Les «légumes tordus» font le bonheur des consommateurs

**Admin** Dim 5 Juil - 20:13

Le 12 novembre dernier, la Commission Européenne a statué sur le sort des fruits et légumes tordus. Plus question de les mettre au rebut, ils sont désormais autorisés à trôner sur les étales. Au marché de Colomiers, les producteurs et revendeurs ne s'en privent pas : abricots grêlés, tomates difformes et courgettes arquées côtoient de belles pommes rondes et brillantes.

Mais est-ce une nouveauté ? Pas vraiment. Les petits producteurs avouent n'avoir jamais réellement trié leur marchandise. Ils le revendiquent même à l'instar de Yoann Panassié, «il y a des clients bien éduqués que ça ne dérange pas et ceux qui sont éduqués par le supermarché ». Les cloques, tâches et autres excroissances ne sont que des garants de la qualité des produits.

Une mesure au goût des consommateurs
« Ca ne me dérange pas du tout. Au contraire, c'est presque un critère de sauvage, d'authentique. J'achète des fruits et légumes avec des trous et mal foutus », déclare Robert, fenouil à la main.

Gage de naturel donc et c'est justement ce qui motive les clients à éviter les grandes surfaces. « Tout ce qu'on bouffe, c'est pourri de toute façon. C'est plein de pesticide, d'insecticide », se plaint Étienne. Des produits qui seraient donc plus sains mais ce n'est là pas le seul avantage. Un revendeur affirme que cette mesure est également bénéfique pour le portefeuille des consommateurs. Moins de gâchis, cela signifie plus d'offre et toujours autant de demande. Le prix des abricots au kilo est passé de 3,80 € sur son étale l'an dernier à 2,60 € cette année. De quoi remonter le moral en ces temps de crise.

Acheteurs ou vendeurs...ce qu'ils en pensent

Danielle, une habituée du marché« Je pense justement que c'est naturel si c'est tordu. Tout ce qui est calibré, c'est fait industriellement. Honnêtement, ça ne me gène pas.»

Monique, mère de famille
« Moi, à partir du moment où ils sont de production naturelle, ça ne me gène absolument pas. Je préfère acheter sur le marché qu'au supermarché. Il n'y a pas photo ! »

Un maraîcher du marché de Colomiers
« Je pense aux consommateurs. Cette mesure a permis une baisse des prix. Les clients ne sont pas réticents à acheter des fruits et légumes grêlés. »