Sécurité......

Tranquillité vacances : les policiers, Père Noël anti cambriolages

L'opération ne se limite pas à la période estivale.

L'Ouest toulousain et ses quartiers pavillonnaires sont souvent la cible de cambrioleurs. Mais les Columérins, s'ils sont nombreux à faire appel aux services de police l'été (300 cette année), oublient que l'opération Tranquillité vacances n'est pas circonscrite à cette période. « Nous fonctionnons toute l'année, à la demande, rappelle le commandant Marc Terrail. Nous organisons des patrouilles sectorisées. C'est-à-dire que, le matin, nous regardons où les cambriolages ont eu lieu la nuit précédente pour nous organiser. On est dans un véritable travail quotidien. »

Les voisins sont la meilleure alarme
Qui dit inscription, ne dit pas vaccin anticambriolage. La police nationale n'est pas une agence de sécurité mais un service public. « Ce n'est pas parce qu'on est inscrit et qu'une patrouille passe la journée et la nuit qu'il n'y aura pas d'effraction. Mais, au moins, nous avons les coordonnées des habitants, ça nous permet de voir avec eux pour la préservation des lieux, d'anticiper pour faire venir un serrurier. Nous sommes plus réactifs. »

Les patrouilles sillonnent Colomiers nuit et jour. « Nous n'interpellons pas forcément de cambrioleurs mais des roulottiers par exemple. » Et le commandant de souligner l'importance des voisins : « Ils savent si la présence d'une voiture est suspecte, ils peuvent vider la boite aux lettres. On a constaté cet été que des boîtes aux lettres étaient fracturées la journée et, quand elles sont pleines, les cambrioleurs agissent la nuit. »

Aussi, si un comportement ou une scène suspecte sont observés dans le voisinage d'un pavillon vide, la police demande de ne pas contacter le 17. « Il faut nous appeler directement au commissariat où nous sommes en rapport constant avec les patrouilles locales. Les équipages ne sont pas loin. »

« Anti hold-up » en centre ville
Outre l'opération Tranquillité vacances organisée toute l'année, une opération « anti hold-up » sera lancée dès lundi pour toute la période des fêtes. « Nous surveillons tous les commerces qui ferment tard le soir comme à Plein Centre ou au Perget. Cette opération est nationale mais nous l'élargissons à Colomiers avec des agents en civil pour les petits commerces de proximité. Trois véhicules sont disponibles, ça nous permet plus de visibilité. »

Cette opération est menée depuis deux ans en complémentarité avec la mairie qui met deux fonctionnaires en tenue la journée à Plein Centre.

Commissariat : 05 34 36 12 66.

Le commandant Marc Terrail, chef du commissariat de Colomiers et responsable de la division Ouest dresse le bilan de l'année écoulée.

Combien avez-vous de personnels sous vos ordres ?
Nous en avons 51 à Colomiers, 50 à Blagnac et 50 à Tournefeuille.

Est-ce suffisant pour remplir les missions qui vous sont confiées ?Les effectifs n'ont pas évolué avec l'explosion démographique de la ville. Notre problème, c'est que nous ne pouvons pas travailler dans la durée, nous sommes toujours en train de passer d'une mission à l'autre.

Heureusement, on nous a alloué le passage de compagnies de sécurisation en fonction de la demande. Grâce à elles, on a, par exemple, pu sécuriser les quartiers au moment des fêtes. Ces compagnies nous soulagent mais les problèmes restent.

Comment l'agrandissement de la ville fait-il évoluer la délinquance ?
Un nouveau quartier, celui des Ramassiers vient de sortir de terre. Cela représente 3 000 habitants et1000 logements dont une majorité de logements sociaux.Cela apporte des personnes en difficulté, des gosses en déshérence scolaire, des gens qui manquent de repères.

Quel est le type de délinquance le plus représenté à Colomiers ?
Colomiers reste une ville à taille humaine. Il n'y pas de vraie criminalité, assez peu d'agressions physiques, de viols. Les cambriolages se montent à environ 250 par an. On note pas mal de délinquance intraconjugale (comme partout) et surtout une délinquance qui touche aux voitures : vols, dégradations… Cela représente 50 % des plaintes.

