Maisons de Retraite

En avril, les pensionnaires du foyer-logement Anne-Laffont partiront à l'EHPAD. Les services sont différents, les tarifs aussi.


Un vent de colère souffle chez certaines familles de résidents du foyer Anne - Laffont après la réunion d'information qui s'est tenue, vendredi dernier en présence de Guy Laurent, conseiller délégué, vice-président du centre communal d'action sociale (CCAS).

Le motif de ce courroux est simple : « On nous a expliqué que de 900 € au foyer - logement, le loyer allait passer à 1900€. Et cela, sans aide pour déménager », affirme l'un de contesta ires.

Avant de répondre sur les tarifs, Guy Laurent effectue un petit retour en arrière : « En 2003, nous avons constaté qu'il y avait dans le foyer logement Anne-Laffont de personnes de plus en plus dépendantes ; La moyenne d'âge était de 83 ans ; Après un audit, comme les foyers logements ne sont pas équipés pour les personnes dépendantes, nous avons pris la décision de construire un EHPAD (Etablissment d'hebergement pourpersonnes âgées dépendantes). Nous aurions pu nous adresser au privé, ou opter pour un établissement autonome. Mais nous avons préféré garder la maison de retraite au sein du CCAS. Étant service public, nous n'avons l'intention de faire aucun bénéfice.»

Seulement, les prestations ne seront pas du tout les mêmes, les conditions de vie non plus.

« Du foyer logement à l'EHPAD, on passe d'un studio ou d'un appartement de 30 mètres carrés à une chambre de 20 mètres carrés, toute médicalisée, avec des soignants en permanence. Ce qui est difficile à accepter pour certaines familles, c'est que le papa ou la maman est dans un état dépendant. Et puis, il y a la crainte compréhensible d'être obligés de payer plus. », explique Sandrine Andolfo, future directrice de la Résidence Émeraude.

Entretiens individuels
« Pour les personnes encore valides, il a été proposé de les diriger vers d'autres foyers logement à Colomiers, à Tournefeuille ou à Cugnaux ; Pour les dépendants, il faut savoir que des aides sont possibles ; L'aide sociale attribuée par le conseil généra, l'aide personnalisée au logement (APL). Nous avons tiré les prix au maximum pour atteindre une moyenne de 1900 euros .Celle du foyer logement était de 1 300 euros soit 40 % de moins ; Mais à'Ephad, nous aurons 56 emplois équivalents temps plein et des prestations de grande qualité », précis Stéphane Guénon, directeur du CCAS.

Sur les 94 futurs pensionnaires de la future maison de retraite qui ouvrira début avril 2010, (dont dix places pour les malades Alzheimer et cinq en accueil de jour), une quinzaine viendra de l'actuel foyer Anne - Laffont.Nous accompagnons tous ceux qui le souhaitent, pour les recherches d'autres foyers, pour les papiers administratifs ; Une vingtaine de résidents ont déjà été relogés.

Nous avons donné l'information la plus complète possible aux familles ; Maintenant, nous allons leur proposer des entretiens individuels pour résoudre leurs problèmes au cas par cas. Nous les aiderons à déménager . Et nous ne les laisserons pas tout seuls pour négocier ce changement important dans leurs vies et celles de leurs proches, conclut rassurante Sandrine Andolfo.

Un coup de fil au 05 61 15 24 17 les aidera sûrement à mieux passer ce cap, moralement et financièrement difficile.

Une maison de retraite tout ce qu’il y a de plus jeune !

La maison de retraite Lasplanes de Colomiers héberge aujourd’hui plus de 90 résidents. Sa popularité et l’engouement des familles quant à cette résidence, est due à son esprit jeune et à sa mentalité novatrice.

En effet, les salles où d’antan, les pensionnaires s’adonnaient à des activités tel que le tricot ou les jeux de carte, ont été remplacées par des salles de jeux vidéo. Les résidents peuvent ainsi se livrer à des « folles » parties de bowling devant la console Wii.

La motivation de la directrice est de redonner punch et énergie à ses pensionnaires.
Elle tient également à ce que tous les après-midis, les résidents soient mis au courant de l’actualité de leur village Colomiers, c’est ainsi qu’un membre du personnel s’occupera de lire chaque jour le journal local.

Les familles des patients sont enchantées de ce changement de mœurs, et remarquent le bienfait que cela apporte à leur proche.

En effet, grâce à cette motivation constante, les personnes âgées sont stimulées en permanence et reprennent peu à peu part à la vie active. Des activités qui peuvent nous paraître banales, redonnent le sourire et du baume au cœur à ces personnes, qui ont arrêté toute autonomie du jour au lendemain, ex. une séance d’épluchage de légumes en vue de la préparation des repas.

La directrice a mis en place un véritable projet de vie pour ses résidents, elle ne lésine pas sur l’embauche du personnel, sur le confort des lieux et sur le renouveau constant des activités proposées aux pensionnaires de façon quotidienne.

En effet, les animations sont diverses et sont pensées pour chaque type de patients, en perte d’autonomie, en fauteuil roulant… C’est ainsi sue tous les pensionnaires peuvent participer avec joie à une partie de pétanque.

Les activités qui sont, quand il est possible, liées aux saisons et aux fêtes, permettent également aux personnes dont la mémoire faiblit, de se repérer dans le temps. Dans ce contexte, une sortie au marché de Noël a ravi nos aînés, qui ont pu reprendre goût aux emplettes et apprécier l’ambiance particulière des fêtes.

Marie-Noëlle Fontanilles, la directrice des lieux, animée de cette perpétuelle envie d’aller de l’avant, prévoit d’ouvrir une unité Alzheimer en 2011, avec les salles de stimulation nécessaires, des unités de soin thérapeutiques et un personnel qualifié et formé.