délinquance et leur conséquence rend ce meurtre d'autant plus tragique : « C'est une affaire dramatique », a souligné hier le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet.
Six coups de couteau
Tôt hier matin, un jeune homme âgé de 21 ans a été interpellé au domicile de ses parents, à La Salvetat-Saint-Gilles. Grâce au signalement de la voiture aperçue sur certains faits, une Peugeot 206, et le relevé de son numéro d'immatriculation, les gendarmes sont allés frapper chez le propriétaire. Le fils, alors absent, avait dit à ses parents qu'il sortait en boîte de nuit. Il avait emprunté la voiture de son père. À son retour, entre 3 heures et 4 heures du matin, il a été interpellé puis confié à la Police judiciaire, en charge de l'ensemble des faits, qui l'a placé en garde à vue.
Ce jeune homme aurait reconnu un certain nombre de faits. Le procureur de la République n'a pas dévoilé le profil de ce garçon, un jeune homme sans emploi, qui était encore ivre au moment de son interpellation. Un indice qui laisse penser qu'une simple soirée entre copains a peut-être précédé l'engrenage fatal.
Pour la police, la première alerte provient à 1 h 18 des allées Jean-Jaurès, à Toulouse, où le réceptionniste d'un modeste hôtel une étoile se fait braquer le contenu de la caisse en prenant un coup de poing. Le même scénario se reproduit quelques minutes plus tard, à 1 h 25, à l'entrée de Balma, à l'hôtel Kyriad. « Quatre hommes cagoulés sont entrés, témoigne une employée. Le vigile a été frappé à l'arcade avec un poing américain et menacé avec un couteau sous la gorge. » Des faits qui la scandalisent : « C'est de la violence gratuite ! Il n'y a rien à voler dans la caisse. » A 1 h 55, nouvelle alerte à l'autre bout de Toulouse, à l'hôtel Formule 1 de l'aéroport, à Blagnac, un hôtel pourtant sous vidéosurveillance. Puis, vers 2 heures, un appel désespéré parvient de la villa de Colomiers. Dans la maison se trouvaient aussi la femme et la fille de ce couple de trois enfants. Le père de famille a rapidement succombé à six coups de couteau. Les cambrioleurs avaient brisé une vitre pour entrer.
Pourquoi cette maison ? Vraisemblablement pour rien. Par hasard. « Les volets étaient ouverts », a précisé Michel Valet. Dans leur fuite, les cambrioleurs n'ont rien dérobé.
« Pourquoi eux ? », s'interrogent les voisins
« Pourquoi eux ? Pourquoi cette maison et pas la nôtre ?, s'interroge un couple de voisins, sous le choc. Leur maison est comme une autre. Est-ce parce qu'elle est en bord de rue et sans clôture ? ça fait peur. Les policiers nous ont demandé de fermer les volets. On va le faire quelque temps mais après… » Chemin de Gramont, à Colomiers, le quartier surplombe les usines de l'A 340. Recouverte d'un crépi jaune, équipée d'une piscine, la maison de la victime est récente - la clôture n'est pas terminée - mais elle ne se distingue pas par un luxe particulier. Une maison confortable mais ordinaire. Ni 4x4, ni berline ne sont stationnés devant. Le quartier est calme et, comme tous les secteurs résidentiels, il a subi quelques cambriolages.
Pascal Orvain, un père de famille de 50 ans, directeur d'une société de climatisation, a été poignardé alors qu'il avait surpris les cambrioleurs dans sa villa, proche des usines Airbus à Colomiers. Le décalage entre des faits de petite délinquance et leur conséquence rend ce meurtre d'autant plus tragique : « C'est une affaire dramatique », a souligné hier le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet.
Six coups de couteau
Tôt hier matin, un jeune homme âgé de 21 ans a été interpellé au domicile de ses parents, à La Salvetat-Saint-Gilles. Grâce au signalement de la voiture aperçue sur certains faits, une Peugeot 206, et le relevé de son numéro d'immatriculation, les gendarmes sont allés frapper chez le propriétaire. Le fils, alors absent, avait dit à ses parents qu'il sortait en boîte de nuit. Il avait emprunté la voiture de son père. À son retour, entre 3 heures et 4 heures du matin, il a été interpellé puis confié à la Police judiciaire, en charge de l'ensemble des faits, qui l'a placé en garde à vue.