À quoi attribuez-vous vos bons chiffres 2 009 ?
On va dans tous les quartiers, on y va le plus rapidement possible . Nous misons tout sur la réactivité, nous sommes au plus près de l'actualité.

Qu'est-ce que ne pouvez pas maîtriser ?
Tous les apports extérieurs de délinquance: les lignes de bus, le métro, la proximité de la rocade favorisent l'arrivée de bandes qui se savent très surveillées à Toulouse.

Pour ou contre la vidéosurveillance ?
Cela va être mis en place. On ne peut qu'être pour.

On a bien travaillé sur ce dossier avec la mairie. Ce qu'il faut c'est équilibrer l'installation entre les parkings, le centre, les sites attractifs comme la piscine ou la future médiathèque. Colomiers est une petite capitale de l'Ouest. Tous les services publics, les sept collèges, les trois lycées attirent beaucoup de monde chaque jour. Plus on aura de moyens, plus cela nous aidera.

Votre ambition pour 2010 ?
Avoir plus de moyens pour être efficaces et être toujours plus sur le terrain au service des Columérins.


Délinquance en baisse
En 2009, 2 177 faits ont été constatés à Colomiers soit 3,6 % de moins qu'en 2008. 59 % des plaintes proviennent de la délinquance de proximité : vols à main armée, vols avec violence, vols d'autos ou de deux roues, cambriolages, vols la roulotte ou à la tire, destructions diverses .

Les cambriolages sont en hausse : +12 % soit 20 de plus.

Les vols de voitures ont augmenté : +30 % soit 30 de plus. Les vols avec violence ont baissé : -30 % soit 12 de moins qu'en 2008. l y a eu six braquages dont cinq ont été élucidés.

Le taux d'éluciation global des affaires traitées est de 26 % soit 3 % de plus qu'à Toulouse.

260 personnes ont été placées en garde à vue dont 111 mineurs.

55 personnes ont été mises en cause et 36 personnes ont été écrouées.

Avis aux malfaiteurs en tous genres : les policiers columérins sont bien entraînés et ils courent vite. Un jeune homme qui avait cru pouvoir les distancer lors de sa fuite en a fait l'amère expérience.

Mais avant d'en arriver là, l'individu, « largement connu des services de police » pour divers vols et agressions, s'était tristement illustré dans un bus de la ligne 64 qui effectue la liaison Arènes-Colomiers. À Saint-Martin-du-Touch, à hauteur du chemin Nego-Saoumos, le jeune homme, qui circulait sans ticket, refuse avec véhémence d'être contrôlé. Les contrôleurs de Tisséo se sont donc résolus à bloquer la porte du bus pour l'empêcher de sortir.

La manœuvre n'a pas l'heur de plaire au fraudeur. Dans sa colère, il donne alors un coup de tête à l'un des contrôleurs, un coup de coude au second. Et il se met à menacer l'ensemble des passagers.

Les policiers, prévenus, arrivent sur les lieux et ont tôt fait d'ouvrir les portes. Mais l'individu en
profite pour sauter à terre et s'enfuir en courant. Il s'échappe en sautant par-dessus le grillage d'un pavillon voisin. Mais sa course sera de brève durée. Il n'a fallu environ que 150 mètres aux policiers pour lui mettre la main dessus.

Le fraudeur, âgé de 17 ans, originaire de Toulouse, a été immédiatement placé en garde à vue et mis en examen pour avoir fraudé et blessé les deux contrôleurs de Tisséo. « Ce type de délit est désormais assorti des circonstances aggravantes », rappellent les policiers.

Hier après-midi, l'irrascible passager du bus 64 a été laissé libre le temps de l'enquête. Il sera reconvoqué ultérieurement pour répondre de ses actes.

Vols dans les voitures
La police ne manque pas de travail ces derniers jours. On assiste en effet, à une forte recrudescence des vols dans les voitures (dits vols à la roulotte). Ce fut aussi le cas à Tournefeuille dan la nuit de jeudi à vendredi. Du coup, les rondes nocturnes sont été intensifiées.