Ce jeune homme aurait reconnu un certain nombre de faits. Le procureur de la République n'a pas dévoilé le profil de ce garçon, un jeune homme sans emploi, qui était encore ivre au moment de son interpellation. Un indice qui laisse penser qu'une simple soirée entre copains a peut-être précédé l'engrenage fatal.
Pour la police, la première alerte provient à 1 h 18 des allées Jean-Jaurès, à Toulouse, où le réceptionniste d'un modeste hôtel une étoile se fait braquer le contenu de la caisse en prenant un coup de poing. Le même scénario se reproduit quelques minutes plus tard, à 1 h 25, à l'entrée de Balma, à l'hôtel Kyriad. « Quatre hommes cagoulés sont entrés, témoigne une employée. Le vigile a été frappé à l'arcade avec un poing américain et menacé avec un couteau sous la gorge. » Des faits qui la scandalisent : « C'est de la violence gratuite ! Il n'y a rien à voler dans la caisse. » A 1 h 55, nouvelle alerte à l'autre bout de Toulouse, à l'hôtel Formule 1 de l'aéroport, à Blagnac, un hôtel pourtant sous vidéosurveillance. Puis, vers 2 heures, un appel désespéré parvient de la villa de Colomiers. Dans la maison se trouvaient aussi la femme et la fille de ce couple de trois enfants. Le père de famille a rapidement succombé à six coups de couteau. Les cambrioleurs avaient brisé une vitre pour entrer.
Pourquoi cette maison ? Vraisemblablement pour rien. Par hasard. « Les volets étaient ouverts », a précisé Michel Valet. Dans leur fuite, les cambrioleurs n'ont rien dérobé.
« Pourquoi eux ? », s'interrogent les voisins
« Pourquoi eux ? Pourquoi cette maison et pas la nôtre ?, s'interroge un couple de voisins, sous le choc. Leur maison est comme une autre. Est-ce parce qu'elle est en bord de rue et sans clôture ? ça fait peur. Les policiers nous ont demandé de fermer les volets. On va le faire quelque temps mais après… » Chemin de Gramont, à Colomiers, le quartier surplombe les usines de l'A 340. Recouverte d'un crépi jaune, équipée d'une piscine, la maison de la victime est récente - la clôture n'est pas terminée - mais elle ne se distingue pas par un luxe particulier. Une maison confortable mais ordinaire. Ni 4x4, ni berline ne sont stationnés devant. Le quartier est calme et, comme tous les secteurs résidentiels, il a subi quelques cambriolages.
Re: Un père de famille de Colomiers tué par des cambrioleurs pour 200 euros
Drame de Colomiers. Le jeune homme de 22 ans continue de nier.
Qui est réellement Jérémy Bagassien ? Ce garçon de 22 ans, domicilié au Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis est incarcéré depuis la fin du mois de juillet. À tort selon lui. Il a d'ailleurs déposé une demande de liberté qui sera examinée ce matin par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse. Pour la police judiciaire et le juge d'instruction Didier Suc, cet enfant de la banlieue parisienne est un des suspects principaux du drame qui s'est joué à Colomiers, dans la nuit du 17 au 18 juillet.
Cette nuit-là, Pascal Orvain a été tué par des cambrioleurs qui venaient de pénétrer dans sa villa qui surplombe les usines Airbus de Saint-Martin du Touch. Malgré les cris du propriétaire, les cambrioleurs n'ont pas fui et ils ont même porté plusieurs coups de couteau au propriétaire dont au moins deux dans le dos… Cet homme de 50 ans est mort quelques minutes plus tard malgré l'intervention des secours, sous les yeux de sa femme et de ses enfants…
En collaboration avec la gendarmerie, la police judiciaire a rapidement interpellé un premier suspect, puis deux autres. Pour arrêter Jérémy Bagassien, présenté comme le leader de cette bande qui avait braqué deux hôtels avant de décider de cambrioler la maison de Colomiers, les policiers ont surveillé ses proches avant de l'interpeller à Paris le 23 juillet, moins d'une semaine après le drame. Depuis ce suspect déjà connu de la justice nie tout, y compris sa présence dans la région toulousaine le soir des faits. Les enquêteurs comptaient sur les analyses scientifiques pour confirmer sa présence à Colomiers mais il a refusé de se soumettre au test ADN comme la loi le lui permet.
« Quand on connaît les charges qui existent dans le dossier, les témoignages des trois autres mis en examen, on ne peut que s'interroger sur cette demande de remise en liberté, soulignent les avocats de la famille Orvain, Mes Georges Catala et Alexandre Martin. Cette demande est une honte, un véritable scandale et nous le dirons ce matin aux conseillers de la chambre ».
Re: Un père de famille de Colomiers tué par des cambrioleurs pour 200 euros
Alcool, inconscience, effet de groupe… Il y a près d'un an, le 18 juillet 2009, quatre jeunes âgés d'une vingtaine d'années se sont lancés dans une équipée sauvage qui s'est terminée dans le sang : trois braquages d'hôtels pour un butin dérisoire de 200 €, à Toulouse et dans la banlieue, puis un cambriolage dans une maison de Colomiers où le père de famille, Pascal Orvain, 50 ans, est tué de six coups de couteau. Hier, à 21 h 30, dans la maison où habite toujours la famille, au-dessus des usines Airbus, avait lieu la reconstitution de ce drame qui a soulevé une indignation générale. Onze mois après, où en est l'enquête ?
L'équipée sauvage. Le scénario de la soirée est établi. Jérémy Bagassien, dit « Nilton », qui habite en Seine-Saint-Denis, dans le « 9-3 », vient se mettre au vert à Toulouse après un braquage. À la gare, Cédric Zachelin, un copain, Jérémy Desbarats et Samuel Raphaël l'attendent en buvant. Déjà, une bagarre éclate avec des vigiles. Puis, parce qu'ils veulent « se faire du fric », les quatre jeunes se lancent dans trois braquages d'hôtels : allées Jean-Jaurès, à Balma et près de l'aéroport. Vers 2 heures, ils arrivent devant la maison de Colomiers. Deux ou trois entrent après avoir cassé une vitre. Surpris par le propriétaire, l'un d'eux frappe avec une dague.
Les responsabilités.
Après plusieurs confrontations, les rôles de chacun semblent acquis. « Nilton » a donné les coups bien qu'il s'en défende. Depuis le début, il nie jusqu'à sa présence à Toulouse alors que son ADN a été trouvé à Colomiers. « Il maintient sa position », avance Me Pascal Nakache, son avocat. Dans la maison également se trouvait Jérémy Desbarats, le propriétaire de la voiture et de la dague. Samuel Rapahël n'a pas franchi la fenêtre, assure Me Nicolas Raynaud de Lage. « Il est resté pétrifié. » Quant à Cédric Zachelin, s'il n'est pas descendu de la voiture, c'est sans doute parce qu'il connaissait une des filles de la victime : le groupe n'est pas arrivé là par hasard. « Il ressent une énorme culpabilité, souligne son avocat, Me Emmanuel Tricoire. Il n'imaginait pas que les choses allaient déraper comme ça. »
Un profil inquiétant. Poursuivi pour deux braquages dans le « 9-3 », Jérémy Bagassien fait figure de petit caïd. Violent, ce garçon d'une taille imposante a, lors d'une confrontation, menacé un de ses anciens copains d'un soir.
« Ils ont tous un rôle »
Obligatoire dans le cadre de la procédure, la reconstitution d'hier était évidemment une épreuve pour la famille de la victime, notamment l'épouse, Patricia, présente hier comme le soir de l'agression. Ses avocats, Mes Catala et Martin, refusent de distinguer les responsabilités des mis en cause. Pour eux, le meurtre n'est pas le résultat imprévu d'un dérapage mais la montée en puissance d'une violence voulue. « Ils ont tous un rôle, dénonce Me Martin. C'était un groupe qui, ce soir-là, avait la volonté déterminée de se faire de l'argent. ça commence par un incident violent à la gare, puis les trois braquages encore avec des violences. Chacun avait alors la possibilité de partir. Le meurtre de Colomiers n'est pas un fait isolé. C'est allé crescendo. Ce n'est pas une action qui dégénère. » Devant les assises, les quatre jeunes risquent la perpétuité.
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